BALADE NORMANDE – COTENTIN – LIRE POUR LA NORMANDIE

Voici un livre que j’aurais aimé emporter avec moi lors de notre séjour dans le Cotentin et que je recommanderais si d’aventure j’organisais une virée à La Hague. Merci à Aifelle qui me l’a signalé! Je l’ai lu quelques temps après notre retour et j’ai retrouvé, le village, le phare de Goury, le vent et les dégustations de crustacés et de poisson frais.
L’auteur, Didier Decoin jeune marié et prix Goncourt 1977, décide avec sa femme, d’acquérir une maison « Avec vue sur la mer ». A la suite de la construction de l’Usine de Retraitement des déchets nucléaires, les futurs propriétaires imaginent que les prix des maisons sont dévalués et qu’ils pourront s’installer à peu de frais. Quelle erreur! Les normands sont attachés à leur terres et ne vendent pas. Impossible de construire en bord de mer dans des zones protégées par le Conservatoire du Littoral. Il faudra beaucoup de ténacité et de diplomatie pour entrer dans le club très fermé des propriétaires « avec vue sur la mer« . Decoin raconte avec humour et pittoresque leurs démarches.

La maison trouvée, il faut l’aménager. Le récit des travaux est aussi divertissant. Ensuite, la routine s’installe avec la bienveillance des voisins, l’acclimatation à un climat particulier, le bateau, le jardin….
En quittant la maison, j’emporte des souvenirs à la Hulot, crépuscules incendiés, agapanthes bleues, peaux
salées, galets brûlants roulant sous les pieds nus, senteur des herbes miellées, siestes légères sur les chaises
longues copiées sur celles du Queen Elizabeth, menuets d’abeilles en petits gilets de majordome allant et venant
sous les tentures gris sombre des orages, ombres mauves, limonade tiède, amertume anisée des salades estivales,
fourmis ailées montant en procession du dessous des pierres chaudes pour un premier et dernier vol d’amour et
de mort, jacasseries huileuses des goélands, et tout là-bas, dominant le froissement de soie du ressac, la cognée
un peu essoufflée du diesel d’un chalutier.
Et tout cela fait un livre sympathique, amusant et très bien écrit!
A lire avant de partir à la Hague, ou en revenant, ou simplement pour donner envie de découvrir cette côte pittoresque! Et comme j’ai bien aimé cet auteur, je vais le suivre au moins avec Les Trois vies de Babe Ozouf qui se déroule dans le même décor.

Tu imagines le plaisir que j’ai eu en le lisant sur place ! C’est d’ailleurs lui qui m’avait donné envie d’aller au restaurant à Goury. J’avais lu également juste avant de partir « les déferlantes » de Claudie Gallay, qui se déroule aussi dans la région, mais je n’avais pas été captivée par l’histoire.
J’aimeJ’aime
Donc je fais l impasse surlesDeferlantes?
J’aimeJ’aime
Beaucoup de lectrices ont été emballée par « les déferlantes ». J’ai buté sur l’histoire, par contre comme je le dis dans mon billet, tout ce qui concerne la description de la nature et des éléments est très bon. Au cours d’une rencontre, l’auteure a dit qu’elle n’avait pas forcément respecté les lieux, qu’elle avait pu placer un village ailleurs que dans la réalité et autres changements, mais peu importe, l’ambiance est bien rendue. A toi de voir … http://legoutdeslivres.canalblog.com/archives/2009/06/07/13991325.html
J’aimeJ’aime
Pareil qu’Aifelel, bof Les déferlantes, celui de Decoin, j’ai l’impression de le mélanger avec Vous plaisantez, M Tanner, excellent!
J’aimeJ’aime
@keisha zet Aifelle : merci les filles!
J’aimeJ’aime
j’ai beaucoup aimé le livre de Decoin : je vois des jardins partout, alors celui là je le note d’autant que j’ai vu qu’il est en poche
J’aimeJ’aime
bonne lecture, il sent le vent, l’iode, le hareng grillé!
J’aimeJ’aime
Club très fermé des « propriétaires avec vue sur la mer « … Et c’est comme cela que dans certains coins de Bretagne, il y a tellement de maisons que l’on ne peut plus voir la mer ! Parce que il y a les lois et les passe-droits ! Je suis encore tout en colère de ce que je viens de lire dans ton billet sur le Mont Saint Michel !
J’aimeJ’aime
@claudialucia : nous avons vu ce hameau il est encre très tranquille
J’aimeJ’aime