Forêt de Dadia – Didymoteicho

CARNET MACÉDONIEN ET THRACE

 

le minaret de Didymoteicho

Le petit déjeuner dans la salle octogonale est à la mesure de tout le service de l’hôtel : excellent. Vrai jus d’oranges centrifugées, mousseux, confitures d’abricot-maison, tehini, tranches de melon, fromages….

Dadia

En sortant de Tychero,  au lieu de prendre la grande route Alexandroúpolis-Orestiades, bien roulante, nousnous retrouvons sur une petite route qui va de village en village par ce joli dimanche de juillet. Les tournesols, encore plein de courage, tournent leurs fleurs vers le soleil levant. Les couleurs sont vives, chicorées bleues, mauves roses fleurissent les bordures de la route. On entend la messe diffusée hors des églises de village.

Le Centre d’Interprétation de la Forêt de Dadia est bien indiqué. Pour 4€, un minibus nous conduit au premier affût où une volontaire du WWF met à notre disposition de très bonnes jumelles et même un télescope. Les vautours sont sur l’aire de nourrissage où deux carcasses sont complètement nettoyées. Vautour noirs, vautours fauves sont bien là mais les aigles percnoptères manquent à l’appel. Les vautours se dandinent s’envolent lourdement. Ils sont vraiment très loin et je ne peux m’empêcher de comparer avec ceux qui étaient sur les bords de la route de Saint Louis en Sénégal dévorant les ânes renversés par els voitures sans se soucier de nous.

Petite randonnée de 45 minutes en descente dans la pinède. La forêt de Dadia est principalement composée de conifères, mais il y a parfois des fougères et des ronces. Les feuillus sont nains « rabougris » comme diraient les Canadiens. On laisse les arbres morts pour qu’ils servent d’abri à toute une faune. Dans le même esprit, le sentier n’est pas tracé, de proche en proche des marques jaunes sur les troncs balisent la route. On ne peut pas se perdre mais il faut avancer avec précaution parmi les pierres qui roulent, emportées par le ruissellement et les troncs tombés. Promenade très tranquille, très calme. Je n’ai rencontré qu’une tortue.

Didymoteicho

Didymoteicho écrasée sous la chaleur de midi, désertée le dimanche

40km vers le nord pour atteindre Didymoticho. Le Via Egnatia  (autoroute) est en construction, la circulation se fait sur 2 voies, au ralenti. Point de vue sur le fleuve Ebros, large et majestueux : c’est la Maritsa qui coule à Plovdiv.

A Didymoteicho coule une rivière « Rouge » Erythropotamos, presque à sec qu’on franchit avant d’entrer dans la ville. A midi, le dimanche, la ville paraît morte. Sofia nous expliquera que tout le monde est parti à la mer.

La mosquée est le plus grand monument  de la ville : son toit en pyramide est posé sur un cube de pierre accompagné d’un élégant minaret. Malheureusement désaffectée et fermée. Aucune explication, on ne saura pas qui l’a bâtie, ni quand. Selon le Guide Bleu, nous aurions dû trouver également un  Hammam et les restes d’un caravansérail dans la ville basse. Nous les cherchons dans les rues désertes. Maisons basses, un étage ou deux, dépareillées, sans caractère particulier. Magasins fermés le dimanche.

forteresse byzantine de Didymoteicho

Pour rejoindre la ville Haute et la Forteresse byzantine perchée au sommet de la colline on reprend la voiture. Les ruines ont belle allure vue de loin. De près, c’est indéchiffrable. Le petit pavillon de tourisme en bois peint en bleu, un peu désuet, est fermé malgré les horaires punaisés qui le déclarent ouvert. Une ruelle se faufile entre l’évêché (Mitropoli) et les maisons, menant au sommet du kastro.

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « Forêt de Dadia – Didymoteicho »

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