j8 -Arrivée à Fuerteventura

CANARIES 2015

 

Casillas del Angel
Casillas del Angel

Par un beau soleil, nous quittons Lanzarote à bord d’un bateau de promenade La Graciosa- Piroquet pirate- Le vent d’hier est tombé, les crêtes blanches qui hérissaient l’océan ont disparu. Une demi-heure pour passer de Lanzarote à Fuerteventura : nous voici dans un autre monde. Une île est un espace fini qui a sa personnalité propre.

Abordant Corralejo nous voyons les immeubles colorés, jaunes ou rouge sang un peu passé, couleurs espagnoles, des publicités sur le bord de la route. Un certain désordre. L’harmonie blanche et verte, les petits immeubles bas voulus par Manrique sont remplacés ici par les ambitions des promoteurs. Une grande pyramide (genre Grande Motte)  se détache des dunes. On ne voit que cet hôtel RIU de très loin depuis le bateau. Corralejo est une grosse agglomération. A la sortie nous trouvons les dunes du Parc National El Jable. Des parkings sont aménagés sur le bord de la route FV-1 pour que les visiteurs puissent se promener soit sur les grandes plages de sable fin, soit sur la dune. Rien ne restreint les passages sur le sable. Sûrement très agréable pour les touristes mais je m’étonne : en France le Conservatoire du Littoral insiste « la Dune est fragile ». ici, rien. Cette dune n’est pas fixée par des oyats ni par aucune sorte de végétation. Le sable est clair, fin, il vole sur la chaussée de la route. D’où provient –il ?

Changement de couleurs : à Lanzarote, prédominait le noir des cendres ou des coulées, les malpais. A Fuerteventura ce sont toutes les nuances de brun, beige, rouge, orange. Les sommets sont également volcaniques mais semblent plus anciens, plus érodés, oxydés. La réputation de Fuerteventura, l’île rouge où il ne pleuvrait jamais est écornée par la météo cette année. Depuis Novembre, nous raconte Mia, il fait mauvais. L’île est donc verte, la pluie a fait pousser toutes sortes de fleurs.

Notre gîte

gite fuerteventura
notre terrasse

 

Mia nous a donné rendez-vous au restaurant Casabel au km 5 à partir de Puerto Rosario sur la route d’Antigua FV-20. Roberto le restaurateur nous fait la bise. Cet accueil chaleureux réconforte. La maison est en face de l’autre côté de la route. Son adresse, Caserio Llanos pelados, décrit bien le paysage caillouteux où rien ne pousse. Notre gîte est une maison basse vieux rose qui regroupe d’un côté la maison du propriétaire Alejandro en équerre et trois appartements destinés à la location. Chacun possède une belle terrasse, ornée de plantes grasses,  meublée d’une grande table ronde en verre sous un auvent de bois, deux chaises longues. La maison est meublée dans le style contemporain : blanc et bleu, cuisine américaine, grand frigo gris métallisé, micro onde idem, un four encastré, des plaques vitrocéramique. Des pièces vastes, tout le confort. La chambre est bien conçue dans les teintes chaudes orange et jaunes mais elle est aveugle, derrière, un mur.

nos autruches!
nos autruches!

L’environnement est campagnard : au fond du terrain des poulaillers et des volières avec des dindons et même deux autruches, les canards se promènent en liberté comme les chiens. Malheureusement Alejandro semble collectionner les épaves, camions, containers qui font un peu désordre. Quelques arbres rachitiques essaient de pousser dans cet univers caillouteux.

Nous allons être très bien !

Courses au Mercadona sur la rocade qui contourne Puerto del Rosario. Changement d’île, changement de chaine de supermarché et d’approvisionnement. Au Hiperdino d’Arrecife nous trouvions des oranges canariennes à 0.65€ et des fruits tropicaux, mangues, anones, papayes et goyaves. Ici, oranges en filets comme en France à1.1€.

Après le déjeuner : plage !

Nous remontons la FV-1 vers le nord. Arret à Puerto Lajas : plage de sable noir occupée par des kitesurfers qui gonflent leurs ailes. Sur la plage voisine les planches à voile sillonnent la baie. Je longe la plage et emprunte les ruelles du village pour parvenir à la seconde plage. Dans un garage, un homme et une femme s’affairent à leur char de Carnaval tandis que les enfants trainent en costume de peluche, oreilles de chat (ou de tigre) sur la capuche. Les maisons sont petites, simples, fleuries. Au bout de la rue : une chapelle blanche face au rivage.

Pour trouver de belles plages il faut retourner dans le parc des dunes. Des hôtels poussent bien dans la plaine caillouteuse mais il n’y a de plage accessible nulle part.

Sur el sable blanc, je me déchausse, l’eau est tiède à la mêm température que l’air. Au bout de la plage, une barre rocheuse noire contraste avec le sable blanc. Le sable s’écoule comme dans un sablier.

De retour au gîte, nous goûtons aux plaisirs du confort moderne. La lessive sèche au vent sur le séchoir extérieur. A Lanzarote les culottes mettaient deux jours à sécher.

Pour la deuxième fois en moins d’un an depuis que j’ai le petit Nikon bleu, j’efface toutes mes photos de Lanzarote d’un clic. Je suis prête à piétiner cet appareil photo capable de formater la carte quand mon doigt rippe sur la petite roue.

Fuerteventura vendredi20
arrivée à Corralejo, le gite de LLanos Pelados et plages

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

4 réflexions sur « j8 -Arrivée à Fuerteventura »

  1. Cette île semble bien plus attrayante que Lanzarote. Beuacoup de chose à voir ! j’aime bien votre phrase:
    « Une île est un espace fini qui a sa personnalité propre. »
    c’est une belle définition.

    Mais dites, quel est cet appareil photo qui vous donne tant de mal ? faites comme moi, doublez les prises avec votre smartphone !

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    1. Lanzarote île noire, c’est volcan et art contemporain, moi je préfère!
      Fuerteventura île rouge, c’est vent, surf et plages, et agriculture.

      L’appareil est un tout petit Nikon! Bonne idée de doubler les prises au smartphone

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