CARNET DE BUDAPEST- Toussaint 2008
Ce matin,la pluie ne semble pas devoir s’arrêter.

Tramway
Le petit tram N°2 nous emmène à Roosevelt ter, longeant le Danube. Je suis vraiment désolée quand je vois arracher les rails des tramways sur la rive opposée, là ou le 19 faisait le trajet symétrique et devant le marché. Les tramways sont rapides, ils ne sont pas pris dans la circulation comme les bus, ils ne polluent pas et sont tellement plus poétiques.
Photos anciennes ?
Sur Roosevelt Ter, nous photographions encore et encore le Palais Gresham avec ses mosaïques,mon immeuble préféré.

Le Coolpix a un programme pour faire des photos sépia. Les bâtiments Belle Époque se prêtent particulièrement bien à cet exercice. Si on évite d’avoir au premier plan des voitures modernes l’illusion est parfaite. Un immeuble de style mauresque derrière la Basilique retient notre attention. La Basilique ne mérite même pas la photo !
Boulevard Andrassy
Le boulevard Andrassy débute sur la grande place Deák Ter. Nous le remontons sous une pluie battante. Nous nous amusons à entrer sous les porches pour découvrir des plafonds stuqués, des escaliers monumentaux, des entrées souvent délirantes, précédées de colonnes, de statues, d’atlantes. Tant pis pour le bon goût ! Elles sont bien pratiques pour nous abriter de la pluie. Le boulevard est chic, les enseignes internationales : Gucci, Vuitton..

Devant l’Opéra, il tombe des cordes. Les garçons du Café Callas nous accueillent très gentiment alors que nous n’avons aucune intention de nous attabler : c’est un établissement prestigieux. La pâtisserie est sophistiquée, les prix inabordables.
L’Opéra est fermé, la billetterie n’ouvre qu’à 11 heures. Liszt, sous sa coquille Saint Jacques, en soutane d’abbé, monte la garde. En face, dans une petite rue, la corniche colorée du petit théâtre Arany János Szinhaz me fait faire le détour : la façade Sécessions, les mosaïques et les céramiques appliquées sur un marbre clair sont du plus bel effet. L’intérieur du théâtre est encore plus intéressant.
Appartement de Liszt
L’Octogone est plus élégant que le boulevard : les façades peintes néo-classiques plus sobres.
Au 35 rue Vörösmarty se trouve l’appartement que Liszt a occupé à la fin de sa vie. On nous fait revêtir des patins pour monter à l’étage : chaussons couvrant attachés avec des lacets. Un opuscule en Français nous décrit les objets qui ont appartenu au compositeur, les portraits de ses amis, son prie-Dieu, son chapelet, son diplôme d’abbé rapporté de Rome, les photos de ses enfants…
Zeneakademia
Autre lieu dédié à Liszt, cette académie est situé à deux pas de l’Octogone. La place est occupée par un jardin public planté de hauts platanes et bordé par les terrasses de beaux cafés. La statue de Liszt en bronze de facture moderne représente le pianiste en pleine action la chevelure relevée, ses mains immenses jouant sur un piano imaginaire. La Zeneakademia abrite une salle de concert et un conservatoire de musique. Le hall décoré de céramiques de Zolnay est magnifique avec ses fresques et ses mosaïques : un festival Art Nouveau ! Le bâtiment date de 1907 . Liszt, mort en 1886, n’a donc pas pu y jouer même si on lui a donné son nom. La salle de concert abrite un grand orgue.

j’adore ces photos sépia, elles donnent une tonalité ancienne qui me réjouit
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