De Tafraout à Taroudant par les petites routes : rencontres

PLAGES DE L’ATLANTIQUE – MONTAGNES DE L’ANTI-ATLAS

Nous avons repris la route de la Vallée des Ammeln; Comme nous ne réussissons pas à visualiser  la Tête de Lion Dominique demande à la policière du barrage routier t : elle photographie le sommet et nous le montre sur l’écran de son téléphone.

Nous quittons la route d’Agadir (R105) pour la R106, route de Tata jusqu’à Ait Abdallah où nous trouvons la très petite P1723, très étroite, très tortillante.

Nous allons y rencontrer beaucoup plus de piétons que de voitures. Le plus souvent des femmes courbées sous un fagot plus haut qu’elles qu’elles portent avec un bandeau sur leur front. Caravanes d’ânes bâtés, chargés de bidons allant ou revenant du puits. Chargés d’énormes ballots de foin que je prends de photo de dos de l’intérieur de la voiture. Photos volées, mais comment faire autrement, elles ne parlent pas français et souvent pas arabe non plus.

Dans un village, je suis descendue pour photographier de vieilles maisons. Une femme descend avec son bébé à califourchon sur l’âne. Je lui demande la permission de la photographier, étonnamment elle est d’accord, mais pas avec l’âne qu’elle repousse violemment de côté. Aux puis trois femmes puisent de l’eau pour remplir des bombonnes. Elles me montrent le puits mais pas de photos ! Le berger qui conduit ses moutons est ravi quand je lui montre son portrait. Il rigole puis demande « chouia » pour manger. Si j’avais su j’aurais pris mon temps pour mieux cadrer et le prendre de plus près.

La route traverse des collines pierreuses où il ne pousse rien. Des terrasses portent des amandiers  plantés régulièrement taillés, mais défeuillés< ; Avec cette sécheresse qui dure des années j’ai bien peur qu’ils ne meurent.

A Souktine Toufelaazet nous trouvons une épicerie ouverte et demandons du pain ; l’épicier n’en vend pas. Il charge un jeune qui trainait dans le coin d’aller à la boulangerie. Pendant que j’attend son retour je regarde les marchandises vendues à la hanout. Sur les étagères il y a un choix étonnant : des olives au détail, des conserves de thon et sardines, des pâtes, de l’huile de moteur, des télécommandes de TV, même des téléphones. Il n’a pas de pain mais il vend de tout. Comme il faut bien lui acheter quelque chose je prends des sablés dans une barquette au chocolat, au coco, glacés de sucre de différentes couleurs.

Pique-nique vers 13h : je fourre le pain de thon en boîte, un peu sec mais le pain est tout frais, délicieux. Deux mandarines. Les arganiers ici ont des silhouettes de bonsaï. Pas de cimier en forme de parasol mais des branches tordues avec des touffes vertes.

A 50 km de Taroudant, nous touchons le rebord de l’Anti-Atlas au-dessus de la plaine du Souss ; la descente est beaucoup plus longue que je ne l’imaginais avec des lacets serrés. Sur ce versant, les arganiers sont tous desséchés, un incendie géant les a-t-il tous cuits ? spectacle désolant.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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