Exposition temporaire du 11/10/2019 au 01/03/2020

Cette rétrospective est l’occasion d’une rencontre. Le Musée d’Art Moderne lui offre un bel espace pour déployer l’oeuvre de sa jeunesse de 1920 jusqu’à ses dernières productions en 1989 : tableaux mais aussi photographies accompagnées de plusieurs documents vidéo qui illustrent très bien le titre « La fabrique du geste« .

Chacune de ces période se réfère au geste de l’artiste, à des techniques employée mais aussi à des période historiques, à des rencontres, des influences. De ses premières aquarelles où la couleur est jetée sur le papier, de ses premières compositions d’après les maîtres jusqu’aux énormes toiles à l’acrylique, il se dégage une parfaite homogénéité, une démarche logique. Ses œuvres de jeunesse, aquarelles ou calligraphies tracent une voie qu’on retrouve le long de toute l’oeuvre

1922 – 1939 – Vers l’abstraction
Les titres ne seront d’aucune aide pour interpréter l’oeuvre, ils sont simplement chronologiques. L’abstraction gagne vite le titre seules quelques rares oeuvres de 1922 1923 en portent comme ce 3 de mai interprétation du célèbre chef d’oeuvre de Goya

Hartung connaît les expressionnistes allemands, dès 1932 il part à Minorque, interrogé par la Gestapo, chassé par les franquistes il s’installe en France. Je ne sais pas pourquoi ce tableau me rappelle Miro

les œuvres des années 30 sont accrochées autour d’une statue que je crois retrouver dans les peintures


1939, Hartung, allemand est interné. Il s’engage dans la Légion étrangère. Peindre dans ces circonstances n’est pas évident peut être est-ce la signification du titre de la section ; 1940 – 1956 – Peindre à tout prix qui présente des tableaux de plus petits formats : calligrammes et têtes qui me rappellent Picasso

ou les surréalistes

Dans les documents on rencontre Calder, Arthaud et Aimé Césaire que Hartung a illustré.
Un film d’Alain Resnais permet de faire connaissance avec l’artiste et le voir peindre.
dans les années 1950, on voit sa technique évoluer, et ses travaux photographiques. j’ai beaucoup aimé ses photos de galets et ses galets peints (1954)
1957 -1970 Agir sur la toile
Hartung, toujours fidèle à ses tracés spontanés mais sophistiqués explore de nouvelles techniques dans des grattages, des pulvérisations


Ses oeuvres deviennent de plus en plus imposantes et plus colorées

1971 – 1989 Le geste libéré
Il utilise râteaux et balais en genêts pour obtenir de nouveaux effets, les formats sont toujours plus grands quand il projette la couleur avec le pistolet de carrossier ou des sprays.

J’ai également beaucoup aimé son travail de photographe avec des Noirs et blancs superbe de contrastes de lumières et de reflets.
Je ne connaissais pas. Et j’ai vu le très beau reportage d’Arte et du coup, j’ai eu envie d’aller voir cette exposition. Ta chronique me conforte dans ce souhait. Merci pour ce beau partage !
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@matatoune : bonne visite! et prends ton temps pour regarder le film!
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Je ne le connais pas. Ce que je préfère c’est le style de tes dernières photos.
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@ claudialucia : ce sont les plus récente mais ensuite il y a eu d immenses toiles peintes de couleurs plus gaies au pistolet mais difficile à rendre en photo
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