MARRAKECH ET LA VALLÉE DU DRAA
Musée de Marrakech

Le palais qui héberge le musée est aussi intéressant que les expositions. . La cour intérieure est recouverte d’un velum et transformée en un immense salon éclairé par un lustre monumental en forme de cône renversé. Le sol est tapissé de zelliges. Les salles contiennent des collections de broderies, de bijoux et les souvenirs de la communauté juive. Les commentaires sont bien fait et complètent nos visites précédentes au Musée Berbère du Jardin Majorelle et de Dar si Saïd.
J’apprends donc que la broderie est réservée à quelques centres urbains ayant accueilli l’émigration andalouse : Fès, Tétouan et Rabat. Une petite exposition sur le thème du thé présente des théières. Le thé fut introduit au Maroc au 17ème siècle sous le règne de Moulay Ismaïl (1672-1727). L’Angleterre se réservait le monopole de l’importation par Mogador.

L’exposition la plus belle est celle des céramiques de Fès dans le grand salon aux beaux plafonds. J’aime beaucoup les motifs bleus, jaunes sur fond blanc et je remarque les soupières à harira : jobbarna.
Dans le hammam, exposition de peintures contemporaines naïves très colorées.
Une exposition de peinture est celle de Mehdi de Graincourt, un Français résident au Maroc depuis 20ans. Il y a surtout des reproductions sur vinyle de grande taille : hommages à Matisse et à Majorelle, paysages du Maroc ou des ports de Tanger. Mehdi de Graincourt a également publié des livres dont une biographie d’Ibn Battûta (1304-1369).

La cafétéria installée dans la cour, très agréable pour boire un thé, sert également des sandwiches.
Musée de la Photographie
Non loin du Musée de Marrakech, on y parvient par des rues très tranquilles, sans circulation, occupées de peu de boutiques. Dans des fondouks – anciennes auberges, maintenant ateliers d’artisans menuisiers qui travaillent dans les cours dans les parfums de sciure de bois. On est surpris d’apercevoir derrière les outils et tout le déballage la belle vasque ancienne qui ornait un ancien palais.
Des musiciens percussionnistes sont installés devant le Musée de la Photographie. L’exposition Etonnants Voyageurs (décembre 2013-juin2014) présente une collection de photographies anciennes de grand format : portraits de Berbères, d’un Juif, de Hamidou. La présentation chronologique débute en 1875 à Tanger d’abord où une école photographique prospéra. Des photo autochromes apportèrent la couleur. Malheureusement je ne connais rien à la technique photographique : autochrome, tirages à l’albumine…Incapable d’admirer la photographie pour la technique, je découvre le Maroc d’avant l’automobile, avant le tourisme et l’occidentalisation. Turbans blancs et djellabas remplissent les ruelles, enfants en haillons, costumes traditionnels et bijoux berbères ; Beauté des souks dans la lumière tamisée par les ombrages ajourés des souks. De nombreuses explications littéraires font référence à Delacroix, Baudelaire, Pierre Loti, jusqu’à Bowles…
Sur la terrasse, le restaurant, nous sommes éblouies par la vue sur l’Atlas enneigé : minarets, hauts palmiers dépassent de la mosaïque des toits gris et rouge. Les paraboles occupent de nombreuses terrasses mais ne choquent pas. Le menu est à 80dirhams : salade d’aubergine ou harira, tagine yaourt. Nous commandons deux salades, des desserts et du kerkadé (62dh). Je dessine enthousiasmée.Il est presque 4h lorsque nous quittons la terrasse. Nous faisons un petit tour dans la direction des tanneurs par un souk où l’on vend surtout des produits alimentaires, boucheries et grillades. Le ballet des scooters et des mobylettes nous dissuade de continuer.



je découvre un autre Maroc avec des musées et des expos. Ce peintre à l’air intéressant. J’aime ces couleurs vives.
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