d’Agra à Ranthambhore, premières impressions du Rajasthan

CARNET INDIEN

 

traversant un village du Rajasthan


Sortie d’Agra  par des bases militaires puis des quartiers populeux. A 8h30, les marchands ambulants ont installé leurs charrettes à bras. Les enfants partent pour l’école en rickshaws, jupe grise pull rouge, les cheveux lissés. Les rideaux de fer des boutiques sont encore baissés.  Vaches qui mangent les ordures, chiens très maigres, chevaux et ânes qui tirent des carrioles occupent la rue. Il y a également beaucoup de vélos ce matin.

Après ¾ d’heure, la roue traverse enfin des champs. Un tracteur tire une remorque où une dizaine de femmes ont pris place debout. Elles se tiennent par le cou et chantent. Les tissus colorés volent au vent ; Un buffle passe, au cou,  un collier de perles. La route traverse une campagne plate assez poussiéreuse,  campements de fortune. La route de Bikaner est une 4 voies à chaussées séparées, presque une autoroute, sauf que les vaches s’y promènent; le chauffeur les contourne en klaxonnant.

On entre par erreur dans le site de Fathepur Sikri, qui  n’est pas à notre programme. Dommage ! La route est longue,  nous n’insistons pas.  Les murailles sont surmontées de créneaux et des meurtrières. Dans les champs,des paillotes en branchages ont des paraboles pour la télé.

Au milieu de la route, un poste de police rudimentaire est installé sous un auvent. Les policiers ont allumé un petit feu. Ils ont de grands bâtons que j’avais pris pour des symboles d’autorité. Non ! Ils s’en servent et tapent si les voitures ne s’arrêtent pas.

Le Rajasthan paraît plus sec que les environs de Delhi ou d’Agra. Des montagnes se profilent à l’horizon. De plus en plus de dromadaires tirent des carrioles agricoles, l’air hautain, le museau orné d’un beau pompon rouge. Sur l’épaulement d’une crête un petit fort a été construit. La montagne a été entamée par une carrière de grès rose. . Dans les villages les galettes de bouse sèchent sur les toits.

Droamdaire tirant une carriole

Pause dans une sorte d’auberge pour touristes. Le gardien du parking arbore un beau turban multicolore.

A nouveau, une crête montagneuse porte un fort. Les maisonnettes de villages sont décorées.

Dans les champs, je n’arrive pas à identifier les cultures : colza ? pois ou pois chiche ? millet ?

Des marbriers se sont installés en bord de route. Je peux observer le travail de la pierre : plaques de grès très clair, éléphants, autels, portes, claustras bordent la route.

Touktouk et turban

A Dassa on quitte la route principale. Des touktouks sont magnifiquement décorés. La ville est très déstructurée. Lalsot, un pont enjambe un fleuve très large mais pratiquement à sec.

Il est passé midi, il fait très chaud. Enfin Ranthambhore avec ses jeeps et « canters ». Les  lodges, resorts, hôtels ont ouvert pour les safaris dans le Parc National, avec l’équipement hôtelier ont suivi les boutiques, les couvre-lits suspendus, les écharpes…

Notre hôtel  Safari Lodge appartient à une chaîne:  Camps of India. Il est composé de plusieurs petits bâtiments formant un ensemble compliqué de maisons orange pâle reliés par ds passerelles autour d’un patio  de gazon entouré de rosiers et de passages couverts avec des massifs de fleurs. Un peu plus loin il y a une jolie petite piscine.

Safari Lodge Ranthambhore

Notre chambre est dallée de marbre.Les lourdes tentures grenat et les draperies compliquées donnent un aspect solennel, vieillot, inattendu dans un « nature camp » ou un Safari Lodge. Un petit salon est assorti aux rideaux. La salle de bains est vaste et claire mais un peu déglinguée. Nous affectionnons ce genre d’hôtel plus destiné à une clientèle locale qu’au tourisme de masse international.

Une dame enveloppée dans une étole de cashmere fait un brin de conversation. Elle nous recommande la  visite du fort.

Nous passons l’après midi à la piscine étonnée de la température après avoir eu aussi froid à Delhi. Pendant que je nage, une partie du personnel passe armé de piquets rouges et de bats de cricket. Plus tard ils sont repassés très joyeux mimant les gestes du jeu.

Le riz biryani avec du mouton est vraiment très épicé. Heureusement que j’avais acheté une grenade à Agra pour faire passer toutes ces épices.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « d’Agra à Ranthambhore, premières impressions du Rajasthan »

  1. Le Safari Lodge a l’air d’avoir un charme très suranné, comme on en voit dans les romans anglais au temps de l’occupation. Je crois que j’aurais des problèmes en Inde avec la cuisine épicée (et la chaleur).

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    1. Pour la chaleur , tu peux choisir janvier ou février, c’est tout à fait agréable et même frais la nuit. A la piscine j’ai dû me faire violence pour entrer dans l’eau. Quant aux épices, c’est une question de goût, j’adore!

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