Exposition temporaire jusqu’au 26 janvier 2026

Deux bonnes raisons d’aller à l’Orangerie voir cette exposition :
- voir de la belle peinture, : toute une rétrospective des meilleurs artistes de la première moitié du XXème siècle : de Picasso à Chagall, en passant par Dufy, Derain, Modigliani et j’en oublie…
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Dufy – Trente ans ou la Vie en Rose. A l’occasion des 30 ans de la Galerie B Weill
Faire une très belle rencontre avec une personnalité très originale de l’histoire de l’Art : une femme juive d’origine modeste qui a eu l’audace d’ouvrir une galerie de peinture sans fortune ni grand nom et dès 1898, d’exposer le tableau Zola aux outrages de De groux. Elle a eu le flair de découvrir Picasso à son arrivée à Paris et être la première à vendre ses tableaux, qui a organisé une rétrospective Modigliani en 1917, la seule avant la mort de l’artiste. Elle a exposé des styles aussi différents que les Fauves, les Cubistes, les peintres cosmopolites de l’Ecole de Paris. Féministe, elle a défendu des femmes que les critiques hommes faisaient mine d’ignorer, entre autres Suzanne Valadon.
J’achète les trois premiers Picasso

les Picasso sont en très bonne compagnie avec une nature morte de Matisse et la clownesse de Toulouse-Lautrec.

Les Malheurs
Je découvre la sculptrice Meta Vaux Warrick Fuller afro-américaine venue compléter sa formation à Paris qui subit de retour aux Etats Unis de nombreux rejets du fait des préjudices raciaux. Autre découverte pour moi Paco Durrio avec de très beaux bijoux en métal : boucle de ceinture, broche…
Notre Dame des Fauves
La seconde salle montre côte à côte un beau Metzinger – Champ de pavots à côté du paysage aux vaches de Delaunay. Voisinent aussi des Marquet et Dufy, ainsi que le magnifique Pont de Charing Cross de Derain

j’ai aussi bien aimé le cultivateur de De Vlaminck et le Restaurant de la machine à Bougival éclatant de couleurs

Moins connu Béla Czobel qu’elle expose en 1908

Deux tableaux spectaculaires de Raoul de Mathan rappellent encore l’Affaire Dreyfus =. le peintre a assisté en 1899 au procès et peint deux toiles en écho : La cour d’Assise et le Cirque

« Le cubisme soulève les passions »

Sa galerie les expose : Gleizes, Metzinger, Fernand Léger, Lhote. J’ai aimé aussi la tour Eiffel de Diego Rivera (mais je ne peux pas tout montrer).
« mais qu’ont-ils donc ces nus? »

Quatre nus de Modigliani font scandale, le commissaire de police demande de les retirer à cause des poils pubiens pour « outrage à la pudeur ».
Groupe plus éclectique
Montre des artistes cosmopolites comme Pascin

Sans oublier que Madame Pascin était aussi une artiste reconnue, dont quatre dessins sont exposés. Chagall, avec une cage à oiseaux.
Féministe?

Berthe Weill découvre Emilie Charmy en 1905. Leur amitié perdurera à travers les années et c’est cette dernière qui abritera Berthe pendant les persécutions antisémites nazie et prendra la galerie à son nom quand il sera interdit aux juifs de tenir des commerces.

Une très belle collection ! J’aime bien la cour d’assises, fascinante !
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Très beau retour sur cette exposition dont on découvre le portrait de cette collectionneuse et les chefs-d’œuvres qu’elle a exposés.
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Très attirant. Je vais essayer d’aller voir cette exposition. Merci de cette chronique.
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Les femmes sortent petit à petit de l’ombre ces derniers temps, enfin .. je ne connais pas celle-ci, il est plus que temps qu’elles soient mises en valeur. Une expo qui m’intéresserait.
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Magnifique! Merci pour ces beaux tableaux, assez colorés finalement. Même si elle même semble en noir?
J’ai vérifié, elle est décédée en 1951
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Mon voyage dans cet univers d’une femme exceptionnelle se trouve dans les starting-blocks. Belles illustrations.
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