CARNET SARDE
Galtelli paraît cher au cœur des habitants de la région. Toutes les personnes que j’ai interrogées semblent être attachées à ce bourg et le louent avec chaleur.
C’est un joli
village où Grazia Deledda (Prix Nobel 1926) a situé son roman Roseaux au vent que m’a recommandé Nadia et que j’ai téléchargé hier sur ma liseuse. Le village offre une promenade littéraire : à chaque coin de rue un panneau de céramique porte une citation du roman en situation. Comme je ne l’ai pas encore lu, je ne peux les apprécier.
A notre arrivée résonne un charmant carillon. Remontant une rue très calme nous découvrons la petite église Santa Croce de 1612 aves ses arcades, son petit pignon et plus loin la grande église Crocifisse(13ème) avec son haut clocher carré comme une tour. En 1394, arriva un Christ de bois (gothique catalan) miraculeux qui se mit à saigner en 1612. Ce miracle eut un fort retentissement dans toute la région drainant un pèlerinage qui occasionna la construction d’autres églises. Malheureusement la statue miraculeuse est emprisonnée derrière un grillage imposant et disgracieux.
Le Musée ethnographique se trouve plus bas rue Cavour dans une très belle demeure campagnarde où l’on entre par un porche qui a une très belle arche et un puits dans la cour où on a disposé le matériel agricole d’autrefois : charrues, araires, herses, une antique botteleuse en bois. De vieux vélos, des meules de pierre ou des abreuvoirs de basalte complètent la collection. Le gardien du musée me trouve en train de photographier sans billet. Il se fâche un peu et me vend un ticket.
La visite est guidée. Il existe deux sortes de guides. Ceux qui s’efforcent de parler pour être compris en ralentissant le débit et en vérifiant que je comprends. Ceux qui me noient sous un déluge de paroles et de détails sans imaginer que je suis incapable de capter une telle somme d’informations en Italien de surcroit. Ici, c’est la deuxième version.
La première salle est celle des bergers dont la condition est la plus dure à cause de l’isolement et de la pauvreté : on a suspendu les besaces en cuir, les gros godillots, les pièges à oiseaux. Les agriculteurs se trouvent plus haut dans l’échelle sociale : leurs outils sont plus élaborés. On visite un intérieur meublé : la salle à manger cossue a une belle vaisselle mais c’est une ièce aveugle.
J’ai aimé les jeux des enfants. Beaucoup utilisent des roseaux pour faire des pipeaux mais aussi des sortes de crécelles qui font des bruits terribles pour effrayer les corbeaux. Des roues montées sur de longs manches font des cerceaux.
Nous rentrons déjeuner au gite et passons une après midi tranquille au jardin malgré le vent qui souffle en tempête.
La plage est déserte. Le vent souffle de l’Ouest poussant l’eau vers le large et supprimant les petites vagues qui se brisent sur le sable. Je reprends mes aller/retours me tenant plus près du rivage que d’habitude. Je suis seule dans l’eau. Est-ce bien raisonnable ?



Bonjour Miriam, merci encore pour ces photos qui dégagent silence et repos et grâce à toi, je viens d’apprendre le nom d’un écrivain: Grazia Deledda, j’en avais jamais entendu parler. Bon dimanche.
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@dasola: 1926, c’est il y a longtemps mais l’écriture n’a pas vieilli, essaie la
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