CARNET CATALAN

Descendues du bus, en face de la piscine, nous nous dirigeons d’abord vers le Lez à travers la Place de L’Europe, place en arc de cercle où se trouve une copie de la Victoire de Samothrace et plus bas une statue d’Orlando Furioso d’Appel les Fenosa (1889-1988) : un homme(Roland) portant un cheval mort sur son dos sur son dos, illustrant la force de l’homme face à l’adversité. Sculpture originale d’une grande force d’expression.


La place de l’Europe ressemble aux autres ensembles de Bofill que j’ai vus à Noisy-le-Grand et à Cergy, architecture monumentale mais qui ne m’avait pas entièrement convaincue. Plus conçue pour être décorative que pour être habitée ; façades avec fenêtres sans balcon ni volets. Mégalomanie d’un architecte plutôt qu’attention à ceux qui sont destinés à passer leur vie ?


De l’autre côté des berges du Lez, l’Hôtel de la Région répond à la place et reflète les bâtiments sur sa façade de verre, fermant l’ensemble l’Antigone par un arc de triomphe énorme, malheureusement on a suspendu une banderole LGV (réclamant ou célébrant la ligne à grande vitesse entre Montpellier et Perpignan). La banderole géante occulte le vide de l’arche et en détruit l’effet.
Non loin de là, on est en train de bâtir une tour originale l’Arbre blanc de Sou Fujimoto. Tout le contraire des façades lisses d’Antigone : de grands balcons blancs sortent de l’immeuble de 16 étage qui domine les constructions de la ville. Evidemment c’est tentant une grande terrasse avec vue sur toute la ville et la mer, le site des promoteurs les montre paysagés avec des végétaux …

Nous parcourons toute la perspective d’Antigone vers le Polygone en repassant entre la piscine et la médiathèque, sur l’allée de Délos, axe Est/Ouest qui est un axe de symétrie . La copie de Dionysos de Coysevox (1640-1720) – l’original est au Louvre – va servir d’introduction au théâtre de plein air, simples gradins de bois.

La très belle place de Thessalie, carrée, est ornée d’un bassin rond . Ici, les logements en demi-lune possèdent des balcons ce qui humanise le logement. Traversant la Rue de Zeus, on arrive à la Place du Millénaire, une esplanade entre deux rangées de pins et cyprès florentins, végétation méditerranéenne, Grecque ou Italien. Je remarque qu’il y a aussi des restaurants, des cafés, des boutiques, des bancs, me rendant cette Antigone sympathique à l’inverse des ensembles de Noisy ou de Cergy, trop monumentaux, trop énormes, trop minéraux. La Place du Nombre d’Or est bordée d’immeubles à corniche « à casquette », les appelle Mimi, qui forment comme de fausses arches de triomphe. Au fond, les Echelles de la ville montent au Polygone qui est un centre commercial, une galerie marchande, comme il existe généralement aux périphéries des villes, ici en plein centre proche de la ville historique, mais invisible au passant non averti. Encore une réussite de ce quartier.

Antigone me réconcilie avec Bofill. C’est vraiment une réussite d’avoir conçu un quartier monumental, certes, mais vivant, intégré dans la cité et résumant la culture méditerranéenne de cette ville, lieu de logements, d’administration, de culture et même de sport avec la piscine olympique. ¨Promenade piétonnière où la voiture n’est pas loin, mais heureusement absente, où le tramway n°1 dessert les points névralgiques. en faisant le tour d’Antigone.

très réussi en effet!
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Je suis d’accord avec toi .Cette place de l’Europe m’a toujours paru très froide.
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