Vers l’Est , Kritza, Agios Nikolaos, Palekastro

CARNET PÉLOPONNÈSE ET CRÈTE 1999

 


Pistes dans la montagne

Après une nuit fraîche, nous quittons le Lassithi par un autre col; toujours défendu par ses moulins à grain qui ont une drôle de forme, ni ronde ni carrée, arrondie côté Lassithi, plate vers la vallée .Très peu de villages, pas de culture, Lassithi est vraiment une oasis. Plus bas, les oliveraies sont très soignées, irriguées avec de très fins tuyaux noir fixés à chaque rangée.
Pour arriver à Kritza sans passer par Hagios  Nikolaos,  nous prenons des raccourcis dans la montagne figurant sur la carte. Dans les champs je demande le chemin aux paysans. Ils nous avertissent que la route est mauvaise. Nous continuons malgré tout. Le ciment fait place à une piste creusée par des ornières, avec des rochers qui affleurent. Dominique est cramponnée au volant. On se demande bien si cela va passer. Au sommet on s’arrête pour laisser refroidir la pauvre Nissan malmenée. Pendant l’arrêt, trois voitures (1 4×4 et 3 pick-up) passent. On n’a même pas la paix pour faire pipi !

Kritza

Kritza nous déçoit, le village est accroché à la colline, petits cubes blancs, terrasses. Joli mais rien d’exceptionnel après ceux qu’on a vu à  Lassithi, pas de quoi justifier une telle expédition. La rue principale est défigurée par le tourisme, pendillocheries et céramiques. La chapelle qui devait être la plus belle chose à voir est introuvable.

La route en corniche d’Agios Nikolaos à Sitia

Agios Nikolaos


Agios Nikolaos est construit dans un site exceptionnel autour d’une jolie baie avec un lac, mais la ville n’offre aucun intérêt, station balnéaire genre Quiberon ou Royan avec des embouteillages de pleine saison et des immeubles de locations.

Corniche

La route longe la mer, difficile d’accès. Pour se baigner, il faut aller sur une plage. Enfin nous en trouvons une sans parasols ni lits dans un village sans prétentions, sur la plage seulement des grecs.

Jusqu’à Sitia, la corniche est magnifique. La route est bordée de lauriers roses. Les points de vue sur la côte schisteuse permettent de découvrir des îles et des presqu’îles. Ravitaillement dans un supermarché à Sitia, ville très encombrée, pas de parking possible.

Village fantôme

Nous arrivons à l’extrémité Est de l’île : bizarre apparition d’un « village fantôme » absent sur la carte. Les maisons sont chaulées de frais, peintes en couleurs pastels. On dirait un décor de théâtre. Quand on s’approche, des jeunes, genre nordique, distribuent des prospectus – mais pas à nous –  ils nous ignorent. Le « village »est enclos de grillages et de barbelés. Dans la campagne environnante, il n’y a ni maison, ni culture à l’horizon. C’est assez cauchemardesque, cet endroit vide enclos dans le rien.

Palékastro

Palekastro et sa plage déserte

Vers midi nous arrivons à Palékastro, notre étape. C’est le bout du monde ! Ce n’est pas une ville, à peine un village, seulement quelques villégiatures. Nous cherchons une plage au bout d’une piste. Un véritable enchantement : pas de route, quelques voitures très dispersées, rien que la plage, un gros rocher(une petite pyramide de grès rouge), l’eau claire, du vent. Enfin, la nature préservée ! le désert, en face le Liban ? La Syrie ? Nous n’imaginions plus que cela puisse exister en Crète !

Nous trouvons facilement à nous loger pour 20 000 drachmes pour 2 jours dans un studio très spacieux,  tout blanc, tout neuf avec une terrasse. Enfin un endroit où on pourra faire de la lessive et de la cuisine !
Pour les courses nous sommes déçues, nous ferons des pâtes et des boulettes.

Nouvelles baignade sur une autre plage où s’est construit un village de bungalows (jolis et fleuris). Je suis moins enthousiaste qu’à midi, la nature n’est plus vierge. Mais la baignade est intéressante, il y a de nombreux poissons.
Plus loin un vrai petit port de pêcheurs. Pour observer le coucher du soleil il faut retraverser le cap et trouver la côte qui regarde l’Ouest. De la voiture, on voit les deux rivages. C’est très beau, désertique, seulement des moutons en liberté. Curieusement, je pense à l’Irlande.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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