BUDAPEST: Toussaint 200
La rue Veres Palné est étroite et tranquille. Le 9 fait l’angle avec une petite rue qui rejoint la Rue Vaci juste en face d’une église baroque, Szent Mihaly Templom. A droite, une curieuse construction de briques rouges surmontée d’un bizarre panthéon jaune- un gymnasium. La rue Vaci, parallèle au Danube est une rue piétonnière bordée de restaurants, de belles librairies, de magasins de souvenirs d’un goût inégal – T-shirt affreux, matriochkas, écharpes à 6€, mais aussi belles broderies – magasins d’antiquités et bureaux de change. Des restaurants » typiques » proposent du goulasch et d’autres spécialités hongroises, on peut aussi trouver des pizzérias, des kebabs, du houmous et de la cuisine orientale.
Grande animation devant l’église: un concert baroque. Dommage que nous nous soyons levées ce matin à 4 heures. Un concert baroque dans une église baroque était précisément ce dont je rêvais! Le prix des places de concert (10 à12€) a augmenté depuis notre passage , elles étaient à 1.5€
La carte hebdomadaire de transports
Notre logeuse, Madame Has, nous a déconseillé d’acheter la Budapest Card adaptée aux touristes pressés. Nous achetons donc au métro Deak Ter une carte de transport hebdomadaire (4000 ft/14.81€).
Kitsch
Au bout de la rue Veres Palné, une statue de pierre. La dame assise est Veres Palné.Cela me plait bien que cette rue soit au nom d’ une féministe. La grande rue qui fait suite au pont Erzebet est bordée d’immeubles extravagants. De la façade de l’un d’eux sortent le torse de personnages vernissés alignés tout au long de la façade. La Passage Parisi est tout aussi extraordinaire : immense verrière, boiseries gothiques et en même temps mauresques, singes et personnages grimaçants. Chaque immeuble est décoré de statues. A chaque coin de rue, une surprise. Il faut marcher les yeux attentifs. Tout n’est pas forcément beau (et l’est rarement). Certains décors sont lourds et ridicules. La fantaisie qui règne ici contraste avec l’ennui des immeubles actuels lisses et pauvres.
Au bout de la rue, le pont Erzebet. Il est quatre heures, la lumière du soir est belle. La colline de Buda est noyée dans une légère brume. Premières photos. Les grands immeubles du boulevard sont spectaculaires : coupoles, statues, pâtisseries stuquées ; céramiques vernissées. Toute l’imagination de la Belle Époque se déploie ici.
L’immeuble

Notre studio s’ouvre sur une belle cour rectangulaire bordée d’arcades sur deux côtés. Chaque occupant a orné son coin avec des plantes en pots. Nos propriétaires ont installé des impatiences et de minuscules aucubas dans des auges de bois. Deux vélos sont posés le long du mur. L’immeuble semble vide. Dans un coin, la couturière a mis un écriteau et apposé une affiche recommandant aux habitants de ne pas fermer à clé la porte de la cour pour que ses clientes puissent venir chez elle. En face de hautes fenêtres vitrée donnent sur des bureaux vides autrefois occupés par Kadar. Notre studio fait face au porche monumental. Le plafond de l’entrée est décoré de stuc . Sur la façade, dans trois niches superposées se tiennent des géants de pierre, Magyars célèbres.
