Egnazia : spectacle de danse: Raffaele Paganini – Piazzola, Theodorakis

CARNET DES POUILLES

Une masseria, comme un chateau

A 5heures, il est temps de partir à Egnazia pour visiter le site archéologique et pique-niquer avant le spectacle.

à 6h,  quittant la route côtière pour  un chemin de traverse, nous découvrons une masseria carrée, compacte, ornée de créneaux et de tourelles et de hautes cheminées carrées ressemblant à un château fort, orange dans la lumière du soleil déclinant. Derrière l’énorme portail fermé par des grilles, un chien dissuasif, on ne s’arrêtera pas !

Les oliviers sont énormes, centenaires, torturés, tortueux. Il semble qu’une main de géant les a empoignés et tordus. Certains troncs  sont formés de plusieurs rejets comme des cordes tressées. D’autres sont creux, un vide sépare leurs racines comme deux jambes d’un monstrueux bipède. Têtards, troncs boursouflés, feuillage rare, hirsutes. D’autres croulent sous leur ramure déjà lourde de leur promesse de récolte.

Je m’installe sur une murette pour dessiner tout près d’une ferme abandonnée aux longs murs bas dont le crépi blanc s’efface.

olivier centenaire

Deux blocs nous font un banc pour le melon au jambon du dîner. Pique-nique parfait !

Nous y arrivons au site et musée d’Egnazia,  au coucher du soleil – somptueux, belles photos. Il  reste une heure pour découvrir la ville romaine sur la Via Trajana, ses rues son forum, l’amphithéâtre, les basiliques chrétiennes…

Déception ! Pas de théâtre antique ! Pas de vieux gradins de pierre ! Un podium de poutres métalliques, planches et toile installé au milieu d’une pelouse et des chaises en plastique, aucun rapport avec le spectacle Theodorakis vu à Césarée il y a si longtemps !

A 9heures, l’assistance n’est pas installée. Des élégantes en robes brillantes emperlousées aux savants brushings, sont debout dans l’allée centrale. On s’embrasse, on se congratule. Sur le podium les électriciens règlent les projos. A 9h3O, nous commençons à nous impatienter.


 

Pas d’orchestre, de la musique enregistrée. C’est un spectacle de danse. Danse moderne assez convenue. Pas d’audace chorégraphique. Une bonne technique, le spectacle est au point. La première partie présente des tangos sur une musique d’Astor Piazzola .

La deuxième est une espèce de pièce dansée autour du personnage de Zorba interprété par le danseur étoile Raffaele Paganini. Zorba va se marier, les jeunes filles brodent le voile de la fiancée qui s’élance à la poursuite de son amoureux. C’est très niais. Ensuite : scènes de danses masculines, seules référence à Zorba, puis des femmes en costume oriental. Un peu de couleur, cela s’améliore. Fin à 11heures et retour par l’autoroute  Bari Brindisi en passant par Ostuni. Nous sommes un peu déçues

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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