SAISON INDIENNE
Trois histoires s’entrecroisent dans ce roman, trois époques, trois personnages : Nataraj, près de Madras, 1947, Savritri, Madras 1921, Saroj, Guyane britannique années 1960. Assez rapidement, on comprendra que, malgré la distance, ces personnages entretiennent d’étroites relations de famille.
J’ai cherché des romans indiens, et voici que j’ai l’impression que l’Inde déborde, vers le Cap avec la biographie de Gandhi, à l’Ile Maurice dans l’Océan de Pavots de Amitav Gosh, maintenant nous voici en Amérique du sud, sans parler de Naipaul….Multitude des habitants, multiplicité des peuples, des castes, des religions…et pourtant toujours cette constance d’une certaine tradition rigide qui glorifie la famille, octroie à la femme une place définie d’épouse dévouée et de mère.
Pourtant dans ce roman-feuilleton, l’ambiance bollywoodienne rappelle aussi celle d’une télénovela avec des intrigues compliquées, des rebondissements, des histoires d’amour. J’ai donc été scotchée par l’intrigue comme devant certaines séries télévisées, avec une certaine insatisfaction.
Comment la petite fille merveilleuse, douée du Pouvoir de guérison, capable de parler au cobra, de nager nue dans l’Océan Indien, de réciter des poèmes de Wordsworth peut- elle devenir l’épouse soumise d’un chef de gare ivrogne puis d’un avocat réactionnaire et raciste terrorisant sa famille ?
Comment toute la famille se recompose-t-elle à Londres ? Londres paraît être encore le pivot de cet univers. A Madras, comme en Guyane, il n’est question que d’études à Oxford, Cambridge ou pis aller à Londres.
Saroj se rebellera contre la tradition des mariages arrangés. Elle fréquentera une féministe militante. Elle décrétera qu’elle refuse toute idée de mariage mais tombera amoureuse, romantiquement comme il le faut dans tout feuilleton. Au final, son acte de rébellion le plus violent sera de ses couper les cheveux ! Et tout se terminera par un mariage et une naissance attendue…
Je suis peut être sévère de réduire ce très gros roman de 660 pages à l’intrigue familiale. Des tableaux décrivent les jardins d’une belle villa de Madras du temps de la colonisation, une inondation d’un village pauvre pendant une mousson cataclysmique, le grouillement de la ville de Madras… Les tensions entre les différentes communautés en Guyane britannique sont aussi bien analysés. Ambiances de la communauté indienne en Angleterre. En revanche les luttes de l’Indépendance, sont à peine évoquées même si elles sont au centre de la tragédie de Savriti.

Hello,
Je profite de mon passage
pour te souhaiter de très bonnes fêtes de fin d’année !
Bien amicalement
Joelaindien
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Hello,
je voulais également savoir si tu serais ok pour participer à un « partage du samedi » sur mon blog ?
le principe : je publie des photos que tu m’envoies, avec un petit texte, et je fais un lien vers ton blog, qui est à l’honneur un samedi.
De ton côté, tu fais un lien vers ton article sur mon blog
quelques exemples ici :
http://messouvenirsdevacances.over-blog.com/categorie-12123439.html
Bien cordialement
Joelaindien
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