Moni Preveli – Plakias

CARNET PÉLOPONNÈSE CRÊTE 1999

 

les petites chèvres crétoises

La route se faufile entre deux falaises calcaires impressionnantes avant d’atteindre le monastère de Moni Prévéli.

Paysage sur la route

Le  paysage est minéral.  Très peu de végétation, pourtant des chèvres paissent en liberté. L’une d’elles dévale la pente et appelle les autres avec insistance, elles sont petites avec une jolie robe, une longue barbichette, des cornes recourbées. Il reste très peu d’eau dans le torrent. Les lauriers-roses sont très verts. Vers l’amont il y a également des platanes. Malgré l’aspect aride des sommets, il semble que cette région regorge d’eau : les saules pleureurs et les roseaux prospèrent dans chaque creux. Pourtant il n’a pas plu depuis avril. Les sommets culminent à 2400m et sont couverts de neige en hiver. L’eau de fonte est elle stockée dans des réservoirs naturels comme dans le Dévoluy ? Le pays n’est pas uniquement calcaire. Une variété étonnante de roches affleure : schistes marnes et argiles vertes, un conglomérat fluviatile, des sables et des grès.

Moni Preveli

Liturgies

Nous dépassons le vieux monastère abandonné et nous garons sur le parking.  Pour une fois nous ne sommes pas les premières arrivées : un car stationne.  Des grecs sont venus entendre la messe puisque c’est dimanche. Malgré les mises en garde de nos guides, nous entrons pendant l’office. Il y règne un joyeux désordre. Les gens entrent et sortent, se déplacent, s’embrassent pendant qu’un pope habillé de blanc officie. Devant les icônes maints signes de croix. La ferveur religieuse s’accompagne ici de toute une vie sociale qui surprend. Ils vont communier dans cette même cohue bon enfant : chacun reçoit une grosse bouchée de pain et sort son gobelet, mais c’est de l’eau qu’on verse, une vieille sort même une fiole de sirop.

Ensuite tout le monde va boire un café à la buvette installée sous une tonnelle chez les moines. Dans la crypte : un musée avec des icônes qui nous semblent moins belles que celles de l’église. Les fidèles se signent devant chacune d’entre elles.

Plage de Moni Preveli

Pour rejoindre la plage de Moni Preveli, deux solutions : soit un parking payant et des escaliers, soit une piste de 5 km qu’on trouve à la rivière. De curieux ponts en dos d’âne enjambent l’eau abondante en cette saison. La piste est très mauvaise mais très fréquentée par des 4×4 qui soulèvent des nuages de poussière  et qui circulent en convoi. Ils sont occupés par des touristes blonds qui n’ont pas l’air de craindre les insolations. Nous arrivons sur une plage occupée par un parking d’où part un petit sentier qui nous conduit à la « palm beach ». C’est est un triangle de sable entièrement occupé par des parasols de paille, situé entre la mer et un petit lac d’eau douce glacée alimenté par le torrent. Une oasis de palmiers et roseaux peut se visiter en barques j’essaie de remonter  la rivière à la nage mais le froid me décourage vite, nous nous baignerons plus tard sur la plage près du parking bien au calme et loin des touristes qui continuent à affluer en caravanes vers le « Palm beach ».

Moni Preveli : le vieux monastère abandonné

Plakias

Le propriétaire des appartements Flamingo m’avait vivement recommandé Plakias.  Nous sommes bien déçues. Le tourisme de masse a urbanisé la baie : supermarchés, parkings, immeubles récents avec pelouses vertes incongrues ont envahi les abords de la plage suréquipée en parasols verts bleus ou jaunes. Nous cherchons un endroit plus sauvage    dans les hôtels et les lotissements. Toujours des parasols payants. Après une heure nous aboutissons à la plage nudiste. Plus de parasols mais toujours beaucoup de monde. Enfin nous trouvons un endroit vierge de toute installation et nous posons sur le sable en plein soleil.
Ceci implique baignade, pique-nique, re-baignades en série. Il fait beaucoup trop chaud pour un arrêt prolongé. L’eau est agitée mais assez claire pour pouvoir observer les poissons avec le masque.

Le retour est précipité. Il fait très chaud. Le sel tire la peau. Nous sommes furieuses d’avoir roulé si loin sans avoir trouvé une plage à notre goût. Nous sommes sur une île. La mer est partout. Mais les plages accessibles en voitures sont peu nombreuses. Et le dimanche elles sont bondées. C’est idiot quand on loge dans  un appartement situé à 100m de la mer ! En bateau c’est sûrement très différent.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « Moni Preveli – Plakias »

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