Miss Islande – Audur Ava Olafsdottir

LIRE POUR L’ISLANDE

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Reykjavík, 1963. Hekla débarque de la campagne avec sa machine à écrire et beaucoup d’ambition. Elle veut être écrivain!

Avec son nom de volcan, Hekla a beaucoup d’atouts. Elle est si belle qu’un inconnu la poursuit pour l’inscrire au concours de Miss Islande. Pour l’écriture, elle est douée et a déjà publié, sous un pseudonyme, dans une revue reconnue. Surtout, elle peut compter sur une amitié à toute épreuve avec Jon John, un garçon de son village, qui l’héberge. Courageuse, elle accepte un travail de serveuse à l’hôtel Borg. A Reykjavik, elle retrouve sa meilleure  amie d’enfance, Isey; mariée, mère de famille qui lui réserve un accueil chaleureux. Assez rapidement, elle rencontre un poète et se met en ménage avec lui.

Une réussite toute tracée ferait-elle un bon roman?

En 1963, même en Islande, être une femme indépendante, une écrivaine n’est pas facile.

Être serveuse, même dans un établissement chic, c’est s’exposer aux harcèlements des clients sans espoir d’une aide du patron, Hekla réagit avec à-propos, mais c’est pénible. Être  la petite amie d’un futur poète, et, écrire  ne va pas de soi. Le ménage est déstabilisé quand Starkadur découvre le talent d’Hekla.

La vie  est très difficile pour Jon John qui est homosexuel et qui gagne sa vie en mer. C’est le personnage qui m’a le plus touchée. Il fait une analyse très pertinente de l’oppression subie par les gays : fréquentant un peu la base américaine, il fait le parallèle avec la lutte des Afro-américains et célèbre Martin Luther King.

Tableau intéressant d’une Islande encore très provinciale, avec comme bonus : des éruptions volcaniques.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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