En route d’Arbanassi vers Drageovo

CARNET BULGARE

petit minaret de fer blanc dans la campagne

Zakouska de la Villa Tvorchesvka : une grosse part d’un gâteau qui tient de l’omelette au fromage et du feuilleté : dehors et au dessous des morceaux de fromage blanc sont noyés dans une pâte jaune. C’est la fameuse banitsa dans sa version de luxe. Après la dame nous apporte des beignets.

En route

Le GPS annonce 128km jusqu’à Dragoevo en roulant sur la grand route jusqu’à Targoviste puis 28 jusqu’à Veliki Preslav. Sur la route de Varna, nous coupons le GPS, trop respectueux des limites de vitesse dont personne ne s’occupe, il fait la leçon au conducteur bruyamment. Aujourd’hui, samedi, pas de camions mais beaucoup de conducteurs pressés d’arriver à la mer. Dans la plaine, les blés sont moissonnés. La route monte et descend dans les collines plantées de tournesol tous orientés vers l’Orient et le soleil du matin. Les champs sont immenses ; A perte de vue, des tournesols. La taille des parcelles est elle le résultat de la collectivisation ou d’une exploitation capitaliste ? j’aurais dû poser cette question à l’attaché culturel rencontré à Koprivistitsa.

On se lasse de rouler sur la route principale. J’ai repéré un raccourci par Verdun, Cherkovna, Kopretz Draganovets et Ivanovo. On se lance sur les routes secondaires et les chemins vicinaux de la Bulgarie profonde. Le GPS n’est d’aucune utilité. Au contraire il cherche à nous faire retrouver la grande route.

Les paysans sont très sympas. Si on leur demande la direction d’un village voisin ils fournissent des renseignements judicieux et s’assurent qu’on a bien compris(en Bulgare). Si je mime la bonne direction ils prennent congé par « davaï » ou « haïdé » qui sont autant d’encouragements.

A Verdun, les gens sont bruns et maigres comme des  gitans. Sur la place du village, côte à côte, une mosquée avec minaret en fer blanc et la coupole de l’église brillante à la même hauteur. Côte à côte, en bonne intelligence. Cherkovna et Kopretz, point d’église mais une mosquée miniature avec un minaret en tôle verte au cône pointu équipé de hauts parleurs. Le muezzin doit monter à l’échelle. Cela ressemble à une rampe de lancement de fusée d’un club aéronautique amateur. Les femmes d’un certain âge portent le pantalon bouffant fleuris des dames turques et le voile blanc déployé(que j’aimerais bien acheter)passe une jeune fille en short mini, mini, sarouels et voiles semblent réservés aux vieilles. On croise des carrioles tirées par un cheval ou un âne.  Au détour d’un virage, un jeune au volant d’une voiture grenant nous fait signe de nous pousser « Kombinat ! » une moissonneuse-batteuse précède un énorme tracteur tirant une charrue de taille XXL . Il faut se pousser pour laisser passer la caravane.

Dans les prés fleuris paissent des troupeaux, des vaches reviennent de s’abreuver à la rivière, des chèvres dans les chaumes des blés moissonnés, des brebis avec leur berger à la longue houlette. Après Draganovets le goudron s’arrête remplacé par une mauvaise route de gravier pendant 4km. Après Ivanovo, on traverse des bois et on longe un lac. Un chemin de terre nous conduit à une petite plage où il y a déjà deux voitures. Un couple et leurs deux chiens se baignent. Par prudence, je garde mes sandales et nage dans l’eau presque tiède. C’est un vrai plaisir de nager librement. L’eau est immobile, je suis en confiance.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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