CYCLADES

Une drôle de manifestation occupe la chaussée : des hommes exclusivement, deux tiennent les extrémités de tube métallique tandis qu’un troisième tape avec un marteau ou un burin. Variante : le tuyau est suspendu aux épaules. Certains portent des tambours et même une étrange crécelle en bois. Cette procession fait un vacarme de tous les diables. Les femmes se tiennent sur le trottoir. L’une d’elle porte un plateau avec des petits gobelets à la disposition des assoiffés. Une manifestation sans slogan ni banderole, sans femme ? Quand le cortège est passé je demande à la dame au plateau de quoi il s’agit. C’est une tradition locale des villages de Perivolos d’Emporio et de Perissa : le Vendredi Saint, avec tout ce tintamarre il chassent le Mal en l’honneur de Jésus qui a été crucifié.

A l’église de Perissa, l’épitaphios est fleuri de lys blancs, d’orchidées, les plus belles fleurs et les plus précieuses n’ont pas été économisées. Deux jeunes filles de noir vêtues mais aux minijupes extra-courtes et aux bas noir assez provocants, montent la garde à côté du catafalque fleuri.
– « Quand sortira-t-il ? » demandons-nous.
– « vers 7 heures »
La procession bruyante passe puis se disperse. Deux jeunes filles ne suffisent pas. N’ayant pas la patience d’attendre, nous rentrons au mary’s rooms.
Santorin ça me fait rêver
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@dominique : nous en avons rêvé longtemps
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