Un homme qui crie – film tchadien de Mahamat Saleh Haroun

Un film tchadien sélectionné à Cannes, c’est un évènement à ne pas rater!

Adam, ex-champion de natation exerce la fonction de maître nageur dans un hôtel de NDjamena, la piscine, c’est sa fierté, sa vie, dit-il.

A l’occasion  du rachat de l’hôtel par des Chinois Adam doit céder sa place à son fils Abdel et se retrouve dégradé au rang de garde-barrière. il n’est pas seul, son ami cuisinier est licencié. Adam n’accepte pas ce remplacement. Le face à face père/fils est ambigu, un autre verrait peut être cette passassion de témoin comme naturelle, lui non.

L’action se déroule aussi dans un contexte de guerre qui gronde autour de la ville. Un notable du quartier suggère, ordonne peut être à Adam de donner son fils à l’effort de guerre. Rien n’est dit, mais on devine qu’Adam a cédé.

A-t-il livré ce fils devenu un rival?  A-t-il cédé à la pression? Aurait-il du intervenir quand les soldats sont venus chercher Abdel? Lacheté devant la force ou pire?

je me suis interrogée sur le sens du titre. Justement Adam aurait peut-être dû crier tant qu’il était encore temps. C’est la critique du Monde qui m’a révélé  l’allusion à Aimé Césaire « Un homme qui crie n’est pas un ours qui danse »

J’avais aimé Daratt, saison sèche du même réalisateur (2006), la vengeance du fils  avait une dimension de tragédie antique que n’atteint peut être pas Un homme qui crie. J’aurais souhaité louer le chef d’oeuvre comme Daratt, j’ai trouvé des longueurs, peut être pas assez de rythme dans le montage. Certaines scènes sont mangifiques : la fin poignante après l’errance de la mto et du side-car

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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