Départ pour l’Est de la Macédoine

CARNET MACÉDONIEN

Réorganisation générale de nos valises bizarrement rangées à cause des règlements aériens. Après un excellent petit déjeuner nous montons nos trois valises à bord du bus n°2 jusqu’à IKEA (gare routière) où l’on prendra le 79 pour l’aérodrome. Un peu plus d’une heure 90 centimes. Rapport qualité/prix imbattable. Malgré l’heure matinale, le bus est plein. Des vieilles dames se signent devant chaque église, elles vont sans doute à la Messe. De nombreux jeunes sont encombrés d’affaires de plage. Le bus n°2 traverse la ville d’ouest en est, passe l’Arc de Galère qui marque la fin de la vieille ville, entre dans la ville moderne, quartiers prospère, beaux balcons fleuris, stores tailles maxi, puis des barres HLM avant les zones commerciales Leroy-Merlin, Metro, Ikea…je m’amuse de trouvailles linguistiques : le vendeur d’antennes TV et paraboles est le Doryphore. Cela tombe sous le sens quand on regarde l’installation ! Ce genre d’expédition en autobus me remplit de fierté. Bien que nous ne sommes plus routardes depuis longtemps nous savons encore utiliser les transports en commun dans les villes.

Chez Avis, le service est rapide. On nous livre une Fabia Skoda sans le mode d’emploi. Aux premiers tunnels, à nous de trouver les phares !

De l’aérodrome à Thessalonique, 14 km sur le périphérique – interminable. Nous arrivons aux heures chaudes dans la petite plaine coincée entre les montagnes de Chalcidique et les hautes chaînes qui bordent la Bulgarie.  Aimables souvenirs quand on voit les pancartes annonçant Plovdiv ou Sofia. Dans les champs pousse surtout du maïs irrigué, des tournesols et de la vigne aux fruits protégés par des filets. Sur les rebords des montagnes, des enclos primitifs enferment de beaux troupeaux de chèvres et de moutons. Il me plait de penser qu’ils existaient déjà au temps de l’Antiquité. L’autoroute est peu fréquentée le dimanche. Des cars turcs filent, de grosses cylindrées noires sont roumaines bulgares ou russes. La petite dépression est occupée par deux longs lacs. La montagne est boisée. Une route va au Mont Athos, je ne décolère pas qu’une parcelle de l’Union européenne soit encore au 21ème siècle interdite aux femmes !

L’autoroute retrouve l’Egée dans le golfe Orfanos juste avant Amfipolis où nous avons prévu de visiter le vaste site archéologique. Il est midi, il fait très chaud. La visite de ruines sous le soleil de midi ne nous emballe pas. Une baignade sur la paralia Ofriniou nous tenterait davantage.

La route passe devant le Lion d’Amfipolis – monument en l’honneur du triarche, amiral, Laomedon, compagnon d’Alexandre le Grand. La très grande statue fut retrouvée pendant la guerre des Balkans

le lion d’Amphipolis

(1912-1913) par des soldats grecs puis par des soldats britanniques en 1916.

Dimanche à la plage est le jour des familles. Il faut renoncer à l’idée même d’une plage déserte, au coin secret, pour s’éclabousse avec les Grecs, rigoler quand les galets sont glissants si bien que je m’écrase à 50cm du rivage. Certaines plages sont aménagées avec des parasols et des lits, d’autres sont couverts d’installations familiales. Qui a pris des chaises plastiques, qui des rabanes , grosses glacières,  ou départ en urgence autour de 14h.

70km nous séparent de l’étape Khrinides, 15 km au nord de Kavala sur la route de Drama. Dans la grosse chaleur de midi, sans ombre, quand le paysage devient gris, le tronçon d’autoroute est une véritable punition. Le GPS nous fait tournicoter dans des bourgs inconnus de notre carte. On s’endort. Et pour l’endormissement au volant, j‘ai payé déjà bien cher !

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « Départ pour l’Est de la Macédoine »

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