CARNET PROVENÇAL
La météo a prédit du beau temps le matin et une arrivée nuageuse l’après midi.
Nous partons donc tôt à la Ciotat pour voir les Calanques et le Cap Canaille sous le soleil. Nous connaissons déjà la route, par Aubagne, Roquefort la Bedoule jusqu’à la Ciotat. Dans les campagnes, les amandiers fleurissent tandis que sur le littoral, dans les jardins c’est la gloire des mimosas. Un air de printemps !

La route des Crêtes s’élève au dessus de la ville, le panorama sur le port et toute la rade est magnifié par une mer bleu marine un ciel décoré de petits nuages. Première surprise : un petit pont au contact entre le calcaire massif ruiniforme très blanc et l’épaisse couche rouge ocre en petits bancs bien stratifiés. Les rochers blancs ont des silhouettes grotesques, formant des piliers contournés comme des pions d’échecs. On a replanté le massif avec des pins qui sont sagement alignés.

La route s’élève rapidement. Le vent fait onduler la canopée des pins comme blé sous la tempête. A un tournant, on découvre la mer agitée avec de petites vagues d’écume blanche. A chaque arrêt je croque les crêtes, dessin de géologue plutôt que paysages. J’éprouve un grand plaisir à analyser ces paysages tourmentés. Un petit voilier se balance.

Au loin des îles se détachent des calanques. Je reconnais les anses où le bateau nous a promenées hier. Chaque calanque est bien différente. Au Cap Canaille la falaise orange est spectaculaire. Cassis est nichée au creux de sa baie. Un peu plus loin, la pente est travaillée en terrasses pour les vignes.

La Sainte Baume
De Gémenos, nous nous engageons dans l’étroite vallée de saint Pons, très aménagée avec des moulins transformés en restaurants. De nombreuses promenades partent du ruisseau dans la forêt. Le guide signale une chapelle romane que je suis incapable de visiter. Difficile d’apprécier cet endroit si on ne peut pas fait de randonnées. Nous ne voyons pas non plus l’abbaye cistercienne.

La route est étroite et sinueuse, elle monte à l’assaut de la Sainte Baume. Coiffée d’un pain de sucre ou d’une barre de calcaire massif blanc qui se détache sur la végétation verte mais assez rase. Les motards sont très nombreux. Cela doit être un véritable plaisir de sentir le vent, les odeurs de la garrigue et de la forêt, de s’amuser dans les tournants. Dès qu’on s’élève en altitude, les chênes et les hêtres ont leur tenue hivernale. Les pins sont moins présents les chênes verts sont rabougris.

Le col de l’Espigoulier (722m) a un panorama très dégagé sur Marseille et tous ses environs. Je regrette de si peu connaître la région. C’est plus amusant de reconnaître les lieux. Nous restons en altitude en continuant jusqu’au Plan-d’Aups-de-la-Sainte Baume : bourg perché d’où la vue est merveilleuse mais bien vide en ce moment. Nous passons sans nous arrêter devant l’Hostellerie De la Sainte Baume, la montagne est sacrée depuis les Gaulois, Marie-Magdeleine serait venue prier dans une grotte voisine. La montagne n’est pas sainte pour rien. La grande Hostellerie accueille des pèlerins.
La route vers Nans-les-Pins est une jolie route de montagne très étroite et sinueuse (cela ne se voyait pas sur la carte) je l’avais choisie pour éviter une descente trop rapide par Saint Zacharie ou Auriol. Nans les Pins a une belle place avec des platanes et des cafés , la circulation automobile est déviée vers les faubourgs et nous nous faisons un grand détour (qui est aussi l’itinéraire du GR) le long d’un ruisseau (l’Huvaune ?) pour arriver à Sainte Zacharie et Auriol.
Superbes photos. J’ai fait la route des crêtes en partant de Cassis vers la Ciotat, à la fin de la journée au soleil couchant. C’était un moment magique.
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Paysages arides, c’est vrai! (mes filles le détestent!) mais pourtant si beaux!
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