CARNET DJERBA ET LE SUD TUNISIEN
Lever tôt par 3°C. Avant de quitter Douz, nous faisons un crochet par la place des artisans où un petit marché de fripes est installé. On déniche des gants en polaire blanche neuf pour 3dinars. La pâtisserie des cornes de gazelle est encore fermée. J’achète deux petites roses des sables. La vendeuse de cartes postales nous fait cadeau de la carte.
100km exactement entre Douz et Matmata dans une plaine sableuse où les épineux bas sont clairsemés. Au loin les chaines de montagne violacées se découpent sous les nuages de plus en plus épais. A 80km de Douz, la route s’élève par des virages dans une montagne rocheuse. On retrouve les petites oliveraies et les palmiers à l’abri des barrages retenant l’humidité –configuration que Majdi nous a montrée à Zeraoua. A un col, des flocons de neige volettent. La route tortille jusqu’au village perché de Tamezret. Une petite rue dangereusement effondrée s’insinue entre les maisons et s’élève au sommet ; S’il ne faisait pas si froid on se promènerait volontiers.
Les abords de Matmata sont ravinés. L’érosion a creusé des fentes. Nous voyons les premières maisons troglodytes creusées dans la masse terreuses. On les devine à peine : un porche arrondi, une façade chaulée, une ouverture arrondie béante. Elles se fondent dans le paysage. On remarque surtout les gros 4×4 noirs des touristes garés devant.
Matmata-Ancienne est au carrefour des routes de Douz, de Médenine et de Gabès. Quelques restaurants et superettes, des constructions anarchiques. Beaucoup de jeunes circulent à mobylettes à l’affût des touristes perdus, proposant leurs services. Nos chambres d’Hôtes Trait d’Union se trouve à Tijma un peu plus loin, sur la route de Gabès. La vue est étendue, je crois deviner la mer (je me leurre sans doute elle est distante de 40km). Le gîte de Patrick est invisible de la route. Suivant les indications, nous arrivons sur un parking et ne voyons rien qu’une porte close. Je téléphone. Pas de réponse. Je grimpe à la butte, trouve une femme habillée de fuchsia, de vert et de bleu turquoise qui parle très mal français. Elle connaît Patrick, bien sûr. Peut être est il parti faire les courses à Matmata Nouvelle ? Un peu alarmées, nous sommes prêtes à repartir quand un grand monsieur aux cheveux longs et à la longue barbe blanche s’approche C’est Patrick. Il ne gère plus les réservations. Nous arrivons trop tôt. Les chambres ne sont pas prêtes. Check in à 14h. IL nous reçoit dans la grande salle à manger creusée dans la roche, chaulée de blanc. Le froid piquant dehors est oublié, pourtant il n’y a pas de chauffage. Patrick nous conseille de retourner à Tamezret où nous sommes passées. La visite de Matmata est guidée. Les guides officiels se trouvent à l’Office de Tourisme.
Nous retrouvons à Matmata les Siciliens de Palerme que nous avons rencontrés à Tozeur attablés devant une chorba bien chaude et bien épicée.



ah un panneau routier qui sort des habitudes, j’avais eu un ours au Spitzberg
chacun sa latitude !!
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@dominique : les ours, on les a eu en Grèce à la frontière albanaise
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