EXPOSITION TEMPORAIRE du 14 .09.16 AU 12.02.17

De Fantin Latour, seul le nom m’était familier. J’étais incapable de le situer chronologiquement et encore moins de visualiser un seul de ses tableaux. C’est donc une totale découverte.

Né à Grenoble en 1936, mort en 1904, il est contemporain de tous les peintres que j’ai eu l’occasion de voir à l’Exposition SPECTACULAIRE SECOND EMPIRE du Musée d’Orsay. Je retrouve donc quelques repères. Autre coïncidence, la lecture de Ce qui reste de la nuit d’Ersi Sotiropoulos qui raconte la visite de Cavafy à Paris en 1897 dans les lieux fréquentés par les poètes aurait pu être illustré par le tableau de Fantin Latour : Le Coin de Table où sont représentés Verlaine et Rimbaud.

D’entrée, le visiteur prend connaissance de la figure du peintre par de nombreux autoportraits très réussis. Fantin Latour a aussi représenté ses proches qui ont posé pour lui : ses sœurs, sa femme et sa belle-soeur sont des modèles intimes. Souvent peintes un livre à la main (tiens, je connais quelqu’une qui pourra ajouter des liseuses à sa collections!

Remarquable portraitiste, il peint de grands tableaux de groupe avec Un atelier aux Batignolles, hommage à Manet, en présence de Zola, le Coin de Table, ainsi qu’un tableau de musiciens autour de Chabrier au piano, Vincent d’Indy et d’autres que je n’ai pas reconnus. Toutes ces figures, célèbres ou intimes ne respirent pas franchement la joie de vivre. On était plutôt raide et compassé à la fin du 19ème siècle!

Contrepoint de ces grands tableaux de personnalités en costume sombre, suivent des petits formats de natures mortes et de fleurs. On est surpris, difficile de croire que c’est le même artiste qui les a peints. Les fleurs et les fruits assuraient les revenus du ménage, la femme de Fantin Latour Victoria Dubourg, peignait également des natures mortes.

Vers la fin de sa vie une citation au mur étonne: « je me fais plaisir » , plus loin, il se réjouit de ne plus être forcé à peindre des fleurs.

La musique était chère à Fantin Latour qui l’a célébrée dans un Hommage à Berlioz, de nombreuses œuvres autour de Schumann et de Wagner. Toute une série illustre Tannhauser.

L’exposition se termine par des tableaux très différents de ses grands formats réalistes : des nus ou des fantaisies presque symbolistes avec des coloris pastels, des figures féminines et féériques.

J’ai l’impression que pas une expo parisienne ne va t’échapper ! 😉 Je connais assez mal Fantin-Latour, j’ai quand même dû le croiser à la faveur d’une expo ou d’une autre ..
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@Aifelle : j’ai la chance d’habiter tout près de Paris, j’en profite!
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