Naples : promenade de la gare au Port, Piazza del Carmine

CARNET NAPOLITAIN/ 8 JOURS EN JUILLET 2005

Bric à brac piazza del mercato

Le Vésuve apparait  à chaque carrefour dès que la vue est dégagée. Naples, c’est aussi la mer. Nous descendons le Corso Garibaldi en direction du port. Entre les bâtiments se déplace la cheminée bleue d’un bateau derrière une route très large, in-traversable. Une grille enferme le port avec ses silos, ses docks qui cachent la mer. Inaccessible !

Nous marchons à l’aveuglette, sans carte ni guide, arrivons à la Piazza del Carmine. L’église, toute noire ne nous attire pas. Nous sortons l’appareil photo du fond du sac Piazza del Mercato. La lumière du soir met en valeur les couleurs vives d’un bric à brac incroyable. Des centaines de chaises de jardin ou de camping, des transats rayés, des parasols sont installés au milieu de la place, accompagnés d’échelles et d’escabeau en aluminium qui brille au soleil, plus loin, des tricycles, petits vélos et motos miniatures tous peints aux couleurs enfantines acidulées, rose bonbon, vert fluo, jaune criard. J’essaie la photo, le cadrage n’est pas facile. Tout cet étalage masque l’architecture de la place décrite dans le Guide Gallimard « en 1781 Securo réorganise cet espace irrégulier selon une scénographie rappelant l’architecture du théâtre….. »Sans la lecture du guide, de retour à l’hôtel, je n’aurais jamais imaginé que cette foire à la vie de plein air aurait pu cacher une merveille de scénographie !

Morale de l’histoire : ne jamais partir sans guide !

Tout autour de la place on vend des feux d’artifice. Là aussi, Gallimard propose son anecdote : l’embrasement de l’église Santa Maria del Carmine chaque 16 Juillet. Si nous avions porté le livre nous aurions aussi su que cette place avait été le lieu de la révolte de Masaniello et le lieu des exécutions capitales.

Scènes de rue

petite rue

Au hasard des petites rues qui tournent le dos au port. Les boutiques ferment. Peu de circulation automobile. Le quartier semble calme. En revanche les vespas occupent le pavé. Les conducteurs des bolides, sans casque,   ont l’âge du collège. On essaie de téléphoner :la conversation tourne court : en plus des pétarades des engins, une alarme s’est déclenchée dans une voiture, on entend la sirène de la police. Impossible de s’entendre : on enverra des SMS !

Au dessus de l’épicerie, un seau en plastique bleu descend au bout d’une corde, une femme y place de la marchandise.

Les immeubles aux façades lépreuses sont parfois envahis de végétation. Un clocheton attire mon attention, ou un arbuste perché sur une coupole. Si j’espérais retrouver la noble distinction des ruines de Palerme, j’aurais été déçue. Ici, la pauvreté n’est ni distinguée ni pittoresque.

Le Corso Umberto 1er est une artère animée bordée de jolies boutiques. Ce sont les Diner d’ une escalope panée  achetée dans une Tavola Calda et une salade au Mc Do et une grande bouteille d’eau chez les chinois.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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