Dernier jour à la Fortuna – dessins des fermes

CARNET DES POUILLES

lezs animaux de la ferme au petit matin

Dernier jour à La Fortuna, envie de profiter du domaine où nous nous sentons comme chez nous. Ce matin, j’ai dessiné la grande cour comprise entre les écuries sous les arcades et notre maison, d’un côté, un grand bâtiment bas et voûté abritant des salles de réception et des cuisines (le club house du ranch ?) cet endroit paraît un peu désaffecté. C’est le domaine des chevaux et des cochons. En regardant bien, on voit que, dans une roue de charrette, on a fait un massif de plantes grasses, aloès,  sedum, et autres succulentes que je ne sais pas nommer. Les jeunes ont balayé, passé le jet. Ce matin l’endroit parait pimpant. Ils attendent des visiteurs pour demain Samedi. Ettore et Fortunato construisent une estrade pour un orchestre près de la piscine. Samedi, nous serons ailleurs. Nous ne verrons pas les mondanités et la foule. Pour nous, le charme des lieux est justement le calme de l’avant saison. Le domaine est immense : la Masseria a trois étages, le camping avec ses huit emplacements très bien installés, notre maison et ses quatre appartements. Si tout était complet, La Fortuna fourmillerait de monde, il leur faudrait rentrer les animaux…

Comme les autres jours, nous passons les heures chaudes à la piscine. Je profite des 16m de longueur pour expérimenter des nages sur le dos.

Le soir nous allons nous promener dans la campagne autour de la Fortuna dans les vignes qui grimpent  sur des fils soutenus par de hauts poteaux. Les grappes sont encore vertes mais déjà de taille impressionnante. Les vignerons en éliminent  une partie qui se dessèche au pied des ceps. Plus loin des oliveraies. Cette promenade dans le calme, loin des foules balnéaires nous ravit.

Je dessine la ferme abandonnée qu’on voit sur le bord de la route. Comme les fermes ici, elle est en tufo beige clair. Ce tufo est un calcaire qui se taille très bien. On en fait des blocs sciés régulièrement. Encore maintenant, au lieu d’utiliser les affreux parpaings gris, on construit les maisons modernes en pierre de taille ainsi que les murs et les portails monumentaux .Il arrive qu’on commence même à enfermer la propriété d’un magnifique mur sans construire la maison.

L’architecture locale comprend des éléments originaux tels que des escaliers extérieurs qui grimpent plus haut que la plus haute terrasse, ne conduisant nulle part, autre caractéristique : les créneaux coiffant les murs, deux blocs surmontés d’un petit au milieu donnant un cachet moyenâgeux. Certains angles sont adoucis de créneaux qu’on a arrondis en une courbe gracieuse. On utilise aussi les arcades arrondies ou gothiques en arc brisé y compris dans les maisons neuves. Des contreforts posés à l’oblique complètent cette série d’ornementation. Sans oublier les cheminées hautes et souvent coiffées d’une pointe.

La grosse ferme abandonnée combine tous ces éléments. De nombreux bâtiments s’imbriquent, se superposent composant des volumes compliqués soulignés par  les ombres du cocher du soleil. D’autres fermes plus basses avec des palmiers qui dépassent de leurs murs crénelés ont un air africain, surtout sous le soleil de midi.

 

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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