Le Lièvre aux yeux d’ambre – Edmund de Waal – ed. libres Champs

CHALLENGE MARCEL PROUST

Le Lièvre aux yeux d’ambre est un netsuke, une petite sculpture  japonaise qui était parfois portée à la ceinture du costume traditionnel japonais. Au temps du japonisme, quand le Japon s’ouvrit à l’Occident, estampes, soieries, laques,  éventails faisaient fureur chez les collectionneurs et les impressionnistes. Charles Ephrussi fit l’acquisition de 264 netsukes. Plus tard, il offrit la collection comme cadeau de mariage à ses cousins  Ephrussi de Vienne. 

Edmund de Waal retrace l’histoire de sa famille, les Ephrussi – famille de négociants et banquiers juifs originaires dOdessa qui essaimèrent à travers l’Europe. Son fil conducteur est la collection des netsukes. 

Le nom Ephrussi m’évoquait plutôt la villa Ephrussi au Cap Ferrat CLIC 

Cette saga s’étale sur 7 générations.  Le patriarche a fait fortune à Odessa avec l’exportation des blés ukrainiens. La banque Ephrussi installe des succursales à Vienne et à Paris, les cousins se retrouvent en Suisse ou en Slovaquie. Puis après la seconde guerre mondiale, ils sont dispersés en Amérique, au Mexique et même au Japon. Pendant deux ans Edmund de Waal nous fait partager son enquête. Je l’ai suivi bien volontiers et j’ai dévoré ce livre. 

La première partie : Paris 1871-1899.  Leon Ephrussi s’installa en 1871 Rue de Monceau, non loin des hôtels particuliers de Rothschild, Cernuschi, Camondo dans le quartier bâti dans les années 1860 par les frères Pereire. Charles, le troisième fils n’était pas destiné aux affaires. Il acquis une solide culture classique et était un fin connaisseur d’art. Il semble qu’il inspira Proust pour le personnage de Swann. Charles Ephrussi et Swann ont de nombreux points communs surtout du point de vue de l’art. Comme le héros de la Recherche, il est collectionneur, il a écrit une monographie sur Dürer (pas sur Vermeer), il est membre du Jockey reçu chez les grands du monde. Charles Ephrussi fut un mécène des peintres impressionnistes : il figure debout coiffé d’un haut de forme noir dans le Déjeuner des Canotiers, achète à Degas Le départ d’une course à Longchamp, à Monet des Pommier, les Glaçons, une vue de la Seine . Les asperges d’Elstir sont de Manet…Comme les impressionnistes, il est séduit par le japonisme et exposera même les laques qu’il collectionne. Propriétaire du journal La Gazette il fait paraître 64 reproductions de tableaux que Proust va citer dans La Recherche.. Même avant l’Affaire Dreyfus, La Banque Ephrussi est la cible de l’antisémitisme, la faillite d’une banque catholique liée à l’Eglise me rappelle plutôt Zola et l’Argent. Drumont distille son venin dans La France Juive. Quand se développe l’Affaire Dreyfus, certains peintres comme Degas et Renoir, pourtant aidés par Ephrussi manifestèrent une hostilité ouverte contre son « art juif ». Pour Charles, certaines portes se ferment. 

Deuxième partie : Vienne 1899-1938

Le Palais Ephrussi à l’angle du Ring et de la Schottengasse est encore plus impressionnant que la demeure parisienne. J’ai le plaisir d’imaginer Freud qui loge à 400 m de là. l’auteur évoque aussi les cafés viennois, institutions littéraires. Toute la littérature autrichienne se retrouve dans le livre Karl Kaus, Joseph Roth, Schnitzler, Wassermann. La communauté juive est nombreuse mais à la veille du XXème siècle l’antisémitisme est aussi répandu et utilisé politiquement. Viktor Ephrussicomme Charles à Paris n’était pas l’héritier direct de la Banque, il a préféré les études classiques et c’était un jeune érudit préférant collectionner livres rares et incunables. Mais au décès de son père, il se retrouve homme d’affaires. 

J’ai aussi aimé croiser au hasard des pages mon écrivain-voyageur préféré : Patrick Leigh Fermor qui séjourna dans la maison de campagne slovaque de Kövesces

Troisième partie : Vienne, Kövesces, Turnbridge Welles, Vienne 1938-1974

La suite de l’histoire est connue, avec pour point final l’Anschluss. Alors que la jeune génération s’est dispersée hors d’Autriche le banquier Viktor peine à abandonner le Palais Ephrussi et sa banque. En une journée, il perdent tout. Edmund de Waal raconte l’odieux saccage, la spoliation systématique des tableaux, livres précieux, meubles et porcelaines. par miracle, les netsukes seront sauvés.

Quatrième partie : Tokyo 1947-1991

Il fallait bien que les netsukes et le japonisme conduise  l’auteur à Tokyo!

Epilogue : Tokyo, Odessa, Londres 2001-2009

En plus de la visite d’Odessa, les références littéraires pointent : la famille Efrussi est citée dans les livres d‘Isaac Babel.

J’ai donc lu ce livre avec un plaisir décuplé par les lectures récentes de la Recherche du temps perdu, mais aussi des expositions impressionnistes cette année du 150 anniversaire de l’Impressionnisme couplée à Giverny et à Deauville à des expositions japonisantes. Les lettres allemandes ont été l’occasion de revenir à Joseph Roth, Zweig…

Malheureusement je n’ai pas trouvé les netsukes dans le deuxième étage du musée Guimet où se trouvent les collections japonaises.

Le 8-octobre – Généalogie d’une haine vertueuse – Eva Illouz – Tracts Gallimard

APRES LE 7 OCTOBRE …

Dana Schutz : Fanatics

Le 7 octobre, l’horreur, le pogrom, le séisme. Déchirement. Urgence de vérifier qui va bien, qui est touché… Sidération.

Mais, pourquoi Eva Illouz  a-t-elle choisi  le 8 octobre ? 

« Pourquoi ce 8 octobre a-t-il été la date où la compassion, même froide et convenue, s’est aussi
mystérieusement absentée ? »

Comment, devant l’horreur des crimes, des viols, des enlèvements de bébés, la jubilation de certains intellectuels s’est exprimée? Non pas les foules  de Gaza, Beyrouth, ou  Damas. On aurait compris mais celle d’universitaires américains, canadiens, suédois qui ont théorisé cette jubilation.

« Le négationnisme et la joie face à la fureur annihilatrice du Hamas continuent d’être pour moi, une énigme obsédante »

la déclaration de Andreas Malm, écologiste de l’université de Malmö est particulièrement choquante : 

« la première chose que nous avons dite dans ces premières heures [du 7 octobre] ne consistait pas tant en des mots qu’en des cris de jubilation. Ceux d’entre nous qui ont vécu leur vie avec et à travers la question de la Palestine ne pouvaient pas réagir autrement aux scènes de la résistance prenant d’assaut le checkpoint d’Erez : ce labyrinthe de tours en béton, d’enclos et de systèmes de surveillance, cette installation consommée de canons, de scanners et de caméras – certainement le monument le plus monstrueux à la domination d’un autre peuple dans lequel j’ai jamais pénétré – tout d’un coup entre les mains de combattants palestiniens qui avaient maîtrisé les soldats de l’occupation et arraché leur drapeau. Comment ne pas crier d’étonnement et de joie»

De la résurgence de l’antisémitisme en France, de l’absence de Macron à la manifestation contre l’antisémitisme, ou des déclarations aberrantes de Mélanchon,  il n’en est pas question dans ce livre qui se concentre sur l’aspect théorique de ce qui se nomme outre-Atlantique la « French Theory« .

French, à cause de Foucault, Derrida, apparue sur les campus américains dans les années 1970 « Antiaméricanisme, anticapitalisme et anticolonialisme en constituaient les fondements »

L’essai de Eva Illouz a pour but d’analyser et de démonter cette théorie. je l’avais écoutée à la radio ICI J’ai eu envie de la lire. Cette lecture s’avère ardue pour qui n’est pas familier du vocabulaire des sciences humaines. Elle permet de mettre des concepts précis derrière le mot très très flou et connoté politiquement de « woke » qu’elle n’utilise pas. L’analyse marxiste se trouve dépassée , remplacée par le pantextualisme

« l’extension de la métaphore du texte à la vie sociale, ce que j’appelle le pantextualisme.
[…]

La déconstruction de Jacques Derrida a peut-être été la forme la plus aboutie du pantextualisme. »

On s’éloigne des catégories habituelles s’appuyant sur des faits pour décrypter des textes. Eva Illouz introduit un nouveau concept : le pouvoirisme

les notions de « discipline », de « surveillance » et « d’orientalisme» n’étaient certes pas marxistes mais
faisaient du pouvoir le signifié ultime à extirper des textes. Ce pouvoir était abstrait et sans agent et
englobait la totalité des pratiques textuelles et des sphères sociales. […]

J’appelle cette position épistémologique le « pouvoirisme

Marx avait situé le pouvoir dans la propriété, dans les moyens de production et le contrôle des termes du
contrat de travail. Pour Max Weber, le pouvoir était défini par la capacité de prendre des décisions pour les
autres et (ou) d’affecter leur comportement Les deux conceptions du pouvoir sont empiriques et font la
distinction entre ceux qui ont du pouvoir et ceux qui n’en ont pas. Le pouvoirisme ne veut pas et ne peut
pas faire cette distinction, parce que le pouvoir est vu comme constitutif de toutes les relations sociales.
[…] le pouvoirisme, la critique des textes était plus qu’un exercice d’herméneutique : elle devenait une
performance morale de la dénonciation.

De l’analyse critique on glisse vers la dénonciation, acte politique ou moral, en tout cas loin de la rigueur universitaire pour atteindre toutes les approximations, la concurrence entre les dénonciations et toutes les outrances sont les bienvenues. L’oubli de l’histoire est acté. 

« Elles racontent le monde à travers des catégories narratives qui effacent le chaos de l’histoire, l’ordonnent
moralement et créent une nouvelle intuition morale : la cause palestinienne, même défendue par un
groupe génocidaire, est intrinsèquement bonne, Israël, même quand il répond à une attaque, incarne le
mal. »

Et enfin, la concurrence victimaire qui est la négation de l’horreur de la Shoah, les Juifs n’étant plus perçus comme victimes mais comme privilégiés.

« L’antisémitisme et l’antisionisme sont devenus des marqueurs-clés de l’identité sociale grâce à deux
processus sociologiques sous-jacents : la concurrence socio-économique et victimaire des minorités »

Instinctivement, je saisis ces concepts de  « pantextualisme », « pourvoirisme » mais je me trouve intellectuellement bien démunie! A l’heure de l’Intelligence Artificielle et des Fake News, il va être bien difficile pour le citoyen lambda de séparer le vrai du faux. Et j’ai peu d’espoir du côté des universitaires.

Deauville – Les Mondes flottants

NORMANDIE IMPRESSIONNISTE 2024

Une moderne Olympia – Morimura

Exposition de Normandie-Impressionniste2024 jusqu’au 22 septembre 2024

Les Mondes flottants, au Japon qualifient des estampes décrivant la vie quotidienne. Les impressionnistes, avec l’ouverture vers le monde extérieur à l’ère Meiji, collectionnèrent estampes, éventails, paravents et cet engouement fut le Japonisme. L’exposition Les Mondes flottants  est une confrontation  entre deux mondes, entre l’art Japonais et les tableaux impressionnistes, entre les impressionnistes du XIXème siècle et les artistes japonais contemporains. Confrontation, mise en abyme.

D’entrée, La Parisienne japonaise d’Alfred Stevens (1872) est présentée à côté du tableau Une moderne Olympia de Yasumasa Morimura (2018) montage photographique qui s’inspire de l’Olympia de Manet, tableau scandaleux. Dans l’œuvre de Morimura, c’est un homme nu japonais qui est couché tandis que le rôle de la servante est joué par un homme occidental. Questionnement des genres, questionnement racial. Sur le divan, l’homme oriental est féminisé, est-ce le regard occidental ? l’homme occidental barbu avec un haut de forme revêt des vêtements féminins.

la parisienne Japonaise- Alfred Steven

Plus loin, ce sont des tableaux impressionnistes qui sont accrochés en sandwich avec des estampes japonaises : Maurice Denis et Valotton on compare l’usage des à-plats. Deux jolis et très petits Henri- Edmond Cross sont soumis à la même comparaison avec les estampes des Ponts d’Edo.

Etude d’un poisson dans un aquarium – Albert Copieux

Et ce poisson exotique, japonais ? non Albert Copieux, peintre normand.

Cette exposition fait la part large à la photographie souvent en très grand format Etonnantes lunettes de Le Corbusier laissant apparaitre un texte français tandis qu’à côté les Lunettes de Tanizaki lisent des idéogrammes, de la photographe japonaise Tomoko Yoneda.

Félix Regamey – 2 prêtre de la secte shigon expliquent à Emile Guimet la qualité de leur dogme

Felix Elie Regamey(1844-1907) est le seul peintre français présenté ici qui a peint le Japon. Il a accompagné en 1876 Emile Guimet pour un voyage de 10 mois dont deux au Japon. De retour, Guimet lui commande 40 grandes toiles pour l’Exposition Universelle de 1878.

Une section est appelée Immensité du Littoral révélant que les Japonais n’ont pas la même approche de la mer Hiroshige voisine avec Boudin et Valtat.

Une série de grande photographie documente sur le séisme et le tsunami en 2011.

Une vidéo hypnotique » Ocean view resort » m’a scotchée de longues minutes : des rideaux qui remuent au vent, une femme fume à sa fenêtre dans la nuit bleutée, seule point coloré, la braise de sa cigarette

La ville : ce nouveau sujet

prison nuke fission 235

Des images proche de l’univers manga décrivent une ville apocalyptique, Prison NUKE FISSION 235 utilise la xylogravure pour une allégorie sur la politique nucléaire. .

Mari katayama

Face aux « Parisiennes de Blanche et de Helleu, des tirages très grand formats de la photographe Mari Katayama. Amputée des deux jambes, elle se met en scène avec ses prothèses, regardant bien en face l’objectif. Au sol les prothèses brillent. Une femme amputée- mannequin, l’accompagne dans un décor kitsch très brillant.

Encore un couple Hiroshige/Signac !

Nature mystérieuse

La vidéo de Momoko Seto : Planet Sigma  m’a fascinée.  Je suis restée longtemps devant ce monde en transformation, ces insectes qui se dégèlent, d’une beauté extraordinaire. Momoko Seto est une artiste franco-japonaise, née à Tokyo mais élève d’école française, venue à Paris étudier aux Beaux -Arts, vidéaste, cinéaste, documentariste pour le CNRS. Intéressée par la croissance des cristaux de sel, des moisissures, de la germination des graines. C’est aussi une bricoleuse qui fait appel à des technologies sophistiquées pour montrer ces croissances qui semblent immobiles. Sa démarche me fait penser à celle d’Hicham Barrada à la différence que ce plasticien expose ses bocaux et ses aquariums où se déroulent les cristallisations en direct.

Yayoi kusama

L’exposition continue avec l’installation de Yayoi Kusama, univers étonnant en pois blancs sur fond rouge et miroirs.

 

la symphonie des nymphéas de Hiramatsu Reiji à Giverny

NORMANDIE IMPRESSIONNISTE 2024 

Hiramatsu : l’Etang de Monet derrière un feuillage

Arrivée à Giverny

Parties à 7 heures par beau temps et trafic fluide, nous arrivons à 9h à Giverny après les courses au Carrefour de Bonnières. Avant l’ouverture du Musée des Impressionnistes je dispose d’une heure pour me promener dans les rues fleuries.  Septembre, dominante jaune des topinambours fleuris, verges d’or et onagres, contrepoint rouge ou pourpre des dahlias, plumetis des sauges aux petites fleurs rouge et blanches.

la tombe de la famille Monet

Dépassant le Musée puis l’Auberge Baudy pavoisée, je trouve plus loin la Mairie et l’église et tout à côté le cimetière avec la tombe de la famille Monet. La route s’élève ensuite sur les contreforts de la falaise.

Nymphéas sur un fond doré

L’Exposition Hiramatsu Reiji est un véritable choc. Pas de tableaux, des paravents. Pas de style impressionniste. Pas de scènes peintes sur le motif. N i paysage, ni personnages. Pas de perspective. Des couleurs à plat qui claquent. Et pourtant, c’est bien de Giverny et de Nymphéas qu’il s’agit dans cette Symphonie des Nymphéas. Cette exposition est parfaitement à sa place ici.

Hiramatsu Reiji, né en 1941 à Tokyo, peint des Nihonga , peinture traditionnelle japonaise. Ce terme fut inventé en 1880 pour préserver la tradition face à l’engouement pour les peintures occidentales. Parallèlement, en Occident les peintres impressionnistes collectionnent les estampes japonaises et la mode du Japonisme sévit.

De grands paravents sont posés sur des estrades tout autour de la première salle. Immédiatement on reconnait l’étang de Monet.

J’ai été bien inspirée de prendre l’audioguide. Il y a très peu d’explications sur les cartels.

l’étang de Giverny

Les nymphéas sont stylisés, regroupés en petits amas à la surface d’un étang bleu intense où des nuages blancs en V se reflètent, inversion d’un  Mont Fuji enneigé ?  Autre inversion dans le miroir de l’eau : le reflet des arbres très haut près du bord du paravent. Avec une meilleure observation je reconnais les massifs fleuris. Il me faut encore beaucoup d’attention pour découvrir une libellule. Chaque paravent contient au moins un insecte ou un oiseau représentant le peintre lui-même.

En face, un paravent recouvert d’un papier peint blanc aux vaguelettes en éventail porte en son centre un cercle peint « tondo » représentant l’étang de Monet derrière des feuillages. Au premier plan, les branche de saule vert clair, se détachent sur l’eau presque noire tandis que les nymphéas fleuris sont très gais.

Souvenirs de Normandie!

Dans une pièce annexe, une curiosité touristique : un paravent au fond gris est décoré de pastilles rondes. Chaque pastille est un petit tableau très coloré : une ferme normande, une glycine, un petit paysage de Normandie, des personnages… Cela me fait penser aux cartes postales ou aux magnets souvenirs de voyage qu’on colle sur le frigo. C’est gai, primesautier, pas sérieux.

Bambous et nymphéas

Des bambous géants dessinent un tableau presque abstrait. Sommes-nous en Asie ? non, Monet a planté un rideau de bambous. Bambous verts d’eau, bleus, marrons aux nœuds blancs et aux bourgeons qui pointent. Ils se détachent à la surface de l’eau métallique (on reconnait les carrés de feuilles métalliques que le plasticien a collés). Et bien sûr, des nénuphars en fleur !

Cerisiers et nymphéas

Trois grand panneaux frôlent encore l’abstraction : nymphéas et cerisiers en leurs mêlent Japon et Giverny. Mélange anachronique puisque la floraison des cerisiers a lieu au début du printemps et celle des nénuphars en été. Les pétales délicats forment sur les nymphéas dorés une spirale enchantée. Monet avait collectionné les estampes, avec Hiramatsu, le Japonisme des impressionnistes retourne au Japon !

l’hiver

L’audioguide m’instille des notions de culture japonaise : les Nihongas sont imprégnés de shintoïsme et de bouddhisme qui considèrent les éléments naturels comme des divinités. Le cyscle des saisons a une connotation religieuse<. Après le printemps les érables rouges symbolisent l’automne. Deux panneaux représentent l’hiver avec de grosses boules de neige sur des arbres dénudés aux branches et rameaux d’une grande finesse.

Sur les panneaux suivants, l’artiste s’est attaché à figurer les reflets sur l’eau : papiers métallisés colorés

les nuages se reflètent à la surface de l’eau

Les derniers panneaux montrent les nuages qui se reflètent dans l’eau. Les nymphéas sont noirs, rouge orange avec des fleurs bleues.

Je sors de l’exposition éblouie !

Challenge A la Recherche du Temps perdu – Récapitulation N°3 – Le Côté de Guermantes

LECTURE COMMUNE AVEC CLAUDIALUCIA et d’autres….

logo de la lecture commune

Nous avons terminé, avec plus ou moins de plaisir, le très long Côté de Guermantes fidèles au poste et au défi de la lecture commune

Claudialucia

Proust Le côté de Guermantes  Helleu, Eltsiret la duchesse de Guermantes
https://claudialucia-malibrairie.blogspot.com/2024/08/le-jeudi-avec-marcel-proust-paul-cesar.html
Proust Le côté de Guermantes : le nom propre

Proust Le côté de Guermantes    lucidité et pessimisme

https://claudialucia-malibrairie.blogspot.com/2024/08/marcel-proust-le-cote-de-guermantes.html

Proust Le côté de Guermantes : les peintres flamands
https://claudialucia-malibrairie.blogspot.com/2024/09/le-jeudi-avec-marcel-proust-le-cote-de.html

Miriam

Proust Le côté de Guermantes :(1ère partie) Le téléphone

Proust Le Côté de Guermantes :(2ème partie) L’Affaire Dreyfus dans le salon de madame de Villeparisis

Proust Le côté de Guermantes :  (3ème partie) Un dîner chez la Duchesse de Guermantes

 

j’ai eu le grand plaisir de visiter la Maison de tante Léonie (Musée Proust) à Illiers-Combray

La 4ème récapitulation sera au début Octobre pour Sodome et Gomorrhe

 

Quand tu écouteras cette chanson – Lola Lafon

MA NUIT AU MUSEE

Un écrivain passe une nuit dans le musée de son choix et rédige un texte pour cette collection. J’ai découvert « ma nuit au musée » avec Leila Slimani et Le parfum des fleurs la nuit. 

Lola Lafon a choisi de passer une nuit à l’Annexe du Musée Anne Frank à Amsterdam, dans le grenier où sa famille était cachée pendant deux ans. Ce choix n’est pas fortuit.

« Lorsqu’il m’a été proposé de passer une nuit dans le musée de mon choix, à aucun moment je n’ai envisagé
de me rendre dans un musée d’art. Je les visite avec plaisir mais je ne me sens pas légitime à donner mon
avis sur ce qui y est exposé. »

Comme les collégiens ou lycéens, Lola Lafon, a lu Le Journal d’Anne Frank pendant son adolescence. Mais elle se sent personnellement concernée, comme enfant de survivants de la Shoah, elle se sent personnellement concernée. Sa grand-mère,

Ida Goldman m’a offert une médaille frappée du portrait d’Anne Frank.[…] Cette médaille m’expliqua ma grand-mère, il me faudrait toujours la conserver. N’oublie pas. 

Quand tu écouteras cette chanson nous parle d’Anne Frank, d’une petite jeune fille qui écrit son journal comme tant de filles, comme Lola Lafon, elle-même. Mais une universitaire qui l’a étudié nous apprend qu’Anne Frank avait prêté un soin particulier l’écriture, en tant que texte littéraire destiné à être lu (sinon publié). Miep Gies, une de ses bienfaitrices, connaissait son importance et a conservé avec soin le manuscrit.

Anne Frank entend, sur Radio Oranje, une annonce du ministre de l’Éducation des Pays-Bas en exil à
Londres. Il demande aux Hollandais de conserver leurs lettres, leurs journaux intimes : après guerre, ces
écrits seront autant de témoignages précieux. Cette déclaration la galvanise, elle s’enthousiasme, en parle
à son père : son journal pourrait être publié, un jour.

Lola Lafon nous parle aussi du Musée, des traces qui donnent à voir l’absence

Tout, ici, se veut plus vrai que vrai or tout est faux, sauf l’absence. Elle accable, c’est un bourdonnement
obsédant, strident.

Lola Lafon nous parle d’elle, de ses grands parents qui ont choisi la France  des Droits de l’Homme, de Jaurès, mais qui subirent l’occupation nazie. Elle raconte son enfance en Roumanie et son arrivée à Paris à 12 ans, puis ses débuts en écriture.

Sa confrontation avec l’Annexe où étaient cachés les Frank n’était pas facile. L’écrivaine a attendu le dernier moment pour pénétrer dans la chambre d’Anne Frank. Et pour la lectrice, une surprise que je vous laisse découvrir.

J’ai tant aimé ce livre qu’à peine refermé, j’ai téléchargé La petite communiste qui ne souriait jamais et j’ai cherché un podcast sur l’appli.  RadioFrance https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-grand-atelier/le-grand-atelier-du-dimanche-19-mai-2024-5658895

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-midis-de-culture/lola-lafon-dresse-un-etat-de-nos-vies-8642028

 

Pondichéry ou le Rivage des ombres – Anne Vantal – Buchet Chastel

MASSE CRITIQUE DE BABELIO

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Merci à Babélio et à l’éditeur Buchet Chastel pour ce beau voyage aux Indes.

Histoire et Géographie : trois destins se mêlent, à trois époques différentes :

1930 Alice rejoint son mari Jules qui dirige une léproserie. Jeune mariée, pianiste, après une longue traversée au cours de laquelle elle fait connaissance avec une riche anglaise, elle  s’installe à Pondichéry. Gandhi mène sa marche du sel dans les Indes britanniques. La Crise ravage les Etats Unis et l’Europe ses effets arrivent amortis sur la Côte de Coromandel. 

1950, Oriane, vient retrouver ses racines. Elle est née à Pondichéry  quitté à 6 ans. Bénévole dans une institution humanitaire, elle  retrouve ensuite des amis de ses parents et travaille dans une indigoterie. C’est la fin de la présence française en Inde, et Bien Dien Phu en Indochine.

2012, Céline sage-femme,  après un évènement tragique, qu’elle tâche d’oublier, fait un stage dans une maternité. Avec son amoureux, Anton, elle fait un peu de tourisme. Intriguée par des photos anciennes, elle mène une  enquête qui la conduira dans les années 30.

Trois femmes sympathiques, trois destins tragiques, beaucoup de beaux sentiments, un peu trop peut-être…

J’ai été intéressée par le contexte historique. Je ne savais pas que  Pondichéry était restée française jusqu’en 1963,  bien après l’indépendance de l’Inde. le rattachement à l’Inde  n’est que rapidement abordé. A Pondichéry se trouve aussi Auroville et l’Ashram de Sri Aurobindo. J’aurais aimé en apprendre plus là-dessus. 

Les trois histoires alternent, en chapitres courts qui donnent un rythme rapide à l’action. Les pages se tournent seules. 592 pages, presque le pavé de l’été.

Journal de Nathan Davidoff – Le Juif qui voulait sauver le Tsar – présentation Benjamin Ben David -Ginkgo éditeur

J’ai trouvé ce livre dans le blog de Keisha

Après notre voyage en Ouzbékistan et la visite de la synagogue de Boukhara j’ai été très curieuse de connaitre les Juifs boukhariotes surtout dans le début du XXème siècle avec la Révolution de 1917. Le soustitre « le Juif qui voulait sauver le Tsar » m’a aussi intriguée.

Nathan Davidoff (1880 -1977) fut un homme d’affaires, un négociant en textiles, un capitaine d’industrie qui a pris d’abord la succession d’une affaire de famille florissante avant d’étendre ses activités à diverses branches.

La Communauté juive de Boukhara a un statut original : dès 1833, les Juifs boukhariotes furent autorisés à adhérer aux guildes commerciales et à résider dans certains territoires de l’Empire russe. en 1866 et 1872, ils obtinrent la nationalité russe. Le territoire du Turkestan ancien (actuel Ouzbékistan) est sur la Route de la Soie, et après la Guerre de Sécession américaine, quand le coton vint à manquer sur le marché mondial, un territoire de plantation du coton. Les Juifs traditionnellement étaient négociants de fils.

La famille de Nathan Davidoff établie à Tachkent et Kokand possédait des carderies et une fortune assez considérable. Le jeune Nathan Davidoff participa d’abord à l’affaire familiale avant de s’établir à son compte. Le journal raconte par le menu l’extension de ses activités commerciales et industrielles. Très gros travailleur, il savait se faire apprécier aussi bien des banquiers que de ses collaborateurs. Plus intéressé par le commerce qu’avide d’argent, il savait négocier les meilleurs prix sans étrangler ni ses clients ni ses concurrents. Il n’hésitait pas à se rendre en personne à Moscou auprès de son oncle d’abord, puis pour son compte personnel. Il a su étendre ses activités à d’autres branches comme les mines de charbon, et une concession ferroviaire pour le transport, des forêts et une scierie….

En bon négociant, il a su rendre service à toutes sortes de personnages, aussi bien dans l’entourage du Tsar qu’auprès des révolutionnaires. Par ses relations, il a eu conscience à temps de ce que la révolution bolchevique était inéluctable. Il a donc essayé de convaincre le Tsar de fuir ou tout au moins de faire passer la frontière à sa famille.

Ces mémoires détaillent les opérations commerciales et financières, il faut lire en diagonale toutes les transactions qui sont répétitives. Mais au fil de la lecture on apprend comment vivaient les Russes à Moscou et à la campagne.

Cependant, il ne faut pas chercher de folklore, ou de description de Boukhara, Tachkent ou Samarcande qui nous font tant rêver. La vie de la communauté juive est plutôt évoquée dans les notes que le petit fils de Nathan a ajoutées. De même, le procès antisémite qui lui fut intenté et qui se termina par un non-lieu.

Ces mémoires sont un témoignage précieux pour qui s’intéresse à cette région d’Asie Centrale et au début du XXème siècle.

Paris 1874 – Inventer l’Impressionnisme – Orsay

PRINTEMPS DES ARTISTES

Exposition temporaire jusqu’au 14 juillet 2024

Claude Monet : vue du balcon du 35 Boulevard des Capucines

Anniversaire des 150 ans de l’Impressionnisme  avec la première exposition impressionniste

Chez Nadar,

35 bld des Capucines . Dès les années 1860, Monet, Bazille, Degas, Renoir, Pissarro et Sisley, souvent exclus des Salons officiels s’organisent pour une exposition indépendante. Leur projet verra le jour en 1874.

Peindre le Présent/Exposer par soi-même

Renoir : La Parisienne

200 œuvres sont accrochées sans jury ni marchands sur des murs tapissés de rouge. Deux grands Renoir nous accueillent : une grand danseuse et La Parisienne. 31 artistes exposent ici des œuvres très variées, grande peinture comme celles de Renoir, eaux fortes de Braquemond avec des portraits comme celui de Théophile Gautier, une amusante pie « Margot-la-critique » et une Locomotive d’après Turner qui m’a bien plu.

Braquemond locomotive

Je découvre des noms inconnus de moi : Ludovic Napoléon Lepic qui présente deux portraits de chiens, Antoine-Ferdinand Attendu

Le Salon de 1874

Camille Cabaillot-Lassalle :Le Salon de 1874 A l’arrière-plan les miniatures des tableaux sont peints par leurs auteurs

Dans le Salon officiel ouvert le 1er mai au Palais de L’Industrie et des Beaux Arts 2000 tableaux accrochés bord à bord ont été sélectionnés par un jury. Immenses tableaux historiques, religieux ou mythologiques…

Le Salon officiel

L’exposition d’Orsay imite cette présentation . L’Orientalisme est à la mode. J’ai bien aimé ce Poète copte d’Henriette Browne, moins la scène biblique E Lawrence Alma-Tadma égyptisante, et pas du tout La Scène de danse dans les rues de Tanger grimaçant et outrancier de Dehodencq. 

Henriette Browne ; poète copte

J’ai zappé les « grosses machines » et les peintures de guerre, énormes tableaux de bataille. Noté une critique de Zola (cela m’a bien rappelé L’Oeuvre

Marguerite – Marie Braquemond

Dans le Salon officiel, j’ai été étonnée par le nombre de femmes-artistes, Henriette Browne, la sculptrice Hélène Berthaux, et même Marie Braquemond avec sa Marguerite alors que son mari est au Salon Impressionniste. Bien sûr Berthe Morizot et Eva Gonzales

Eva Gonzales : Une soirée aux Italiens

Convergences

Certains artistes exposent dans les deux salons ; Lepic, De Nittis, Lépine,

De Nittis : Dans les blés

le tableau de De Nittis est tout à fait charmant mais le tableau de Manet, Le Chemin de Fer exposé à côté lui a « fait ombrage », on a moqué le Manet. le Bal à l’Opéra de Manet, lui, a été carrément refusé sans doute à cause du sujet : dans le foyer de l’Opéra les transactions entre les prostituées et leurs clients ont choqué le public bien-pensant. Mallarmé s’en est indigné dans un article. 

Edouard Manet : Le Bal à l’Opéra

La Vie moderne comme motif

Baudelaire en 1863 a fait de la modernité un composant du Beau. les impressionnistes ont peint la modernité. Le port du Havre Impression au soleil levant, bien sûr, mais aussi les scènes de champ de course de Degas. De très petites aquarelles de Boudin représentant la plage à Trouville m’ont beaucoup plu comme ses études de ciels et de nuages. Berthe Morizot a aussi peint ces petites scènes. 

Berthe Morizot cache-cache

L’Ecole de Plein  air

Cette section rassemble des tableaux que nous connaissons bien comme les Coquelicots de Monet, des Sisley, des Pissarro ravissants

Pissarro Gelée Blanche

j’ai choisi cette Gelée Blanche que je ne connaissais pas. Pour l’impressionnisme entre Orsay et Marmottant, nous les parisiens sommes gâtés. j’ai donc préféré illustrer mon billet avec des oeuvres moins connues quitte à oublier un peu les chefs-d’oeuvres.

Guillaumin – soleil couchant sur Ivry

Une bien belle exposition qui montre la naissance de l’Impressionnisme dans son contexte!

Et pour ceux qui en veulent encore plus il y a aussi l’Exposition Immersive mais elle est vraiment très chère et je ne sais pas si j’ai très envie de me  promener avec un casque de réalité virtuelle pendant 45 minutes. Ma dernière expérience a été désastreuse.

De Marseille à La Môle par le chemin des Crêtes et Carqueiranne

CARNET PROVENCAL/CÔTE D’AZUR

parc des Calanques – route des crêtes

routes des Crêtes de Cassis à la Ciotat – déjeuner à Carqueiranne – Bormes les Mimosas

Nous quittons vers 9h Marseille d’Est en Ouest par un long tunnel payant qui débouche dans le IX ème arrondissement vers Mazargues, Cabot, Le Redon. Nous passons sous l’énorme barre blanche de la copropriété La Rouvière à la Panouse que j’avais repérée du bateau du Château d’If. Le grand rectangle blanc tranchait sur le paysage et m’avait paru monstrueux. Elle a été érigée au début des années 60 pour héberger les rapatriés d’Algérie. Un peu plus loin, sur la route de Cassis je découvre Luminy et son campus. Nous entrons dans le Parc National des Calanques aux montagnes blanches arides. Les Calanques sont inaccessibles en voiture.

Cap Canaille et Cassis

Après Cassis, le Cap Canaille avec sa haute falaise se détache. On parvient très vite au sommet de la plus haute falaise de France (394 m) par des lacets serrés. De belvédères partent des sentiers dans la garrigue pour atteindre le rebord de la falaise. Vertigineux ! le romarin en fleur, les bruyères se détachent sur le bleu intense de la mer. Nous sommes passées, il y a une dizaine d’années par grand vent et Dominique avait été prise de vertige. Soit la route a été élargie, soit le temps magnifique a contribué à nous sécuriser. Après plusieurs arrêts nous avons trouvé le parcours trop rapide. Les grands pins pignons nous ont étonnées. Ils ont été plantés après un incendie en 1982. Spectaculaires aussi ces rochers, grottes, arches du côté-terre.

Nous voulions éviter l’autoroute et rester en bord de mer. Rapidement nous en avons assez de rouler dans les stations balnéaires entre feux rouge, ralentisseurs et passages-piétons nous rejoignons l’autoroute avant Bandol. Traversée en souterrain de Toulon.

Carqueiranne

Déjeuner sur le bord du port de Carqueiranne qui semble être un haut lieu de la pétanque. Côté port deux rectangles sablés entourés de planches formant des bancs. Deux hommes avec de la ficelle s’affairent à tracer les terrains, survient un troisième avec un cerceau. Au-dessus des rochers, un parc arboré est aussi dédié à la pétanque : « la Boule des pins penchés », au sol les rectangles sont très étroits et très longs délimités par des lignes blanches permanentes.

Bormes les Mimosas

Je n’ai pas emporté de documentation touristique pour le Var comptant sur celle des Offices de Tourisme. L’OT de Bormes-les-Mimosas est ouvert le samedi après-midi. Ce n’était pas vraiment une bonne idée. Ce week-end à Bormes-les-Mimosas, se déroule le Corso, la fête du Mimosa en pleine floraison. Le parking est très difficile.  Le village est occupé par diverses anima tions. Trois comédiens-danseurs costumés en jaune se trémoussent. Des ateliers sous des barnums occupent la place : peinture de bouquets de mimosa pour els enfants, pompons jaunes et divers travaux manuels avec de la laine jaune (enfants + dames âgées) . Un petit marché touristique propose des spécialités locales et du mimosa. A l’Office de Tourisme les hôtesses sont débordées. Je n’en tirerai rien de bien intéressant.

Courses au Leclerc de Cogolin, immense.

notre cabanon dans les vignes

Nous retrouvons avec grand plaisir notre « cabanon dans les vignes »Je ne me souvenais pas que la chambre était si jolie avec le linge en dentelle et les rideaux à volants brodés, couette assortie, la commode ancienne et les grandes photos de cerisiers blancs en fleur.

Dimanche nous retournons à La Londe-les-Maures sur le sentier côtier de l’Argentière à Cabasson (en face de Brégançon). Sentier spectaculaire, magnifique, mais un peu trop fréquenté le dimanche matin. On y reviendra en semaine !