Traces : installation d’Amos Gitaï au Palais de Tokyo

Je ne suis pas fan d’installations. Cinéma, je connais, sculpture et peinture aussi, happening, je fuis… Le plus souvent les installations me déçoivent par leur vacuité.

En revanche, je ne loupe pas un film d’Amos Gitai.

L’affiche dans le métro a accroché mon regard.

 

Le Palais de Tokyo, en ce moment, est un vaste chantier – une friche – dit Gitai dans un interview. On vend les tickets dans une sorte de caravane de chantier.

 

Amos Gitai

Lullaby to My Father

Munio Weinraub Gitai (1909-1970)


Munio mon père
Comme ceux de sa génération
Appliquait à son architecture
La notion de modestie, de retenue
D’obéissance au projet collectif
C’est aussi cela, la tradition Bauhaus
Et pas seulement les bâtiments orthogonaux
Imaginons que je développe un projet de film
Qui s’appuie sur sa biographie
Et sur la géographie
Et sur la géométrie architecturale

Le visiteur s’arrête sur un pallier où sont punaisées des feuilles blanches, que j’ai lues avec attention. Ces Traces  et une vidéo Lullaby pour mon père est un hommage à Munio Weinraub, son père, architecte du Bauhaus, ayant fui les persécutions nazies en

1933 et s’étant établi en Palestine. On voit aussi détaillé un projet de Salle à manger commune pour le Kibboutz Kfar Mazaryk, architecture au projet collectif. Quoi de plus collectif que cet espace où l’on dine, mais aussi où se tiennent les assemblées etla vie sociale?

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Passé ce sas, je me sens agressée par le bruit provenant de diverses projections. Dans la pénombre,  l’installation est logée dans un sous-sol aux piliers de béton brut aux murs, mal équarris, dans des périmètres délimités par des grillages. sur des surfaces brutes sont projetées des vidéos : la silhouette d’une violoniste de profil se détache sur des briques mais j’entends mal le violon parce que juste en face Chava Alberstein chante Chad Gadya tandis qu’une femme pleure, ce chant de Pessah, enfantin est ici d’une infinie tristesse, à côté la greffière dactylographie sur une antique machine l’acte d’accusationtandis qu’un peu plus loin le procès intenté à Munio Weinraub, par les nazis qui l’accusent d’avoir détenu des tracts subversifs. Dans un recoin une bande d’actualité montre la campagne électorale de la fille de Mussolini.

J’aimerais me souvenir de toutes ces images qui se sur-impriment, cette histoire me touche. pour une fois l’installation fait sens. quand l’art contemporain a quelque chose à dire, l’installation se justifie.

 

 

 

Precious life – film israélien de Shlomi Eldar

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Sous le coup de l’émotion, parce que personne ne peut être aussi innocent que Muhammad, âgé de quelques semaines, dépourvu de système immunitaire, qui ne pourra pas être soigné à Gaza… Parce que le hasard a voulu que le sauvetage de cet enfant – une greffe de moëlle osseuse, qui ne peut être effectuée qu’en Israel – s’est déroulée quelques mois avant la guerre à Gaza, et que le tournage du film a continué malgré la guerre.

Absurdité

La vie est précieuse veut expliquer le cinéaste, tellement précieuse que l’enfant sera sauvé par un donateur anonyme dont nous savons seulement qu’il est israélien et qu’il a perdu un fils pendant une opération militaire.

La mort est normale, dit la mère qui a perdu deux filles de la même anomalie génétique et qui ne sait pas si elle gardera Mohammad vivant. La mort est normale, dit la mère qui a vu tellement mourir à Gaza. La mort est normale, répète-t-elle, imaginant même que le bébé pourrait devenir un martyr s’il grandit….

Etrange métaphore que le combat entre les cellules de l’enfant et le greffon de moëlle osseuse que sa cousine lui a donné, et que bien que compatible, est rejeté puis accepté au prix de longs traitements.

Absurdité que la situation de ce médecin qui attend qu’on lui donne l’ordre d’entrer dans la bande de Gaza en pleine opération Plomb durci et qui garde le contact avec son patient justement à Gaza.

Et pourtant,

des médecins, des journalistes, des hommes de bonne volonté poursuivent leur lutte pour que Mohammad vive, parce que la vie est précieuse.

Et pourtant,

des médecins, des journalistes, des hommes de bonne volonté poursuivent leur lutte pour que Mohammad vive, parce que la vie est précieuse.

Sari NUSSEIBEH Anthony DAVID : Il était un pays – une vie en Palestine

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La biographie de Sari Nusseibeh est écrite à la première personne( je ne comprends pas bien le rôle d’A David). Sari Nusseibeh est actuellement le président de l’Université El Quds (université arabe de Jérusalem). C’est aussi un acteur politique qui a représenté le Fatah à Jérusalem et qui a tout mis en œuvre pour un dialogue israélo-palestinien quand ce dialogue était possible. Professeur de philosophie, à Bir Zeit mais aussi à Harvard, ancien élève des meilleures écoles britanniques, il est éloigné de toutes les idéologies qui ont enflammé le Moyen Orient faisant aussi bien référence à Locke, Kant qu’aux philosophes arabes médiévaux.

Le personnage est admirable dans sa ténacité de pédagogue avec ses étudiants, de négociateur, choisissant toujours les solutions pacifistes quand celles-ci pouvaient être mise en œuvre, y compris pendant la première Intifada, dans son opposition au mur qui devait passer à travers le campus de son université.

C’est aussi un témoin averti qui raconte l’histoire de Jérusalem (pendant 13 siècles) et celle de la Palestine, pendant le Mandat Britannique où son père jouait un rôle de premier plan, puis sous contrôle jordanien et enfin sous l’occupation israélienne. C’est donc une grande leçon d’une histoire que j’ignorais. Si le livre date de 2008, la narration s’arrête un peu avant. On comprend mieux les prémisses de la situation actuelle : je découvre comment Israël a favorisé l’ascension du Hamas pour embarrasser le Fatah, mais également comment la distribution des fonds du Fatah a fait le lit de la corruption. Fidèle à Arafat, Sari Nusseibeh est néanmoins critique de sa gestion.

Sari NUSSEIBEH Anthony DAVID : Il était un pays – une vie en Palestine Lattès CLIC

Amos OZ : Vie et mort en quatre rimes

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Est-ce un court roman ou une nouvelle ?

Unité de temps : le narrateur entre dans un café avant une conférence et le récit se terminera à la fin de la nuit. Unité de lieu : Tel Aviv, autour du centre culturel.

Les personnages foisonnent.
De l’ « auteur », le personnage principal, nous ne saurons pas grand-chose. C’et un auteur reconnu qu’on a invité à une lecture d’un de ses livres. De l’ouvrage présenté, nous ne saurons rien non plus.

En revanche, toute une cohorte de personnages, réels ou inventés, défile. Leur histoire est elle réelle ? ou fantasmée par l’auteur qui s’ennuie ? Personnages ordinaires pour la plupart, dont l’existence est suggérée avec tendresse, personnages singuliers sans qualités exceptionnelles, si humains, et si originaux dans leur quotidienne banalité. Certains sont au bord de la mort : le poète écrivant les quatre rimes, peut être déjà disparu, l’heureux gagnant du loto qui se trouve en phase terminale d’un cancer… d’autres sont bien vivants.
Une rencontre amoureuse s’esquisse, s’évite, se noue, et finalement, avorte…

Des portraits racontent un univers déjà disparu de syndicalistes, de responsables culturels d’un temps révolu où le mouvement ouvrier imprimait son influence culturelle et militante. Parfum d’un passé oblitéré par la consommation effrénée des années 2000… temps ou Davar paraissait encore…C’est sans doute cette nostalgie que je recherche.

Amos OZ : Vie et mort en quatre rimes (127p.) Gallimard

David Grossman : Dans la peau de Gisela Politique et Création littéraire

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Quelques fois, j’ouvre un livre et j’ai le sentiment qu’il m’est personnellement destiné. Quelle mégalomanie !!!!

Ce n’est pas franchement le hasard dans le cas de David Grossman. Je ne l’ai pas pris par inadvertance à la bibliothèque. Je connais un peu David Grossman et j’ai suivi ses prises de positions à la suite de la dernière « guerre » au Liban en 2006, relayées par La Paix Maintenant, j’ai aimé son roman « quelqu’un avec qui courir ».

La lecture de la littérature israélienne est pour moi une nécessité.  Autant je me suis interdite de retourner en Israël tant que la situation d’occupation perdurera, autant je lis, avec un sentiment d’urgence, les publications des écrivains israéliens. Il m’est nécessaire de savoir qu’il existe des intellectuels qui donnent naissance à des personnages – peu importe que ce soient des fictions – qui me sont infiniment proches.

Les deux derniers textes A la mémoire d’Yitzhak Rabin et Ecrire dans le Noir sont- ils des textes littéraires ou politiques ? Ils sont en tout cas le cri d’une conscience très aiguë de l’atrophie de la pensée et de la langue causée par l’occupation et la nécessité absolue de l’empathie, de la connaissance de l’autre Dans la peau de Gisela indispensables pour rester humain, Ha Mensch, comme je l’ai entendu autrefois.

Sayed KASHUA – Et il y eut un matin

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Traduit de l’hébreu.

Parmi les Palestiniens, Cisjordaniens, Gazaouis, Fatah, Hamas, Musulmans, Chrétiens,  Druzes…. On oublie parfois les Arabes Israéliens qui, parfois, se revendiquent tels. Sayed Kashua écrit en hébreu. Le titre de son roman Et il y eut un matin, sonne biblique.

Le héros est un journaliste dans un journal israélien . Avant de retourner dans son village, il habitait Tel Aviv et menait une vie ordinaire avec sa femme, enseignante, et leur bébé. C’est à cette vie ordinaire qu’ils aspirent. Pour la sauvegarder, le narrateur est prêt à toutes sortes de concessions. Hélas, il perd son emploi, et doit retourner au village pour ne plus subir les tracasseries de ses voisins.

Le retour au village, la construction de la nouvelle maison n’est pas vécue dans l’allégresse. Ni sa femme, ni le journaliste ne regrettaient la vie du village, étriquée. Ils aspiraient à l‘anonymat de la grande ville.

Pourtant tout se déroule sur le mode de la comédie. Beaucoup d’humour. On sourit beaucoup dans ce livre. Même quand le village n’est soumis à un blocus inexplicable. Le village est encerclé comme un village des territoires occupés. Bons israéliens, la plupart des habitants ne comprennent rien à l’arrivée des chars et à l’encerclement. L’électricité est coupée, comme le téléphone, Internet.

Enfin le journaliste tient un scoop ! Mais il ne peut pas joindre son journal.
En quelques heures toute la vie quotidienne se désorganise. On stocke la nourriture, mais les frigos sont en panne, l’eau vient à manquer, les égouts, eux débordent. C’est l’enfer auquel personne n’est préparé! Mais toujours sur le mode humoristique.

Le dénouement ne tardera pas, l’occupation ne durera que quelques jours. La fin est surprenante.

Aujourd’hui les bombes tombent sur Gaza. Le blocus de la ville dure depuis des semaines. Qui aurait envie de lire une comédie ? Et puis vendredi, jour de la colère, les palestiniens se solidarisent avec Gaza bombardée. Comment réagiront les Arabes Israéliens finalement intégrés comme le journaliste de l’histoire ? L’auteur écrirait il un tel roman maintenant ? Ecrit pour voix-nomades en décembre 2009

Sayed KASHUAEt il y eut un matin POINTS 280p

 

Un Feu Amical – Avraham B Yehoshua

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Le feu amical, c’est le tir collatéral qui a tué Eyal, en embuscade.

Ce livre est un livre de deuil. Daniella va en Tanzanie où est décédée sa sœur Shouli. Elle va retrouver son beau-frère Yirmi, le père d’Eyal. Double deuil!

C’est un livre de feu :  flammes des bougies de Hanoukka que le mari de Daniella, resté en Israël, allumera en compagnie de ses enfants, de ses petits enfants. Des bougies que Yirmi jettera dans son poêle tanzanien. Feu des premiers hommes que les paléontologues étudient dans le Rift, berceau de l’humanité, feu qui différenciera ces pré-humains des primates.

Malgré ce préambule, c’est loin d’être un livre mortifère. Au contraire. La vie se déroule avec toutes ses péripéties,  vie quotidienne  à Tel Aviv, ou celle de la mission archéologique dans la savane africaine. A un autre rythme, toutefois.
L’auteur raconte par le menu tous les évènements de cette semaine de la fête.

Construction ingénieuse, sept jours de voyage, sept parties correspondant aux bougies de la fête, parties dans les quelles alternent les chapitres de la vie de Daniella et celle de son mari Amotz en Israël.

A B Yehoshua aborde le sujet de la mort des fils à la guerre, du deuil des parents, avec tact mais aussi avec révolte. Le quotidien d’Israêl n’est pas séparable de l’état de guerre, même en période de paix relative.

Amotz, non religieux lit les prières sur les emballages de bougies, personne ne semble croyant. Pourtant la lecture de la Bible et particulièrement de Jérémie s’insère dans le récit de manière tout à fait convaincante.

Nostalgie : Eli che lo igamer leolam

  Soirée Radio

La télévision est en grec, mais la radio capte la Grèce, le Liban, Israël et RFI .

Sur Kol Israël, deux musicologues, ton très France Musique, dissertent du lied, de la chanson française, ils commentent de manière savante « Eli che lo igamer le olam » .

Je suis parcourue de frissons, bouffée de nostalgie ,A nouveau un commentaire savant puis une version « de concert ». Après toutes les images d’Intifada j’avais presque oublié qu’il existait là-bas une vie intellectuelle, une musique que j’aime. L’émission musicale terminée, un historien pérore sur la deuxième Alia.

Je change de station et tombe sur un hommage en grec à Mélina Mercouri. Si je ne comprends pas le détail, j’arrive à saisir assez de grec pour que cela ait un sens. Nous terminons la soirée toujours avec de la musique grecque

Liban : Beaufort – Ron Leshem -une lecture antimilitariste?


Sortie sonnée de la séance du film Incendies,attristée par la lecture des actualités au Liban,  je suis retournée à mes anciens  billets écrit pour voix-nomades le 01 Juin 2009

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Je n’ai pas vu le film, la violence et la guerre au cinéma m’agressent.

Beaufort évoquait un château des Croisés, comme ceux que nous avions vus à Rhodes, l’an passé.

Je savais quand même que Beaufort était au Sud-Liban.

Souvenirs anciens d’une autre guerre :  je montais au château de Yekhiam quand l’alerte était donnée. Plutôt que de m’enfermer dans l‘abri,  j’ai peint des aquarelles sous le vrombissement des avions de chasse.

La première partie du livre « Il ne pourra plus… » m’a étonnée, choquée, comme si j’avais reçu un coup par surprise. Ce n’était pas l’état d’esprit de Tsahal que j’ai pu connaître même aux heures noiresde la guerre de Kippour. Jamais je n’avais pu imaginer que les soldats seraient devenus des fauves de guerre. Naïve que je suis ! Je n’aime pas spécialement les récits de guerre et le livre a failli me tomber des mains après une cinquantaine de pages. Héros et héroïsme, fraternité machiste, humour bidasse, m’insupportent. Ce « cacou d’Afula » dressant sa section à devenir des combattants disciplinés et aguerris ne m’était nullement  sympathique.


La seconde partie : « Retour au Front » prend une autre tournure. En 2000 après 18 ans d’occupation, la question du retrait du Liban fait son chemin dans le public israélien. Les soldats de la section d’Ezer subissent des pertes que l’auteur ne minimise pas. Avançant dans le récit on se rend compte qu’ils sont morts pour rien. Est-ce ma lecture qui est antimilitariste ? Ou est-ce l’intention de l’auteur ? Au fil des pages, la lecture au second degré se précise. L’horreur de la guerre. Et surtout le gâchis. La fin de Beaufort est une déroute….

« my country? right or wrong,..” au Liban, n’a aucun sens.Cette lecture me conforte dans le sentiment de révolte devant mon poste de télévision quand l’expédition au Liban de 2006, nous avait surprises au Vietnam. Images prémonitoires des terribles images de Gaza.

Je m’étais toujours étonnée de l’absence de la guerre dans les romans israéliens que j’avais lus.

Ron LESHEM : BEAUFORT roman Seuil 342p

Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants – Mathias Enard

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Joli objet que j’ai convoité plusieurs semaines,la collection ACTES SUD est toujours séduisante!

Et quel titre! Une citation de Kipling mais aussi sorte de refrain qui revient au cours de la narration:

 

« je sais que les hommes sont des enfants qui chassent leur désespoir par la colère, leur peur dans l’amour ; au vide, ils répondent en construisant des chateaux et des temples. Ils s’accrochent à des récits, ils les poussent devant eux comme des étendards ; chacunfait sienne une histoire pour se rattacher à la foule qui la partage. On les conquiert en leur parlant de batailles, de rois d’éléphants et d’êtres merveilleux…. »

Certes, l’argument est mince et court le récit.

Du 17 avril à la saint Jean 1506, quelques semaines, Michel-Ange, à la demande du sultan Bajazet se rend à Constantinople pour jeter un  pont sur la Corne d’Or. L’épisode est véridique, comme l’est aussi son  projet et celui de Leonard de Vinci qui a été refusé par le Sultan. Mathias Enard nous livre donc un roman  poétique très bien documenté.

C’est un roman d’amour aussi, des amours troubles et inachevées, passion du poète pour Michel-Ange sans retour. Trouble de Michel-Ange pour l’androgyne chanteur ou chanteuse andalous(e), amour inabouti. Sensualité, ivresse, désirs non-dits.

L’artiste visite Constantinople, Sainte Sophie l’impressionne, il  relève les plans de la coupole dont il s’inspirera pour Saint Pierre de Rome. Aux parfums byzantins de la Ville, se mêlent ceux de Grenade, tombée il y a peu.

Intrigues, menaces sourdes. Est-ce le pape Jules II qui a armé le bras qui menace le sculpteur? ou est-ce la jalousie? Le Sultan honorera-t-il ses promesses : il a attiré l’artiste en faisant miroiter une fortune et voilà qu’il cède un village perdu en Bosnie comme tout salaire des plans et des maquettes que Michel-ange lui a présentés:

« Turcs ou romains, les puissants nous avilissent »

Plus que de batailles, et d’éléphants, le roman chante l’ivresse, la poésie, l’amour mais aussi les manipulations des princes.

« Frôlement historique », annonce le 4ème de couverture, j’aurais aimé toutefois que Mathias Enard approfondisse plus son sujet, donne plus à voir d’Istanbul, sentir les épices.