
En taxi local, 1 guinée (le taxi rend même la monnaie – fait rarissime) jusqu’ au débarcadère du ferry. Luxe : une mini-croisière en bateau à moteur (5 minutes) pour 5£E, on voit s’approcher le portique du temple de Louxor.
15 heures n’est pas le meilleur moment pour visiter un temple : la lumière verticale écrase tout, les colonnes paraissent grises, aucune ombre ne vient accentuer les reliefs. En revanche je suis très tranquille et je peux déambuler à ma guise dans les cours, les salles sans être gênée par les importuns. Le temple de Louxor est un temple énorme séparé de celui de Karnak par une voie de 3km bordée de sphinx : le dromos. On est en train de dégager le dromos actuellement en détruisant des quartiers d’habitation. Ces destructions me mettent toujours mal à l’aise.

Le premier pylône de Ramsès II est précédé par des colosses, la bataille de Kadesh y est représentée. Je m’engage en suite entre deux colonnades énormes. Un couple de calcaire blanc est assis : Toutankhamon et sa femme, très jeunes. Deux salles hypostyles se font face. Une deuxième cour est dominée par la mosquée, elle-même posée sur un couvent copte. Encore des colonnes et des colosses. Vers le fond, dans une salle sombre est bien postérieure puisqu’elle est attribué à Alexandre représenté à l’égyptienne
– « Seul un égyptien peut régner sur Égypte » raconte, en Italien,un guide dont je suis la visite depuis un bon moment.
Enfin, une curieuse salle : le Mammisi est destinée à asseoir la légitimité du Pharaon. Le cicérone décode les symboles qui représentent la mère de pharaon et Amon pieds inversés suggérant une relation charnelle. Toujours symbolique, la naissance présidée par Hathor.
A force de déambuler, je saisis la cohérence de ce temple bâti symétriquement dans l’axe du Dromos pour la célébration de la Fête de l’Opet . Sur les murs latéraux la fête est racontée : la procession des bœufs gras, la préparation des offrandes par les prêtre, les fils de pharaon défilant alignés, sur le mur opposé la barque de Khonsou.

Le temps passe, le soleil baisse, la lumière devient plus oblique, plus douce, la pierre se colore.