CARNET DU COSTA RICA

7h , nous sommes sur pieds pour téléphoner à Toyota pour savoir où est la voiture de remplacement qui vient d’Alajuela. Le chauffeur pense arriver à 8h30, inutile de décommander Mistico (la société des « hanging bridges« ).
Petit déjeuner très réussi, assiette de fruits tropicaux, riz et haricots bien parfumé, omelette, bananes cuite, une petite crêpe.

8h45, Toyota est coincé dans un embouteillage, le réceptionniste appelle Mistico pour remettre l’excursion à demain. Heureusement le ciel est dégagé, le volcan magnifique.
10h, Toyota arrive avec la nouvelle voiture.
Parc Arenal (15$) .

Promenade de 2h jusqu’à la coulée de 1968. Le volcan Arenal resté endormi 2000 ans, s’est réveillé en 1968 : 2 émissions pyroclastiques ont enseveli plusieurs villages . Depuis, plusieurs épisodes éruptifs ont eu lieu, le dernier en 2010. La coulée de 1968 commence à disparaître sous la végétation tropicale.
Le sentier sablonneux a été soigneusement ratissé, pas une feuille morte, pas un caillou. On se croirait dans le parc d’un château. Il traverse d’abord des cultures traditionnelles, bananes, canne à sucre arbres fruitiers, plantés pour l’édification des touristes pressés. J’ entre ensuite dans la forêt, bien dense et sombre où la température est agréable, mais peu mystérieuse. Pas d’animaux en dehors de deux oiseaux bleus au plumage métallique et de nombreux lézards ressemblant à nos lézards européens. Alonzo repérait les animaux à l’ouïe. Je n’ai pas l’oreille « musicale » , je ne reconnais rien. De temps en temps, je m’arrête et scrute le mouvement des branches. Rien ! Le sentier contourne un étang, le barrage fut formé par la coulée.

Je monte à flanc de montagne, randonnée facile avec des marches dans les roches. Au Cap Vert ou aux Canaries, les coulées récentes ressemblaient à des surfaces labourées par des charrues monstrueuse. Sous le climat tropical humide la végétation a tôt fait de les masquer. Les arbres sont encore de taille moyenne, pas de géants comme dans la forêt pluviale. En l’absence d’un guide, je n’identifie pas les essences. Je m’arrête pour photographier des orchidées blanches. Plus je m’élève, plus les rochers sont visibles, andésite grise dans la pouzzolane rouge.Le couvert végétal s’éclaircit, le sommet surgit, les coulées récentes sont bien visibles. Belle promenade peu aventureuse.
Dominique a exploré en voiture les environs de l’hôtel qui n’est pas isolé comme on pourrait le croire mais entouré d’autre établissements cachés dans la verdure. Deux kilomètres plus loin, il y a un village : El Castillo avec des supermarchés, des cafés, des hôtels plus modestes et des restaurants.

Le Chilat Restaurant : est tout simple. 4 tables en terrasse, des plantes grasses dans des pots.Une famille nombreuse costaricienne sont venus déjeuner et un couple de touristes. la serveuse est charmante- service en Espagnol, prix en colones. Le menu est varié : restauration rapide avec des tacos ou du poulet frit, ou cuisine traditionnelle. Dominique choisit du riz au crevettes délicieux et moi le Casado del Tico : un filet de tilapia frit, un petit dôme de riz blanc, des haricots rouges, des bananes mures caramélisées et de la salade verte avec des cœurs de palmier et de la salade verte. Avec le vin 16.000colones (26$).
Serre des Papillons

Pour 15$, on pourrait passer un bon moment à voir les collections d’insectes dans des boites, à suivre le sentier dans la forêt pluviale ou à noter les indications botaniques très détaillées. Comme je ne dispose que de peu de temps avant la fermeture (16h) je me contente des « serres » des papillons. Certaines chenilles sont élevées à l’extérieur dans des gros manchons de gaze directement sur les plantes. Elles sont vraiment grandes et voraces.

On entre dans les serres par un sas de tissus. Dans le premier enclos une dame anglophone guide les visiteurs en montrant les plus beaux spécimens, les feuilles sur lesquelles les papillons ont pondu. La vie d’un papillon adulte a une durée variable, quelques semaines pour certains, quelques mois pour d’autres.Dans ce milieu de vie idéal (température, hygrométrie, lumière et nourriture) ils vivent longtemps et se reproduisent. Un biologiste vient de San Jose pour déterminer le nombre de papillons à libérer dans la nature, les échanges possibles avec d’autres fermes de papillons. Trois « écosystèmes ont été recréés : le premier ensoleillé avec beaucoup de fleurs pour des papillons jaunes, tigrés et l’énorme papillon aux ailes ocellées qui imitent une tête de serpent. La serre suivante, plus ombragée est celle des Morphos, aux ailes bleues qui se regroupent sur des coupelles où il y a des fruits (bananes, pastèques) dont ils butinent le jus sucré. Les Morphos sont fascinants. La couleur des Morphos ne correspond pas à un pigment mais à un phénomène optique (je me souviens avoir eu à la fac au cours de Monsieur Françon un problème de calcul de la longueur d’onde avec des interférences lumineuses). Certains se posent sur moi.

Dans la troisième serre volent de curieux papillons aux ailes transparentes soulignées par une sorte de cadre fin, noir comme un fil de fer qui borde des ailes si fines qu’on voit la feuille ou la fleur au travers.
Au lieu d’écouter sagement les explications de la dame je me mets en tête de faire des photos avec le Lumix de Dominique. Photographier un papillon est beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît. A peine ai-je réussi la mise au point, que le papillon s’envole, ou bat des ailes au mauvais moment. Le résultat est flou. Le Lumix se bloque inexplicablement. Sur l’écran de contrôle, le papillon est net, par miracle il est tranquille, mais le déclencheur refuse de fonctionner. Les gestes sont très différentes avec le compact et le reflex. Il faut jouer avec la bague. Ce nouvel appareil est très sensible : l’écran est tactile et il y a toutes sortes de boutons mystérieux dont j’ignore l’usage. J’ai dû effleurer une de ces touches inconnues ou une zone de l’écran sensible. En tout cas, tout est bloqué. Je reprends le Coolpix qui prend des photos de qualité moindre mais qui m’obéit. On arrive quand même à la voir mais pas à faire de photo

. La plus venimeuse Dendrobates auratus verte et noire un peu zébrée, est aussi dans l’ombre.
La visite dans les serres a duré plus de temps que prévu. Je rentre directement à la voiture. En chemin, j’essaie de visionner les photos prises avec le Lumix : Rien ! mais plus rien du tout ! Toutes les photos de voyages apparaissent sur l’écran de contrôle avec une vignette bleue et un point d’exclamation. Illisibles. Elles sont pourtant présentes puisque le numéro de la photo suivante est 88. Aurais-je effacé par mégarde 87 photos dont le film avec l’iguane de Dominique, tous les oiseaux de Pedacito de Cielo.J’en pleurerais, d’autant plus que ce ne sont pas mes photos mais celles dont Dominique est si fière. Je passe le reste de la soirée à regarder les forums sur Internet pour savoir si on peut les récupérer. Il y a tant de photographes au Costa Rica que j’espère avoir des conseils. Je monte à la réception. Il semble que la situation ne soit pas désespérée. On me conseille d’aller voir le photographe de La Fortuna lundi.
Ah les appareils photos ! J’ai perdu bêtement une fois plus de 400 photos de vacances. Avec le recul, je me dis que j’aurais pu essayer de les récupérer en allant voir un pro.
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@Aifelle : ce n’est pas la première fois que j’efface les photos par mégarde, mais je vais maintenant les sécuriser sur le smartphone!
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