L’invasion de la mer – Jules Verne

LIRE POUR LA TUNISIE

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3Je suivrais Jules Verne même au Centre de la Terre….

En Tunisie et Algérie, de Gabès à Tozeur et Nefta, un projet de canal qui apporterait les eaux de la Méditerranée vers les chotts du sud Tunisien et Algériens, est le sujet de son dernier roman.
Projet fantastique? Pas vraiment. Le roman est paru en 1904, juste après l’Exposition Universelle, dans la lignée du creusement du Canal de Suez et de celui du Panama. Aussi dans la grande entreprise coloniale que poursuit la France .
La France va installer une Mer Saharienne qui envahira le Chott el Jerid.  Ses ingénieurs, topographes et ses militaires y travaillent! Le climat sera modifié, les pluies arroseront le désert qui fleurira. Le commerce se fera par bateaux à vapeur, rapides modernes et efficaces à la place des caravanes de dromadaires! Les ports ainsi créés permettrait l’accès des troupes et « assureraient la tranquillité en accroissant l’influence française en cette partie de l’Afrique »
Justement, les nomades ne voient pas d’un œil favorable la fin de leur commerce et de leur indépendance. Les palmeraient ne garderaient pas la sécheresse nécessaire aux dattes exceptionnelles des oasis, les palmeraies seraient inondées, la salinité gagnerait les terres arables… « l’eau salée de la mer saharienne s’infiltrerait à travers le sol et, remontant à la surface par capillarité, détruirait les vastes plantations de dattiers »

Autre inconvénient :

« les bords des chotts étant très plats, ils ne tarderaient pas à se transformer en marécages, autant de foyers pestilentiels qui infecteraient encore la région »
Science fiction géologique, écologique sur fond de colonialisme….

« c’est ainsi que cent ans après que le drapeau français fut panté sur la kasbah d’Alger, nous verrons la flottille française évoluer sur la mer Saharienne et ravitailler nos postes du désert »
Intéressant.

J’ai suivi avec grand plaisir ce roman qui débute dans l’oasis de Gabès que nous avons visitée, puis au Chott el Jérid 

« Nous ne voyons rien de la nappe liquide, par cette raison qu’une croûte saline la recouvre. mais elle n’est séparée de la surface que par cette croûte, véritable curiosité géologique… »

L’équipe chargée de surveiller le creusement du canal risquera-t-elle de disparaître enlisée? Sera-t-elle victime des tribus touaregs?

en plus du dépaysement : l’aventure!

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « L’invasion de la mer – Jules Verne »

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