LIRE POUR ISRAËL

J’ai terminé il y a peu de temps, Ce pays qui te ressemble qui se déroule au Caire de 1925 à 1956 et qui m’a beaucoup touchée. J’ai lu il y a quelques mois 613 vrai-faux polar ethnologique juif qui m’a fait beaucoup rire. Qui a tué Arlozoroff? m’a tout de suite attirée.
Pour moi, Arlozoroff, c’était le nom d’une rue de Tel Aviv. Je n’avais jamais eu la curiosité de me renseigner sur le personnage. La fait que le meurtre d’Arlozoroff soit une énigme non résolue ne pouvait que m’intriguer. Et puis, la période du Yichouv, avant 1933 (Arlozoroff a été tué le 16 juin 1933), m’intéresse. Rien n’était encore joué, le Foyer juif promis par Balfour était encore une notion assez vague. Nombreux sionistes n’avaient pas encore privilégié l’option d’Etat juif et certains pensaient à un état bi-national. Arlozoroff était proche de ces derniers. C’était aussi un personnage important engagé dans des tractations avec les puissances européennes. C’est donc une histoire qui m’intéresse vraiment.
Qui a tué Arlozoroff? Les hypothèses, autrefois ont divisé la classe politique, les Révisionnistes (extrème droite) voulaient-ils se débarrasser d’un personnage opposé à leur nationaliste étroit, à gauche, lui reprochait-on des compromis avec l’Allemagne? Les Arabes voulaient-ils le faire disparaître? Toutes ces hypothèses politiques sont envisageables.
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Tobie Nathan envisage un point de vue très différent. Arlozoroff aurait eu une relation passionnelle avec la femme de Goebbels, et ce dernier (ou cette-dernière) auraient fomenté le crime. Il développe cette hypothèse dans ce gros roman sous forme d’enquête d’espionnage que mène Moreno, un journaliste juif d’origine égyuptienne, qui a vécu à Tel Aviv et qui est basé à Paris. Moreno n’enquête pas directement sur la mort d’Arlozoroff mais sur celle d’un personnage très trouble. Le Shinbet, les autorité françaises, les polices allemandes sont sur ses traces….
Cela aurait pu faire un livre d’espionnage palpitant (dixit le 4ème de couverture). C’est plutôt un roman historique qui s’attarde beaucoup à Berlin dans les années 30 en racontant la montée du nazisme. Ce qui est aussi très intéressant. Malheureusement le personnage central se trouve être Magda, la future femme de Goebbels, ancienne maîtresse d’Arlozoroff. Elle est belle, intelligente, charmante, cultivée….antipathique en diable. Les toilettes, les voitures de luxe, les fantaisies sexuelles de la belle m’ont lassée. l’auteur aurait dû faire plus court!
En revanche, j’ai regretté ne pas en apprendre plus sur Arlozoroff et sur ses collègues. mais ce n’était pas le sujet.
Un bon livre donc, mais trop de longueurs sur les histoires de coeur, et de sexe, dont on se serait passé. Où est passé l’humour dévastateur de Tobie Nathan qui m’avait tant fait rire?
Merci à Babélio, dans le cadre de la Masse Critique et aux éditions Tertium de m’avoir fait découvrir cet ouvrage.












Comment ai-je trouvé ce livre? D’après les algorithmes d’Amazon ou les propositions de Babélio? Le titre m’a interpellé : Shlomo , prénom juif, suivi de kurde. Les Kurdes (à part mes petites élèves) je ne les connais que d’après la télévision (guerres en Irak ou en Syrie et politique turque). De leur culture, juste un film : 




Noté roman, par l’éditeur. Surprise, j’ouvre le livre et découvre des poèmes en vers libres. ! C’est pourtant un roman, très beau. Poésie israélienne, très prosaïque en même temps très littéraire, biblique. Les références au Cantique des Cantiques à l’Ecclésiaste à Job et à la Genèse sont flagrantes. Les amours pudiques, inachevées. J’ai beaucoup aimé.
Ecrit avant : Une Histoire d’Amour et de Ténèbres, mais que j’ai découvert quelques temps plus tard. Dans la même veine que le précédent. Un enfant, en 1947, dans une famille d’intellectuels polonais, se fait traiter par ses copains de « traître » parce qu’il échange des leçons d’hébreu contre des leçons d’anglais avec un sergent britannique. Jérusalem de la fin du Mandat britannique. Lieux et période familiers… il me semble que cette époque fait déjà partie de mon histoire personnelle même si elle se déroule avant ma naissance. Jérusalem des années d’après guerre m’est moins étrangère que ce qu’elle peut devenir actuellement. L’enfant amoureux des mots, des dictionnaires et des encyclopédies est extrêmement attachant.
Un conte dans un village imaginaire. Les animaux ont disparu. Interdit de les évoquer ou d’imiter leur chant sous peine de réveiller des sentiments mêlés de culpabilité ou de moqueries. Un enfant, un peu simplet, s’enfuie dans la forêt, il revient atteint d’une étrange maladie : il hennit comme un poulain et se coupe de la société des hommes. L’institutrice, vieille fille moquée, tente d’instruire les enfants en leur montrant des images d’animaux. Deux enfants partiront chercher les animaux dans une étrange forêt enchantée.


