CARNET SARDE
Mercredi 9 juillet : Cala Gonone et Croisière
Cosette nous attend à la « Box n°2 ». Son bateau n’est pas complet, 7 personnes se sont inscrites. Elle nous conseille d’attendre à l’ombre d’un arbre où un Sénégalais a installé son étal. Les marchands sénégalais sont présents partout, du Cap Vert à la Grèce…ils sont d’excellents commerçants, dégourdis et souvent de bon conseil. J’achète une robe de plage bleue que je mettrait tous les jours !
10h30, Cosette me prête un parasol et une glacière à un couple belge. Nos compagnons sont une famille de Grenoble et un jeune couple italien. Le zodiac est beaucoup plus confortable que je l’imaginais avec ses sièges rembourrés de coussins en skaï blanc. Les boudins font aussi des sièges agréables pas tape-cul du tout, les embruns ne dérangent pas vraiment puisqu’on part pour la baignade !
Nous entrons dans la première salle de la Grotte de Bue marino qui se visite également en venant de la terre. On y donne des concerts de jazz, l’acoustique y serait exceptionnelle.
De nombreuses grottes moins renommées trouent la falaise jusqu’à Cala Luna .
Giovanni, le capitaine, s’approche doucement, nous fait admirer les stalactites colorées de noir de blanc ou de marron, les concrétions et les draperies. Dans la Grotte d’Azur l’eau est d’un bleu profond et des algues roses bordent la falaise. Au fond de l’eau des figures contournées et rythmiques se dessinent. Giovanni propose de plonger. L’eau profonde m’intimide. Le zodiac est haut, j’ai peur de sauter du bord. Seuls le belge et le Grenoblois s’y risque. L’eau n’est pas froide, tranquille comme dans une piscine. Je regrette mon appréhension quand Giovanni déplie l’échelle.
Nous visitons d’autres grottes. Dans l’une d’elle il y a embouteillage de gomoni, 3 autres embarcations bloquent l’entrée. Giovanni nous montreun cormoran gracile au plumage clair – un juvénile – puis un couple de faucons pèlerins qui niche dans la falaise. Nous les retrouverons un peu plus tard donnant la chasse à une mouette téméraire qui a dû s’approcher du nid.
Une échelle de fer a été installée pour permettre aux bûcherons d’exploiter la forêt à l’aplomb : ils ont coupé des chênes séculaires pour en faire des traverses de chemin de fer. Massacre d’une belle forêt. Le maquis et les pins ont remplacé les chênes.
Giovanni nous raconte comment le matin, les chèvres sauvages descendent sur les rochers pour lécher le sel que les embruns ont déposé.
: t
out le monde quitte le zodiac pour nager dans l’eau turquoise tranquille jusqu’à une petite plage toute blanche de graviers de calcaire ou de marbre. . Baignade merveilleuse
Le bateau s’arrête près d’une source d’eau douce, tarie en été mais dont la résurgence coule comme un torrent l’hiver. Comme je suis assise à côté de l’échelle, je suis la première dans l’eau. Un nageur me dépasse d’un crawl puissant, c’est Giovanni que nous suivons tous dans une grotte blanche où l’eau est transparente et le plafond festonné, très bas « Attention à la tête ! ». la vague s’engouffre dans le couloir creusé par la source. A l’intérieur de la grotte le mouvement de l’eau s’amplifie. Il faut se tenir de la main au plafond pour ne pas être projeté au fond. Pour sortir il faudra passer chacun à son tour en attendant chaque fois le reflux. Prudente, je plonge avant de passer l’obstacle tandis que les autres encouragent les nageurs. Les parois blanches, la lumière rasante et bleutée qui se faufile à travers les ouvertures, contribuent à cette impression de transparence et de pureté.
La promenade se termine devant la Cala Goloritze gardée par une aiguille et des rochers aux formes contournées étranges. Giovanni y voit un aigle. Un peu plus loin, une arche de pierre enjambe l’eau turquoise. Les bateaux n’ont pas le droit de s’approcher plus de ce monument national, site protégé.
13h15, Cala Mariolu, pique-nique sur la plage de petits galets ou de gros graviers bordée par des rochers. Un peu plus loin derrière d’autres rochers, un kiosque propose sandwiches, glaces et café. J’ai oublié mes sandales dans le zodiac. Je n’arriverai pas jusqu’au kiosque pieds nus. J’ai planté le parasol au coin de deux rochers, étendu mon paréo jaune sénégalais. Au menu : œufs durs et abricots. Le parasol s’envole à plusieurs reprises. Le monsieur belge trouve la parade, renverse le parasol et le leste de mon sac et d’une bouteille d’eau. Je peux sans crainte l’abandonner pour nager dans l’eau fraîche.
Les bateaux de touristes se succèdent. Zodiacs mais aussi gros bateaux qui accostent en face du kiosque. Ballet ininterrompu d’arrivants et de partants. La « plage de rêve », la « crique inaccessible » est bien fréquentée. Le secret est éventé ! Il faudra me rappeler à l’ordre à 15h alors que j me préparais à une nouvelle baignade.
Au retour, Giovanni passe la vitesse supérieur, le zodiac file au large des grottes soulève beaucoup d’écume, je quitte le bord et vais sagement m’asseoir sur la banquette avec les belges.
15h30 Cala Luna est équipée d’un véritable débarcadère, « quai » en grille métallique. Des navettes régulières relient Cala Luna à Cala Gonone. Cala Luna n’est donc pas une plage déserte. Son charme réside dans les 4 grottes au nord, gardées par une barrière rocheuse. A l’écart, dans un petit vallon fleuri, j’achète une glace au restaurant et la savoure à l’ombre. Comme je n’arrive pas à grimper avec tout mon barda les rochers vers les grottes j’entreprends d’aller les voir à la nage laissant mes affaires non loin de celle du couple italien. Je suis de retour à 16h37 après une merveilleuse baignade.


Quelle couleur irréelle! Cela me rappelle la grotte d’azur de Capri que j’ai visitée il y a bien longtemps! Et se baigner dans un lieu pareil, magique, non? malgré la fréquentation touristique.
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@claudialucia : nager dans la grotte restera un souvenir inoubliable
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Bonjour, et merci nous partons dans quelques semaines, avez-vous encore les coordonnees de Giovanni et cosette ou box num 2 est suffisant comme indice pour les trouver
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