Code 93 – Olivier Norek

POLAR GRAND-PARISIEN

 Les chiffres ne sont qu’une indication. Ils ne veulent rien dire. Demander un chiffre c’est faire l’évaluation d’un travail. La réponse changera en fonction de la personne à qui vous posez la question. Si vous le demandez à celui qui a effectué le travail, il sera poussé vers le haut. Si vous le demandez à ses
détracteurs, il sera tiré vers le bas. Demander de chiffrer une activité c’est être assuré d’avoir une information
déjà faussée. Les chiffres ne sont que des paillettes pour faire beau à la fin des rapports vides. – Vous vous trompez, Coste, les chiffres sont tout, exactement pour cette raison. C’est parce qu’on peut tout leur faire dire
qu’on les fait tant parler. Plus particulièrement ceux de la délinquance et de la criminalité dont les conséquences
ont des répercussions à une multitude de niveaux. C’est ici qu’est nécessaire la pièce du puzzle qui vous
manquait, à vous comme au lieutenant Aubin. Le projet du Grand-Paris.

va falloir en mettre sous le tapis, des cadavres, pour que les investisseurs choisissent la Seine-Saint-Denis
comme nouvel eldorado, au lieu des séduisants 92 et 94. « 

.

Généralement, je lis des polars pour découvrir la face cachée et non touristique des pays que je visite. 2020 n’étant pas propice aux expéditions lointains, je me contente de voyages minuscules dans le Grand Paris.

La télévision donne une image stéréotypée du 9-3, le plus souvent négative. On pense aux Misérables (le film de Ladj Ly , pas Victor Hugo). L’approche de Norek est différente : il s’agit de Police Judiciaire  et  non pas de contrôles au faciès, de racisme ou de terrorisme. Trois crimes spectaculaires – grand-guignolesques – doivent être élucidés par l’équipe de Victor Coste.

Je déteste les billets qui racontent l’intrigue et qui déflorent le suspens. Je ne vous raconterai donc rien.

Sauf, peut être, que j’ai bien accroché à la personnalité de l’enquêteur Vincent Coste que j’ajouterai volontiers à la collection des Brunetti, Montalbano, Erlendur…que la personnalité des personnages secondaires est bien fouillée…que ce n’est pas un polar manichéiste même s’il charge une certaine corruption.

Intéressante, cette analyse des projets du Grand-Paris qui se réalisent maintenant sous nos yeux. En revanche, Norek ne porte qu’un regard distrait au décor, cela m’aurait gêné si je n’avais pas été parisienne, banlieusarde, et habituée des randonnées urbaines en 9-3.

A vous de lire…

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

3 réflexions sur « Code 93 – Olivier Norek »

  1. Bonjour Miriam, la trilogie de Norek dans le 93 est passionnante. Et puis on ne peut qu’aimer l’équipe de Coste. Surtensions et Territoires sont aussi bien. Je regrette qu’il ne continue pas dans cette veine car Entre deux mondes et Surfaces m’ont paru plus quelconque. Bonne après-midi.

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