LIRE POUR LA SICILE
Le Professeur et la Sirène est un recueil de trois nouvelles, et un texte autobiographique : Les Lieux de ma première enfance. Bassani présente ce livre dans une longue introduction.
L’auteur du Guépard raconte ses souvenirs d’enfant, le plus ancien de 1900 associé à l’assassinat du roi Humbert, puis 1908 avec le tremblement de terre de Messine, le passage de l’ex-impératrice Eugénie à Palerme, c’est un témoignage de la vie en Sicile au début du 20ème siècle dans l’aristocratie sicilienne.
« que le lecteur s’attende donc à une promenade dans un Paradis terrestre et perdu »
Il passe en revue les lieux de son enfance La Casa Lampedusa disparue dans les bombardements de 1943, palais immense dans une rue du vieux Palerme qui s’appelait Via Lampedusa. Le départ par le train à Santa Margherita – une des maisons de campagne dans la vallée du Belice – est décrit comme une véritable aventure en train, en voiture à cheval! La vie à la campagne, la demeure, mais aussi les parties de campagne, les traditions villageoises sont racontées avec brio. la famille possédait aussi un château où ils n’allaient jamais, et une villa à Bagheria.
La Matinée d’un métayer raconte l’ascension sociale de Baldassare Ibba, roturier qui devient propriétaire terrien en grignotant les domaines des aristocrates qui les vendent pour soutenir leur mode de vie princier. La fin de l’Ancien Régime bourbonien..
Le bonheur et la Loi se déroule dans un milieu social beaucoup plus modeste. Il raconte le Noël d’un employé qui se fait une fête de rapporter à la maison un panettone.
J’ai beaucoup aimé Le Professeur et la Sirène, une longue nouvelle mettant en scène deux Siciliens à Turin, en 1938, un jeune journaliste et un helléniste de grande renommée. Deux personnages que tout sépare et que la nostalgie de la Sicile réunit. Un jeune viveur, de bonne famille Corbera di Salina « le seul exemplaire survivant de la famille. tous les faites et péchés, toutes les redevances inexactes, les dettes impayées, toutes les Guéparderies, en somme étaient concentrées en moi seul » et un vieil érudit, intraitable sénateur, arrogant, misogyne. Une amitié se nouera cependant nourrie d’oursinades et de vin de Sicile. Grand style!

je ne connais pas ces nouvelles
j’ai par contre aimé ces essais sur les écrivains et bien sur le Guépard
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