CARNET BULGARE

Déjeuner à Veliko Tarnovo
Nous arrivons en ville à l’heure du déjeuner,laissons la voiture sur une petite place de la ville haute, et nous acquittons sérieusement du péage du parking, auprès d’un gardien vêtu d’une veste fluo, qui coche la date et l’heure sur un carton ad hoc, 1 leva pour une heure « Et ne soyez pas en retard ! »
En face, sur la grande rue se trouvent plusieurs terrasses. Celle de la pizzeria EGO nous convient. Confortables banquettes de skaï, parasols. A l’intérieur la salle est climatisée et très chic. Il y a également une seconde terrasse du côté de la rivière Yantra et qui a une vue splendide que j’ai découverte au hasard en cherchant les toilettes. Une salade Eve et un risotto, vin et eau 15levas. La salade Eve est composée de tomates pelées et pressées en une sorte de cylindre décoré par un brin de persil et une olive, saupoudré de noisette pilée. Je trouve sous les tomates des poivrons rouges grillés et pelés et du caviar d’aubergines. Le risotto est présenté avec le même cylindre recouvert de lamelles de kachkaval, décoré d’une olive. Dans le riz crémeux il y a du maïs, des petits pois frais, des épinards crus et de fines tranches de bacon. Délicieux et très abondant.

Au lieu de rentrer par les chemins connus et encombrés nous descendons la rue principale bordée de boutiques de vêtements et chaussures de luxe pour arriver dans la ville basse moderne.Devant un cinéma en brique qui ressemble à un château fort, une ruelle nous conduit au dessus de la rivière Yantra dans un quartier très sympathique Gourko(du nom du général russe vaiqueur au col de Shipka). La promenade bordée de petites maisons et de verdure d’un autre âge. Accroché au flanc de la falaise les maisons se tassent je découvre que certains immeubles de plusieurs étages avaient une façade d’un ou deux étages sur la rue. Je reconnais EGO , côté rue, une jolie maison Renaissance Bulgare d’un étage, crépie de vert tendre, côté rivière, c’est un grand immeuble rouge. Je découvre aussi le monument étrange dédié aux Asen : un obélisque noir et quatre terribles cavaliers.
Le Grand Hôtel est une monstrueuse construction de ciment défraîchi, grand, à défaut d’autre chose !
Dans la ville moderne, buildings tours et barres, il faut allumer le GPS pour arriver à Arbanassi et faire encore un long circuit.
Arbanassi
Les visites prévues hier, annulées se font à pied.
La Maison Konstantsaliev 17ème

Maison d’un riche notable, située en face d’une grande fontaine turque, entourée de grands murs dans un jardin. La porte d’entrée est très orientale, une arche turque de pierre blanche, belle porte cloutée. Le premier étage est revêtu à l’extérieur, comme à l’intérieur, de bois. Les boiseries intérieures sont très soignées aux motifs arabisants. A la place des banquettes que nous avons vues, de véritables estrades recouvertes de tapis de coussins et tous les objets, argenterie ou céramique sont luxueux.
L’église des Archanges Michael et Gabriel(1760) Œuvre e Michael de Thessalonique et de Georgi de Bucarest, les fresques sont merveilleuses. Sur un fond bleu nuit, les auréoles dorées des saints et des anges sont lumineuses. Au sommet de la coupole le père et le Fils sont entourés par le cercle des anges et des saints. Aux 4 coins les 4 évangélistes sont reconnaissables par leurs rouleaux de parchemin mais sans leurs attributs ; Dans une demi-coupole est peinte une très belle Nativité face à Jésus et ses disciples. A hauteur d’homme, les saints de taille humaine, montent la garde. Dans la nef rectangulaire, j’ai plus de mal à reconnaître les scènes et la foule des personnages. Il aurait fallu un guide. Je suis restée très longtemps émerveillée.
A 16h, nous allons à la piscine de l’Hôtel Palmyra que nous voyons de notre balcon. Entrée 6 levas pour les personnes extérieures. Bulgares ou peut être russes fument beaucoup sur le bord de la piscine. Les femmes portent des strings ravageurs. Même une petite fille en maillot rose et bleu aux motifs de bébé et sa sœur montrent leurs fesses et prennent des poses. Ces lolitas me choquent avec leurs airs alanguis. Jeux de séduction, de provocation. Ces gens ne sont pas là pour nager et cela m’arrange bien. Je sillonne le bassin, longueur après longueur pendant une heure et quart.