San Gimigiano sous la pluie, Cathédrale et musées

CARNET TOSCAN

San Gimigiano derrière les tournesols


Une petite route très agréable mène à San Gimignano parmi les champs de maïs et les tournesols fleuris. San Gimignano se voit de très loin, tout à fait reconnaissable avec ses hautes tours.
A 8h45 nous entrons par une belle arche dans le village fortifié endormi. La petite cité est encore plus ancienne que Sienne. Nous voilà au XIIème siècle ! Les maisons sont hautes de trois ou quatre étages et les façades sont toutes simples.

La rue principale monte vers la Place de la Citerne entourée de palais avec leurs hautes tours qui ressemblent aux tours du Magne. La place est en pente. Comme à Sienne, les nervures cloisonnant le pavement de brique rouges en chevron, s’épanouissent en éventail. Ici, le centre est occupé par une citerne posée sur des marches et surmontée d’une sorte de portique de pierre très simple. Une Loggia abritant des bancs de pierre est commune à la place de la Citerne et à celle du Duomo. Le Duomo est une bâtisse romane massive dépouillée posée sur des marches.

A 9h30, ouverture des musées et de la Cathédrale.

La Cathédrale : le Paradis et l’Enfer

Nous étudions à loisir les cycles de fresques. Au dessus de l’entrée : l’Enfer et le Paradis. L’enfer est beaucoup plus amusant que le Paradis. Les péchés sont classés par gravité. On reconnaît facilement l’usurier au ventre gonflé qui vomit ses pièces d’or, la luxure, femme nue à qui le Diable enfonce un pieu dans le sexe, la Calomnie la Médisance ou le Blasphème ? Les pêcheurs se bouchent les oreilles.

En face, solennels : les anges, les saints et les prêtres font une procession monotone. Sur chaque côté de la nef, les épisodes de l’Histoire Sainte sont représentés comme en bandes dessinées.
J’admire la composition des animaux qui entrent deux par deux sagement dans l’arche et qui en sortent joyeusement dans le tableau suivant.

Le Passage de la Mer Rouge est aussi coloré et vivant. Le Peintre a ajouté des pêcheurs, des dauphins et des poissons. Les corps des Egyptiens sont emportés par le courant.
En face la vie de Jésus. Dominique lit à haute voix le Guide Vert. Après 10 jours de visites nous pouvons identifier facilement chacun de ces tableaux mais le Guide nous aide à observer méthodiquement..
Dans une chapelle, nous faisons connaissance avec la sainte locale : Santa Fina, une petite fille paralysée représentée par Domenico Ghirlandaio (celui de l’Adoration des bergers qui m’avaient enchantée à l’Expo Botticelli) j’avais aimé les petits animaux : ici, une souris persécute la petite paralytique.

Palazzo del Podesta où Dante rencontra les représentants du Conseil

Musées

billets cumulatifs pour 5 musées : la Pinacothèque du palazzo del Popolo et la grosse tour.
Le ciel s’est couvert, il tombe quelques gouttes. Ce serait dommage de faire l’ascension de la Tour  sans jouir d’une belle lumière pour apprécier le panorama et prendre des photos!

Il tombe maintenant une pluie battante. Nous nous courrons de porche en boutique, pour rejoindre le Musée Archéologique où se trouve aussi la Galerie d’art Moderne et un petit musée consacré à Santa Fina. A l’autre bout du village, la pluie a cessé mais il faut encore attendre un quart d’heure l’ouverture du Musée. Le Palais qui l’abrite est tout à fait remarquable, les objets exposés beaucoup moins. C’est un vrai « Musée des Pots cassés » avec explications vagues portant surtout sur la localisation des sites archéologiques.

La Galerie D’Art Moderne ne vaut guère mieux. Jolie présentation mais œuvres discutables.

Heureusement une exposition temporaire de photos « Palestine 1929 »vaut, elle, le déplacement. Très belles photos anciennes Noir et Blanc, souvent sépia, portrait de Halutzim, d’arabes, de yéménites, d’enfants…Paysages de Tibériade ou de Saint Jean d’Acre, Yaffo, encore palestinienne, .travaux des champs archaïques… C’est inattendu et très intéressant.

Il est trop tard pour visiter le Palais et la Pinacothèque, il ne fait toujours pas beau pour monter à la Tour. Nous nous promettons de revenir. San Gimignano est proche du gîte. Nous utiliserons plus tard notre billet cumulatif.
Retour sous le ciel gris. Je vole deux tournesols pour égayer notre salle de séjour

Malgré les nuages, je nage 40 longueurs pendant une éclaircie.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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