Sur la route de Saint Louis : ânes et vautours

 

vautours

CARNET SÉNÉGALAIS

 

A Kebemer, joyeuse animation : beaucoup de charrettes tirées par des chevaux. Au carrefour, se dresse la statue d’un étalon cabré. De nombreux hommes sont enturbannés dans des chèches, quelques uns sont vêtus à l’arabe en djellaba à capuchon pointu.

Un troupeau d’ânes en liberté paît en bord de route. Bouba les appellent « animal du Christ » à cause croix noire qu’ils portent sur le dos. Les Acacias albida Faidherbia albida sont très précieux : ils restent verts en saison sèche et perdent leur feuillage à l’hivernage. Ils donnent des fruits que les bergers font tomber avec leur longue houlette pour nourrir leurs bêtes. Sur le bord de la route on observe les vautours  attirés par les charognes de deux ânes accidentés. On passe Louga, « fief wolof » ville natale d’Abdou Diouf.

« Laisse-moi le temps de droiter ! » dit Bouba à son interlocuteur au téléphone. L’expression m’amuse, il s’agit de gare la voiture sur le bas-côté à droite. Je remarque d’autres locutions sénégalaises ! La Dibiterie : boucherie qui vend des grillades de mouton ou de chèvre. L’essencerie va de soi.

les âniers ont capturé des ânes sauvages et vont les vendre au marché


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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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