CARNET ÉGYPTIEN 2019

Réveil 4h45 pour partir à 5h30 où je file la première derrière Hassan qui affrète une calèche. Le caléchier n’est ni le plus aimable, sa calèche n’est ni neuve ni belle, elle tombe en ruine et le cheval semble fatigué ! Première calèche à partir du Renaissance, nous nous faisons doubler par les calèches plus rapides aux chevaux plus jeunes et plus fringants qui galopent tandis que le nôtre trotte laborieusement.

Ce parcours en calèche dans la ville endormie a beaucoup de charme. Seules les boulangeries sont ouvertes et sentent délicieusement bon. La ville semble misérable. Peut être de jour avec les boutiques ouvertes, elle serait plus avenante. Descente de la calèche à 400 m du site pour faut traverser le souk à souvenirs. Je reconnais la nappe que j’avais achetée il y a 17 ans.
5h45, Hassan m’abandonne devant la porte qui n’ouvrira que dans un quart d’heure. Entre temps,un contingent d’asiatiques forme la file. C’était bien la peine de se lever si tôt pour les laisser entrer les premiers !

Le temple d’Edfou était protégé de l’inondation par un épais mur de briques crues. Il est donc préservé au complet avec ses pylônes, sa cour, deux salles hypostyles, sanctuaires et chapelles latérales.
Découvert par Mariette en 1860. La date de construction : 227 av. JC , commencé sous Ptolémée III il fut achevé sous Tibère, remanié par les Romains.

Ce temple est dédié à Horus à forme de faucon. Des faucons en granite gris en gardent les entrées. Au- dessus du porche, le disque solaire est sous la protection d’un cobra ; selon la légende, la paupière du cobra serait transparente, le cobra veillerait la nuit.

Sur le mur extérieur, le conflit entre Horus et son oncle Seth(figure d’hippopotame) est raconté avec divers épisodes. Horus perd la vue. Isis, sa mère va demander un œil à Amon-Rê. A la fin Horus vainqueur se tient debout sur l’hippopotame enchaîné et Osiris apparaît pour célébrer la victoire de son fils.
D’autres bas-reliefs racontent le mariage symbolique entre Horus et Hathor : avec leurs barques solaires respectives, les dieux viennent se rendre visite, portés par leurs porteurs (les prêtres ?).
Une barque solaire en or aurait été dans le naos, bien sûr volée. Une réplique en bois se trouve à sa place. Malheureusement, comme à Philae, les figures des dieux ont été martelées par les chrétiens. Le plafond de la seconde salle hypostyle est noirci, la suie proviendrait de feux allumés par des chrétiens fuyant les persécutions romaines.

Dans une des 14 salles latérales, se trouve un laboratoire où l’on élaborait parfums et onguents. Le haute de la salle est couvert de hiéroglyphes : les recettes des potions et médicaments. En dessous de fins bas-reliefs illustrent cette fabrication. Un personnage récolte les plantes dans un filet, un autre brandit des feuilles puis des flacons arrondis, des brûle-parfums…
Le Grand Prêtre du temple montait prêcher par un escalier en colimaçon dont les murs sont ornés d’une procession de dieux : en bas Sekhmet est particulièrement belle avec sa tête de lionne et son corps féminin à moitié dénudé (on voit son nombril).
Nous sommes arrivés à 6h au lever du jour. Si nous avions disposé de plus de temps j’aurais pu voir s’illuminer les chapiteaux puis les grandes figures du pylône. Malheureusement il faut rentrer : à 7h30, notre bateau appareille pour Louxor .
Hassan m’a octroyé 20 minutes pour faire des photos. Avec la foule ce n’est pas un plaisir, je renonce au bout de dix minutes. Dire qu’une heure plus tard après le départ des croisières le temple sera vide !
Je rêve… en lisant depuis quelque temps ton blog, car nous partons mercredi prochain pour 12 jours en Égypte, un groupe de 22 personnes, de Poitiers, alors merci Miriam
Brigitte
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Et oui, toujours les inconvénients du tourisme de masse …Mais il est probable que si les voyages ne s’étaient pas démocratisés, nous ne saurions pas du côté de ceux qui pourraient partir ! Un beau site pourtant !
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@claudoalucia : en effet, les cooks et les cookesses du 19ème siècle faisaient partie des privilégiés!
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correction : nous ne serions pas..
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