la Mer Noire : cap Kaliakra

CARNET BULGARE

cap Kaliakra

Nous avions l’intention de déjeuner sur le port de Balcik mais il est malaisé de circuler en été dans une station balnéaire. Après avoir négligé le parking du port,  on se retrouve au port de commerce avec des entrepôts peu sympathiques et pas de terrasses de restaurant.

On suit l’indication Thracian cliffts (un golf et les projets immobiliers qui vont avec). Les golfs sont souvent situés dans les meilleurs endroits. La route longe la mer puis arrive à Kavarna nettement moins chic que Balcik. Toutefois on a fait des efforts d’urbanisme : les murs aveugles des HLM de ciment à la mode soviétique sont peints de grandes fresques représentant des vedettes locales du rock, de la pop, chevelus guitaristes, chanteuse avec son micro. Cela égaie un peu !

Déjeuner à la ferme des moules

"ferme de moules"

A la sortie de Kavarna la route file au nord vers Durankulak et la Roumanie. Nous la quittons et traversons le petit village de Balgarevo où on vend d’énormes melons jaunes et des pastèques dans la rue. Un panneau indique la « ferme des moules », une étroite route descend vers la mer. Pas de plage mais deux restaurant s de moules en terrasse sur le bord de l’eau. Des moules fraîches servies de toutes les manières, en cassolettes, à toutes les sauces (noix de coco entre autres), en farce pour les feuilles de vigne ou de chou, en soupe, en salade …Nous commandons une salade « Nuit romantique » servie dans un poisson de verre, tiède, petits pois crus, moules nappée d’une sauce rose. Ensuite une petite friture (10 levas) très bien servie, la portion va pour deux. Le décor est parfait : les tables sur le bord de l’eau sous un filet(camouflage militaire) qui projette des ombres ajourées sur la terre. Les falaises de Thrace sont en  calcaire tendre, la pente est adoucie par des buissons. La Mer Noire est calme et vrete. De nombreux goélands voltent et se posent. Les serveurs sont habillés en marinière à rayures. Nous admirons leur dextérité à porter les plateaux (le record 2 faitouts et 7 cassolettes d’une seule main. ). C’est vraiment un  moment très agréable.

Cap Kaliakra

On paie 3 levas à l’entrée du parking.

Une première statue, colonne blanche ondulante célèbre les 40 vierges qui ont noué leurs cheveux pour plonger dans la falaise et échapper aux massacres turcs. Les guides racontent tous cet épisode. Sur place, on n’insiste pas trop. Au bout du parking, autre statue : un guerrier martial, monument aux morts (explications en cyrillique). On entre par une poterne dans la forteresse. L’enceinte d’un mur médiéval a été restauré.

Histoire du Cap Kaliakra

Le peuplement du Cap Kaliakra est millénaire. Les Thraces l’appelaient Cap Tirisis et la ville Akre. Au 4ème siècle Lysimachos, un des héritiers d’Alexandre le Grand, transforma la forteresse pour en faire sa résidence. Le roi thrace Roimetalias (11av. JC-32apr. JC) reprit la forteresse. Le cap Tirisis et Akre passèrent aux mais des Romains en 15 apr.JC. En 341 Flavius Hermogenes, commandant de la cavalerie de Constantin entreprit des constructions. A la fin du 4ème siècle elle fut détruite par les Avars. Puis elle resta byzantine jusqu’à la conquête turque au 15ème siècle.

C’est une jolie promenade dans les ruines et sur les bords de la falaise sous un vent frais qui agite la Mer Noire (bleue) de petites vagues. Vers le nord, les falaises sont colorées : des niveaux oxydés alternent avec les horizons blancs créant des rayures. Les maisons et églises sont trop ruinées pour être lisibles par de simples passants. On a aménagé dans une grotte un petit musée plus intéressant par les maquettes et panneaux explicatifs que par les objets présentés.

Au retour, on achète un melon avec la ferme intention de ne rien consommer au restaurant de l’hôtel avec sa carte prétentieuse et mensongère et ses prix exorbitants.

La fin de l’après midi se déroule tranquillement à la piscine.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

4 réflexions sur « la Mer Noire : cap Kaliakra »

  1. Je connais seulement le nom en roumain: Kaliakra (ou: Caliacra), mais je connais aussi quelques lettres en bulgare/russe, a cause des anees d’avant 1989, quand « le party » nous a donne seulement 2 heures de TV par jour(le seul sujet:Ceausescu) et quand j’ai construit une antenne pour voir des films au TV serbe et une autre pour le TV bulgare.(l’avantage etait que un « relay » de TV et radio bulgare etait construit a Nicopole, juste au bord du Danube , a 5 km de mon « block »)

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