LIRE POUR LA SARDAIGNE
Qui fut Tullio Saba ?
Ce court roman est une série de récits de ceux qui l’ont connu.
« Va à Guspini, les Guspinois ont une bonne mémoire, c’était l’un des leurs, ils savent tout, si tu demandes, ils raconteront. «
Guspini est une petite ville au pied de Montevecchio, le site minier que nous avons visité cet été, mine de zinc et de plomb fermée dans les années 80, village fantôme encore très habité par les souvenirs.
« C’était un brave garçon. Mineur. Camarade. Même dirigeant du parti. Un peu fou. »
Courts récits, dialogues, monologues le plus souvent dont on ne connait pas toujours l’auteur,
«façon de raconter désordonnée, incohérente, j’entortille tous les fils… »
C’est donc l’histoire de cette ville minière des années 30, des temps du fascisme aux années 50. Histoires de mineurs mais aussi d’artisans, de commerçants, de petits trafics, de curé et d’anticléricaux…de luttes syndicales et politiques
Bakounine était le père de Tullio Saba. Cordonnier aisé : vingt ouvriers travaillaient à coudre des souliers pour la mine. Personnage complexe qui régalait à sa table le patron de la mine mais qui proférait des paroles anarchistes plus pour agacer le curé que par conviction et avait ainsi gagné son surnom.
Le fascisme a ruiné la cordonnerie et les conditions de travail à la mine se sont durcies. Dérisoires manifestations des mineurs écrivant le nom de Staline au plus profond des galeries du puits Giovanni ou fêtant le 1er Mai en accrochant un drapeau rouge au clocher de l’église.
En 1942, Tullio Saba part à la guerre, les récits divergent. Fut-il un héros libérant Naples avec les américains ? Fut-il un profiteur du marché noir ?
La guerre finie, il revient à la mine, devient un dirigeant politique….
Plus on avance dans le roman, plus je m’attache au personnage, aux récits un peu désordonnés, foutraques, histoires pittoresques que les Guspinois ont racontés.

je l’avais chroniqué il y a un an ou deux, un livre très réjouissant avec des personnages attachant
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@Dominique : j’ai lu tra critique sur Babelio
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Un peu dans la veine du Don Camillo et Peponne mais en plus sérieux?
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@claudialucia : non! cela n’y ressemble pas vraiment, c’est lus nostalgique que drôle
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Je suis en train de mettre les liens à jour pour le challenge, une belle liste chez toi, merci!
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@eimelle : et ce n’est pas fini! mais je vais en balancer un paquet avant de disparaître dans la mangrove sans ordi ni internet pour deux grandes semaines.
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