La Grande Bellezza – film de Paolo Sorrentino

TOILES NOMADES

Voyage à Rome!

Si cinéma veut dire pour vous, action ou histoire romanesque, si vous vous endormez facilement dans le rythme lent des films contemplatifs, passez votre chemin…

La Beauté alterne avec la plus grande vulgarité. C’est comme cela que j’imagine l’Italie berlusconienne. Dans un cadre de rêve (une terrasse avec vue sur le Colisée) des fêtes mondaines se déroulent, mariachi, variations sur le thème du petit train, danses hypnotiques réunissent les people, faune de parvenus, starlettes, artistes reconnus ou en panne d’inspiration. Danse hypnotique sur une musique abrutissante.

Le héros, Gep,  écrivain qui n’écrit plus, plus mondain qu’écrivain déambule….philosophe, esthète désabusé…j’ai eu du mal à le trouver séduisant ou sympathique. Et pourtant, la fulgurance des images de Rome, une fontaine, une statue, une expédition dans un palais encore habité par des princesses vieillissantes qui jouent au cartes, m’a réjouie.

Le film est long (2h20) et j’en redemande; encore une statue, encore une fontaine. Je crois rêver, à La Dolce Vita, désabusée, mais pas encore vulgaire.

Critique de l’Italie berlusconienne? Caricature de cet ecclésiastique qui répond à une question angoissée sur la foi par d’interminables recettes de cuisine, et au final apparition de cette sainte improbable, et encore! Un enterrement, comme une mise en scène théâtrale. Que dire de cette cérémonie de l’injection de botox. Les trouvailles ne manquent pas dans cette histoire sans histoire. Et Rome est magnifiée. Gep, finalement humain.

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

6 réflexions sur « La Grande Bellezza – film de Paolo Sorrentino »

  1. Bonjour Miriam, merci pour ce billet sur un film que j’ai beaucoup, beaucoup aimé pour tout ce que tu écrit et le reste. Et que Rome est belle loin des sentiers battus. Bonne journée.

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  2. On a le même avis du film, un très grand film. Malgré son côté désabusé, j’ai trouvé Jep attachant avec son regard lucide sur les autres et sur lui-même. As-tu regardé Youth, du même réalisateur ? Moi pas encore…

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