MARRAKECH ET LA VALLÉE DU DRAA

Du Riad, on passe devant le Hammam du quartier, sous une arche, l’entrée se trouve dans un passage.
La Medersa Ben Youssef est une sorte d’université qui hébergeait des étudiants il n’y a pas si longtemps – on voit les boutons électriques – dans les chambres des étudiants.

Nous commençons la visite par celle des quartiers des étudiants. Les chambres font plutôt penser à des cellules de prisonniers tant elles sont exigües : la solide porte est percée d’un guichet. Murs et sol sont nus, sauf un renfoncement (pour ranger les livres ?) une natte est repliée le jour, une écritoire bas est le seul meuble. Dans un angle, des barreaux font une échelle rudimentaire vers une trappe carrée, un autre étudiant occupait- il le grenier ou rangeait on les affaires au dessus ? Il y a 132 chambres mais ans doute le double ou le triple d’étudiants se partageaient les logements.

La cour de marbre est occupée par un bassin rectangulaire où se reflètent les décors. Du bas vers le haut, les murs sont recouverts de zelliges surmontées de bandeaux où des lettres arabes sont été calligraphiées sur l’émail noirs puis on a gratté pour faire apparaître la terre cuite rose ce qui donne une grande liberté pour le tracé des lettres et des motifs végétaux en relief. Des linteaux de cèdre ciselé supportent l’étage des chambres des étudiants privilégiés. Le mur est revêtu de stucs. Les décors de cèdre sont un peu effacés. Les motifs décoratifs sont variés. On reconnait – entre autres arabesques – des pommes de pin et des coquilles saint Jacques.
Dans la salle de prière, les Saadiens ont fait venir du marbre de Carrare d’une finesse extraordinaire qu’on a envie de caresser. A l’époque on payait un kilo de marbre, un kilo de sucre. Le sucre était la richesse du Maroc. On l’échangeait contre le marbre en Italie, le bronze en Espagne et même contre de l’or en Afrique. Le cours du sucre s’est effondré avec la découverte de l’Amérique et les plantations des Antilles. Le plafond de la salle des prières est en cèdre, le mihrab, très creux est décoré de motifs de stucs et de stalactites.

Kuba
De l’autre coté de la mosquée ; derrière un parking à vélos et motos, en contrebas – le niveau du sol était alors plus bas – se trouve la kuba, vestige de la mosquée almoravide qu’on ne visite pas en ce moment.
