Arrivée à Palerme, Sciacca et le gîte

CARNET SICILIEN 2016

Arrivée àPalerme
Arrivée à Palerme

Vol Transavia 6h50 – 9h10

Le paysage se découvre au dessus de la Côte Italienne.   Je parviens pas à identifier les îles. Baie de Naples peut être ? Juste avant l’arrivée, les sommets des volcans éoliens émergent de la brume. Un soleil éclatant éclaire les rochers déchiquetés.

Suivant la troupe des touristes, nous montons à bord de la navette des loueurs de voitures jusqu’à un bâtiment – construit près des parkings  – qui héberge Europcar, Avis, Sixt…point de Firefly.  Je téléphone. La navette prend l’autoroute puis circule dans la campagne. Notre loueur est installé à l’écart de la  station balnéaire de Cinisi. Deux jeunes siciliens essaient de nous persuader de contracter leur assurance. La voiture est une Fiat 500 noire au toit ouvrant « On vole beaucoup de ces voitures en Sicile » insiste-t-il. Il inspecte méticuleusement les égratignures de la carrosserie. La voiture brille et semble neuve, elle affiche 51.000km au compteur. Selon le GPS, nous devrions arriver dans un peu plus d’une heure à Sciacca par l’autoroute.

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notre carrosse : une Fiat 500

Le temps est splendide. La  frange blanche des vagues ourle l’eau bleue du Golfe de Castelammare que l’autoroute longe de loin. Nous tentons une première sortie au Montelepre. Dès la sortie, nous nous perdons dans des impasses aux noms de fleurs via Azalea, via mimosa…Sans carte, nous tournons en rond. Le GPS repère « faites demi-tour dès que possible… ».  Disciplinées, nous retournera sur l’autoroute jusqu’à la bifurcation avec la direction de Trapani et celle de Mazara del Vallo. La tentation de sortir du ruban d’asphalte est très forte. Vers Calatafini nous renouvelons une sortie, au hasard avec les vagues souvenirs de 2004.

Négligeant Ségeste (je le regretterai : nous avions vu le temple sous un ciel gris, le soleil de ce matin l’aurait mis en valeur). Nous suivons les panneaux vers la Route de Palerme à Sciacca et tortillons dans les collines entre Gibellina, Poggioreale, La Contessa et Sambuca villes que nous ne voyons jamais.

Nous sommes fascinées par les fleurs : jaunes, les crucifères géantes, genre de moutarde sauvage aux très petits pétales, anthémis jaune d’or éclatant…plus basses, les taches bleues  des liserons, des chardons, étonnantes, ces nappes pourpres couvrant de grandes étendues. Les coquelicots ont des corolles surdimensionnées, presque aussi grand que des pavots. La terre est noire et grasse. Les collines sont surtout plantées de vigne et d’olivier. Quelques vergers de pêchers commencent à fleurir rose. Les pentes raides sont couvertes d’une herbe verte très vif. On croise des chiens blancs, au loin quelques moutons.

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dans la gloire du printemps

Notre itinéraire tortueux nous fait sans doute perdre beaucoup de temps et de carburant mais c’est un grand plaisr de parcourir la Sicile dans la gloire du printemps ;

Enfin nous avons rejoint la g Palerme-Sciacca, trouvé  un café à une station service et acheté des pizzas : une part de verte (roquette, champignon fromage) une rouge (tomate, jambon et saucisse en rondelle). Gastronomie basique pur un pique-nique dans un chemin.

A 14h nous sommes à Sciacca, le rendez- vous est à 16h. Première visite de Sciacca : au premier abord, des immeubles de ciment, peu attirants, la ville ancienne est difficile d’accès en voiture, nous descendons au port.

le port de Sciacca
le port de Sciacca

Café en terrasse à une gelateria « Charlie Bar » .La glace aux noisettes est la spécialité de la maison. Je viens de lire dans Le radeau de la Gorgone de Dominique Fernandez que les Siciliens étaient des taiseux. Cela ne se vérifie pas du tout ici . Des marins ou pêcheurs traversent la route pour retrouver les copains, embrassades et conversations très, très sonores. Je ne comprends rien, entre eux, ils parlent sicilien. La pause tranquille est écourtée dans cette cacophonie.

Le Corso Vittore Emanuele -la plus belle artère de la ville – conduit à l’Hôtel de Ville dans l’ancien collège des Jésuites,  derrière une grande terrasse dominant la mer, ornée d’une rangée de ficus.

Nous suivons la voiture de la fille de la propriétaire dans des routes très tortueuses dans la campagne. La mer brille, un peu  plus bas. La route s’achève brusquement : nous descendons à pic pour découvrir le lotissement bien caché dans la verdure.

Giusi nous confie le trousseau de nombreuses clés, celles du portail, de la porte et celles des grands portails enfermant le lotissement de la route et de la plage. Les Siciliens enferment tout. La règle est de refermer derrière soi les portails si on les a trouvés fermés.

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Notre maison est ronde : un petit dôme de ciment chaulé de blanc avec quatre ouvertures arrondies munies de volets de bis. La petite coupole blanche évoque une soucoupe volante ou Starwars. Très basse, elle s’intègre très bien dans la végétation. De notre terrasse on devine le haut de celles des voisins immédiats sans imaginer qu’il y a de nombreuses habitations. La coupole est précédée d’un très grand auvent soutenue par deux colonnes crépies de blanc. Au sol, un beau carrelage et une table de mosaïque avec un banc de jardin. La courette est tapissée de cailloutis blanc. Le long des murets blancs on a disposé des yuccas qui se découpent sur la mer. L’autre côté est bordé de thuyas ébranchés jusqu’à 1.80m. En face, six beaux palmiers. Une petite terrasse d’angle donne sur la mer. Des plantes grasses poussent dans de grosse poteries ; l’environnement est original.

L’intérieur de la maison ronde est divisé en une grande salle à manger cuisine, l’autre moitié est divisé en une salle d’eau et la chambre. Le carrelage en damier bleu et blanc est joli, le reste de la décoration hétéroclite ?

Je suis ravie, le nom « bungalow » m’avait fait craindre le pire, mobile-home ou caravane…

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

4 réflexions sur « Arrivée à Palerme, Sciacca et le gîte »

  1. Ce doit être la saison idéale pour visiter la Sicile, non? En Norvège, le début mai est encore un peu trop tôt car il y a encore des routes coupées par la neige dans les fjords et des lieux qui sont fermés au public; Il vaudrait mieux fin mai, début juin mais avant l’arrivée des touristes.
    Comment l’as- tu trouvé, ton igloo?

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