Des monts célestes aux sables rouges (2) Vagabonde au Turkestan- Ella Maillart

LA ROUTE DE LA SOIE

Ella maillartAvant de m’envoler pour Tachkent j’ai volontairement refermé Des monts célestes aux sables rouges  avant la deuxième partie Vagabonde au Turkestan, désireuse de découvrir Tachkent, Samarcande Boukhara et Khiva avec des yeux neufs!

Déjà, dans l’avion du retour, j’étais impatiente de continuer le récit d‘Ella Maillart. Quelle expérience ! En 1932, à bord du train de marchandises, sur un rafiot descendant l’Amou Daria, vole dans un petit Junker,  à dos de chameau, dans un pays où les transports sont réservés aux privilégiés du régime, où le pain manque, où tout déplacement est réglementé….

Malgré les difficultés, journaliste plutôt que sportive (dans la première partie De Moscou à Alma-Ata, c’était plutôt la sportive qui s’exprimait.

Journaliste donc, elle rencontre le président Faïsoulla Khordjaev, elle assiste à Samarcande au procès des bassmatchis, brigands ou contre-révolutionnaires, prélude des procès staliniens qui ont décimé l’intelligentsia ouzbèque (Khordjaev lui-même). Féministe attentive à la vie des femmes, femmes voilées cachées derrière le parandja, l’écran de crin noir, Maroussia la russe camionneuse, les ouvrières, juives ou arméniennes,  elle voit même le peintre Benkov peindre le tableau la Journée du 8 mars au Reghistan quand les femmes brûlent leur parandja.

A Samarcande, elle loge dans les cellules de  la Madrasa Tilla Kari, madrassa dorée.

« vivre dans la cour d’une médressé de Samarcande! Voilà…le rêve réalisé »

Conteuse merveilleuse elle évoque, Timour et Bibi Khanoum raconte l’histoire de l’architecte qui lui a volé un baiser, histoire de Nassim m’a raconté dans la cour de la Mosquée de Bibi Khanoum. Elle raconte les émirs, les esclaves du Khorezm où l’esclavage ne fut aboli qu’en 1873…

Si elle décrit les monuments de Samarcande, à « Bokhara, la déclassée« , elle consacre plus de ligne à la description des passants, en haillons ou morveux qu’à la madrasa d’Ouloug Beg. Elle n’a pas le regard touriste , happée dans le quotidien de ceux qui cherchent du pain, du riz pour le plov

je retournerai à ce livre quand viendra le temps de mettre à jour mes carnets, pour confronter mes notes au récits d’Ella Maillard (quelle prétention de ma part!) .

 

Comme j’aurais aimé rencontrer cette dame!

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « Des monts célestes aux sables rouges (2) Vagabonde au Turkestan- Ella Maillart »

  1. Bonjour Miriam, c’est vraiment le genre de femme que j’admire, il fallait oser à l’époque et même maintenant, tout le monde n’est pas capable d’entreprendre ce genre de périple. Ce texte semble un beau témoignage. Bonne journée.

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