FESTIVAL SENEGALAIS
Mati – madame Brouette – vend toute sorte de marchandises au marché avec sa brouette.
Au début du film une scène nous interpelle : d’un taxi, un homme travesti en femme en robe rouge le visage peint comme un masque, débarque dans la chambre et veut voir son enfant. Mati le met en joue. Le coup part. Accident ou crime passionnel. la police et un journaliste de télévision effectuent la reconstitution.
Les femmes prennent le parti de Mati tandis que les hommes l’accusent. Un groupe de griot chante comme un chœur antique
Mati est-elle capable de tuer Naago, son amant, le policier corrompu, le dragueur, le père de son enfant qui a préféré faire la fête que d’assister à la naissance?
Certes Mati ne se laisse pas faire. Elle tire son amie des coups de son mari. les deux femmes décident de vivre sans les hommes, de se débrouiller seules, de monter une affaire, une gargote, promesse d’indépendance et de richesse. A peine ont elles pris la décision de s’installer ensemble que Mati tombe amoureuse de Naagot, et rapidement enceinte.
Désillusion, Naagot installe Mati dans un hôtel borgne, amant infidèle sûrement, maquereau peut-être? Forte femme, elle réagit , mène une affaire de contrebande pour réunir les fonds nécessaire à l’achat de sa gargote. Enfin, Mati réalise son rêve. Sa fille est très touchante, le très joli duo avec le gamin du quartier m’a ému. Le bonheur est-il à portée de main? Arrive le drame.
Film enlevé, des acteurs sympathiques, de la bonne musique, les couleurs africaines, de l’humour.


Marine Landrot :
– « Peintre et musicien, Moussa Sene Absa signe un film chatoyant et chantant, où le rose et le jaune répondent aux choeurs vibrants des griots. Une oeuvre aussi foutraque qu’engagée, qui annonce la percée d’un nouveau cinéma africain féministe. »
(Télérama, 21 août 2004).
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@JEA : merci pour la citation! les femmes sénégalaises commercent, écrivent, filment et se font entendre même dans un environnement polygame et traditionaliste
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