TOILES NOMADES
Avant les élections de 2009 de grades manifestations se déroulèrent à Téhéran et furent sauvagement réprimées par les Basidjis. Une petite troupe de manifestants poursuivis se réfugient chez Ali, un quinquagénaire puis s’en vont. Sara a oublié son portable et revient le chercher. Cherche-t-elle son téléphone ou autre chose? Elle s’attarde chez Ali qui a le double de son âge, et se trouve en partance, les affaires déjà dans des cartons. Indifférent à ce qui se déroule dans la rue il ne sort pas de chez lui et attend un permis pour rejoindre femme et enfant au Canada. Sara va manifester mais elle revient chez Ali et le séduit. Une histoire d’amour se noue. Elle avoue chercher un homme et un lit. Un ordinateur peut être aussi. Sous le pseudo de Persianstar, elle tweete, navigue sur les réseaux sociaux. Peut être est-elle une organisatrice? Elle cherche à entraîner Ali dans sa lutte. Il a déjà donné, quand il avait son âge, en 1988. Il est désabusé, casanier.
Sara étonne par son énergie et aussi par sa liberté de ton et de vie. Elle se veut libre et provocante quand elle ouvre les fenêtres en grand et toute nue crie dans la nuit « Allahou akbar! » cri de ralliement des manifestants.
Libre et provocant ce film qui comporte des scènes de sexe crues qu’on n’imaginerait pas dans un film iranien. Si la réalisatrice Sépideh Farsi est bien iranienne, le film est une collaboration Iran-France-Grèce. Elle vit en France et par ce film s’interdit un retour à Téhéran. Étonnantes aussi les images des manifestations filmées avec un téléphone portable, documents véridiques? Elles rythment un film qui serait un huis clos dans le bel appartement d’Ali.
Une fiction donc, mais aussi un document.


Je l’ai repéré, j’attends qu’il sorte dans une de mes salles.
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