De Nessebar à Geravna, en route

CARNET BULGARE

 

goéland bruyant


La climatisation nous a laissé une toux d’irritation qui dégénère en mal de gorge. Nous avons décidé de nous en passer. Au milieu de la nuit, j’ai ouvert la fenêtre; le brouhaha du dehors a envahi la chambre, rumeur d’une boîte de nuit, fêtards éméchés, une fille saoule qui rit aux éclats, mais surtout rires et glapissements des goélands insomniaques. Ce matin, leurs ricanements m’ont éveillée avec le bruit d’un dribble sur le pavé. Qui peut jouer au ballon à 6h15 ? Un goéland faisait rouler une petite bouteille d’ayran avec application, la reprenait dans son bec pour la lâcher plus loin. Un autre tape dans une planche qui résonne au sommet d’un auvent. Maîtres des airs et des toits, ils semblent avoir une vie sociale intense.

Nessebar est une ville piétonnière. Ne peuvent circuler en voiture que les riverains, lees livreurs et les clients des hôtels qui ont des parkings. Notre place était réservée face aux excavations des thermes. Une Mercédès noire surdimensionnée bloque le passage. La réceptionniste est désolée. Le propriétaire de la voiture n’est pas à l’hôtel pour le moment. En sortant la voiture voisine, après moult manœuvres le Berlingo s’extirpe de là. Ce n’est pas une petite voiture non plus !. Le GPS a décidé de nous faire prendre les routes principales : route de Bourgas puis route de Sofia. On lui désobéit et on coupe par Kableskovo, Aïtos puis Karnobat.

La végétation est sèche, l’herbe ressemble à un paillasson. Le paysage a un air méditerranéen bien différent des fraîches forêts de feuillus du nord du pays. Cerisier, amandiers ont soif ; Les tournesols sont grillés. Nous sommes sur le versant sud du Balkan, peut être pleut-il moins. Le sous-sol argileux apparaît par plaques. Après Karnobat, dans un très beau vignoble avec des rosiers à la fin de chaque rangée de vigne, des pancartes publicitaires vantent le « château Karnobat », à côté du panneau le drapeau de l’Europe. Le château Karnobat a bénéficié des subventions de la communauté européenne, mais sous quelle forme ? Qui en  est les propriétaire ? Notre voyage pose plus de questions qu’il n’y répond.

On quitte la route de Sofia, direction Shoumen. Jeravna est indiqué par un panneau marron. Nous restons sur le circuit balisé touristique

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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