Antequera

ANDALOUSIE Pâques 2009

 

Antequera – Portichuelo

 andalousie olympus 084 - Copie

En venant du Torcal, à l’entrée de la ville, la vue sur la ville est extraordinaire. La colline est cernée de hautes murailles, elle est coiffée de 2 tours carrées aux toits en pyramide : l’Alcazaba, ancienne forteresse arabe.

La ville basse aux murs blancs éclatant forme une tache claire. La ville est enchâssée dans une cuvette entourée de montagnes violettes et de champs vert vif. Un gros rocher isolé en forme de chicot se détache à l’arrière de l’Alcazaba. Le soleil joue avec les gros nuages et l’éclairage varie de minute en minute créant des surprises aux photographes.

andalousie olympus 087 - Copie

La visite en voiture de la ville est un casse-tête. Mieux vaut marcher ! On n’arrive jamais à l’endroit prévu même en suivant attentivement le plan. En cherchant l’Alcazaba, on trouve la place du Portichuelo limitée par la grande église Santa Maria de Jésus fermée et par la charmante chapelle-tribune de la Virgen de Socorro construite avec une alternance de briques et de pierre, jeu de rouge et de blanc, arcs, balcons, ferronnerie, coquilles saint Jacques, arabesques et motifs mudéjares. Une fresque de la Vierge sur fond noir surmonte le balcon. Curieuse Vierge noire mais mondaine.
Une rampe surplombe les rangées d’arcades d’un couvent.

 

Place du Portichuello
Place du Portichuello

Antequera – Alcazaba

 

La Plaza des Carmen est déserte. L’église est surmontée d’un toit aux volumes imbriqués intéressants. Évidemment fermée ! Pendant la Semaine Sainte le créneau des visites est mince : de 11 heures à 13h30.

Nous avons contourné en voiture l’Alcazaba sans jamais en trouver l’entrée. C’est qu’il faut emprunter des escaliers !

De la Plaza del Carmen une rue mène aux murailles en restauration. Il semble que la fièvre constructrice espagnole se soit étendue aux monuments historiques. On a récemment restauré à tour de bras. Et c’est tant mieux ! Les restaurations d’Estepa datent de 2008 celles de l’Alcazaba d’Antequera aussi. Pourvu que la crise ne mette pas fin à cet élan ! Logiquement les maçons mis au chômage dans les lotissements pourraient être recyclés dans la reconstruction des murailles et des tours  de tout le royaume. Un étroit passage entre des maisons d’habitation conduit à une rue bien en pente puis à une nouvelle volée d’escaliers.

La charmante place des Escribanos s’ouvre sur le parvis de l’imposante Santa Maria Mayor – évidemment fermée ! (mêmes horaires qu’au Carmen). De l’autre côté de la place des Escribanos, l’Arc des Géants est une belle porte ornée de plaques de marbre et de sculptures  de lions. Elle est si monumentale qu’on peut s’y promener  dessus ! Cet arc se prête bien aux photos : d’un côté on découvre Santa Maria de l’autre le clocher de San Sébastian qui domine la ville basse.

Alcazaba
Alcazaba

L’Alcazaba est ouvert jusqu’à 18h et gratuit. Des rampes et des escaliers ont été ménagés dans un beau jardin . Une double rangée de cyprès forme une haie élancée. Ailleurs on a taillé les conifères pour imiter les créneaux, certains à un mètre du sol d’autre à deux. Des jardins à la françaises à motifs triangulaires sont aussi fleuris. La Porte Chrétienne à mi-hauteur rappelle que si les Rois Espagnols ont conquis Antequera avec panache (le Soleil d’Antequera rappelle cet épisode), ils ont dû réduire la surface de la forteresse pour pouvoir la conserver. La place d’Armes est encore en chantier. Je monte avec joie au clocher puis à la tour blanche ; Dans cette dernière, les ouvertures sont en fer à cheval de style arabe. Je me fais un plaisir de photographier le paysage cadré par ces fenêtres.

 

Antequera – messe de nuit à San Sebastian

Notre chambre 21 de l’hôtel Castilla se trouve à l’angle de la rue principale de l’Infante Don Fernando (le conquérant du soleil d’Antequera)  et d’une petite rue.

La fenêtre légèrement cintrée doublée de volets intérieurs en beau bois clair vernis, s’ouvre sur un balcon Art Nouveau. Des rideaux grège encadrent cette fenêtre. C’est une vraie scène de théâtre au soir qui tombe. Les jeunes stationnent au coin de la rue puis, vers 9 heures la rue se remplit de groupes de gens qui remontent ou descendent vers la place San Sébastian.

Nous venons tout juste de nous coucher, on frappe discrètement à notre porte: la jeune fille de la réception  nous annonce :
vous êtes mal garées, il faut bouger la voiture qui touche la ligne ! »
Nous protestons pour la forme et enfilons des jeans par-dessus les pyjamas.
L’église San Sébastian est allumée pour une messe nocturne. Nous en profitons pour entrer. A ce moment, le prêtre invite l’assistance à chanter la Gloire du Seigneur. Des enfants agitent des clochettes, un homme joue à la guitare un genre de flamenco. Cette messe est surprenante. Difficile d’apprécier le décor de l’église, les bois sculptés du chœur, le retable, on ne peut pas s’approcher.

Avatar de Inconnu

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

Une réflexion sur « Antequera »

Répondre à Aifelle Annuler la réponse.