Ravenne : Musée national

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Le Musée National situé à proximité de San Vitale , par chance il est ouvert aujourd’hui lundi

 On entre dans une salle sombre : au sol une mosaïque, au plafond les fresques provenant de l’église de Sa Chiara. La coupole est divisée en 4 quartiers pour les 4 évangélistes, reconnaissables à leurs attributs, qui écrivent attablés accompagnés de saints. Au fond, une belle Annonciation. Le Baptême dans les Eaux du Jourdain, l’Adoration des Mages sont plus abimés.

Une exposition didactique explique la restauration des mosaïques :  les relevés photographiques,  esquisses, aquarelles,palette des tesselles. J’ai du mal à saisir lesquels sont les fragments indemnes et ceux qui ont été reconstitués.

Dans  les nombreuses salles du monastère bénédictin les collections sont variées.

Les Ivoires sont exceptionnels: ivoires byzantins de Constantinople, travail européen ou arabe. Ravenne comme Venise plus tard, était à la jonction de deux mondes européen et oriental. Qu’est ce donc que cette bottega de Baldassare ? (j’ai trouvé sur Internet au retour ceci : PERUZZI Baldassarre Tommaso né en 1481 ; mort en 1536 ) et la Bottega delle storie di Susanna ?

La collection d’icones créto-vénitiennes m’évoque la même réflexion, quoique bien postérieures à l’empire byzantin. J’ai vu ces icones à Corfou (vénitienne alors) . A Ravenne on les a classées pare sujet. Je comprends enfin que la Vierge est Glykophiloussa quand l’enfant pose sa joue contre celle de sa mère, que les icones  Galaktophoussa représentent une Vierge allaitante (évident !).

Bronzes : les bronzes animaliers sont mes préférés : un sanglier de Giambologna que j’ai déjà vu à Florence, un récipient étrange pour se laver les mains en forme de quadrupède, buffle ou cheval ? on ne sait pas bien.

          « Vous n‘avez pas vu les céramiques ! «  nous disent les dames scandalisées.

Il faut dire qu’elles sont très belles : les faïences jaune vertes et bleues de Faenza, les céramiques de Ravenne bleues turquoise noir sur fond blanc aux motifs stylisés presque islamiques (si on excepte les allusions à la vigne et au vin). Deux plats de très grande taille sont exceptionnels. A l’envers de l’un un  aigle stylisé or ressemble à un calligramme arabe.

Nous terminons cette visite par les deux cloitres. Le premier, le plus grand arboré aux colonnes géminées avec if de taille exceptionnelle, le second encadré par quatre bâtiments orange aux arcades romandes aux petits chapiteaux et aux colonnes de marbre referme un jardin de rosiers et trois belles portes armoriées : deux pies boivent dans un calice, un homme armé d’une épée en piétine un autre.

Le  Lapidarium excite mon imagination. Les stèles romaines retracent la carrière de militaires romains. Marco Aspcio Tirone Primpilo, originaire de Ravenne de la légion XXII…. Marco Barbi de la trière castor et son compagnon Marco Antesto qui lui a dédié cette stèle…Marco Giulio Sossiano érigea cette stèle en souvenir de son ami Sestio Arrio Romano, un égyptien qui a exercé la fonction de médecin pendant vingt ans… ces personnage surgissent de la pierre avec leur image. Il y aurait matière à roman historique !

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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